Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
- mobilier et objets religieux, la cathédrale de Soissons
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Grand Soissons Agglomération - Soissons-Sud
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Commune
Soissons
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Adresse
Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais
,
place Cardinal-Binet
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Emplacement dans l'édifice
paroi orientale de la grande sacristie
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Dénominationschapier, escabeau à marches
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Titres
Le 29 juillet 1704, le chapitre passe un marché avec le menuisier soissonnais Simon Despernay pour la réalisation d'une "grande armoire pour les chapes" destinée à la grande sacristie, moyennant 340 lt. Le jour suivant, un nouveau marché est passé avec le maître serrurier Antoine Bequeret, pour les ferrures du même chapier. Le résumé synthétique de ces contrats, qui figure dans l'inventaire des papiers du chapitre dressé à la fin du 18e siècle, est suivi d'un commentaire précisant que ce chapier est conforme à celui de Reims, "et même avec quelque chose de mieux".
Le menuisier a également signé et daté son ouvrage, à l'intérieur du tiroir inférieur, demandant en outre aux religieux qui utiliseraient ce chapier de prier pour son fabricant après sa mort. La différence d'orthographe du patronyme, entre la pièce d'archive (Despernay) et la signature (Deparnay), est un phénomène habituel en cette époque où l'orthographe des noms propres n'est pas stabilisée.
L'actuelle grande sacristie n'étant pas encore construite en 1704, ce chapier-commode était sans doute destiné à la sacristie ménagée depuis la fin du 15e siècle dans la chapelle oblique du bras sud du transept. Les archives consultées n'ont pas permis de savoir à quelle date le chapier a été transféré dans l'actuelle sacristie. Pourtant, ce déplacement pourrait avoir été prévu dès la construction de cette annexe (1768-1772). C'est ce que semblent indiquer le dégagement concave situé au centre de la paroi orientale de la sacristie, inexplicable à une époque où la salle capitulaire adjacente n'existait pas encore, et la présence au sol de dalles en pierre dure, utilisées dans la sacristie uniquement à l'emplacement réservé au mobilier.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 18e siècle
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Dates
- 1704, porte la date, daté par source
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Stade de création
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Lieu d'exécutionCommune : Soissons
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Auteur(s)
- Auteur : menuisier signature, attribution par source
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Auteur :
Bequeret Antoineserrurier attribution par sourceBequeret Antoine
Maître-serrurier, actif à Soissons en 1704.
Le chapier, construit en chêne, est composé d'un bâti de plan semi-circulaire, à élévation droite. Il est surmonté d'un plateau semi-circulaire, parqueté en parquet Boulot, qui pouvait sans doute servir de table d'habillement pour le clergé. Il renferme cinq tiroirs superposés semi-circulaires, qui pivotent autour d'un axe médian et à l'aide de roulettes de cuivre. L'ensemble est fermé à l'avant par deux battants de forme rectangulaire horizontale, chaque battant étant articulé en sa partie centrale par des charnières et pouvant se replier en deux. Ces battants, ainsi que les panneaux qui se succèdent sur le pourtour du meuble, sont moulurés grand cadre élégi.
Le fer forgé ou découpé est utilisé pour les poignées ou anneaux de tirage des tiroirs et leur platine, pour les équerres renforçant les assemblages des battants et enfin, pour les verrous à tige de ces derniers.
L'ouverture de ces tiroirs d'une grande lourdeur est facilitée par un système en forme de petit escabeau en chêne, à sept marches. Les cinq marches inferieures comportent une ouverture centrale, chemisée de métal, destinée à accueillir une roulette amovible que maintient une tige métallique, elle-aussi mobile. La roulette, placée à la bonne hauteur, permet à chaque tiroir de pivoter plus aisément et lui sert de point d'appui une fois qu'il est totalement ouvert.
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Catégoriesmenuiserie
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Structures
- plan, semi-circulaire
- élévation, droit
- tiroir, 5, superposé, semi-circulaire
- battant, 2, juxtaposé, rectangulaire horizontal
- plateau, semi-circulaire
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Matériaux
- chêne, en plusieurs éléments taillé, poli, ciré, mouluré grand cadre
- fer, garniture forgé, découpé
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Précision dimensions
Mesures du chapier : h = 110 ; la = 395 ; pr = 208. Mesures de l'escabeau déplié : h = 108 ; la = 73 ; pr = 95.
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Inscriptions & marques
- signature, manuscrit, sur l'oeuvre
- date, manuscrit, sur l'oeuvre
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Précision inscriptions
Une inscription comportant le nom du menuisier et la date de réalisation est inscrite au crayon sur le fond du tiroir inférieur : Simon Deparnay en 1704 / a ft cette armoire Un / Deprofondis.
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État de conservation
- mauvais état
- oeuvre infestée
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Précision état de conservation
L'escabeau a été restauré au début du 21e siècle. Mais le chapier présente des signes d'attaques de vers xylophages, surtout au niveau inférieur, soumis à l'humidité du sol. Un battant est fendu. Il manque deux loquets et des garnitures en fer forgé.
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsinscrit au titre objet, 1973/06/22, 2008/09/12
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Référence MH
Le chapier-commode a d'abord été inscrit au titre des Monuments historiques le 22 juin 1973, mais il ne semble pas qu'à cette date, il ait été tenu compte de l'escabeau à marches qui permet d'appuyer les tiroirs ouverts. Pour que la protection juridique s'applique au meuble dans sa totalité, l'escabeau a été inscrit au titre des Monuments historiques le 12 septembre 2008 (référence PM02001666).
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Documents d'archives
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AD Aisne. Série G ; G 254. Inventaire ou somme des chartres, titres, pièces importantes, registres et papiers contenus dans les archives du chapitre de l'église cathédrale de Soissons, t. 1.
p. 646.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.