Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
- mobilier et objets religieux, la cathédrale de Soissons
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Grand Soissons Agglomération - Soissons-Sud
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Commune
Soissons
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Adresse
Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais
,
place Cardinal-Binet
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Emplacement dans l'édifice
sanctuaire, de part et d'autre du maître-autel
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Dénominationsgroupe sculpté
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Titres
- Annonciation (l')
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
Très peu d'informations sont connues sur ce groupe en marbre d'une qualité peu commune. Aucune des statues n'est signée ou datée, mais le style incite à placer leur réalisation dans la seconde moitié du 17e siècle. Les deux œuvres composant le groupe de l'Annonciation sont réputées provenir de l'abbaye bénédictine Notre-Dame de Soissons, et ont été acquises pendant la Révolution par M. Brayer, propriétaire à Soissons. Leur emplacement d'origine n'est pas connu, et il serait surprenant qu'elles aient occupé une situation comparable à celle qui est la leur aujourd'hui. D'ailleurs, la gravure de Tavernier et Née représentant l'intérieur de l'église abbatiale peu avant la Révolution montre, de part et d'autre du maître-autel, deux anges adorateurs et non ces deux statues. On peut toutefois se demander si la gravure est conforme à la réalité dans ses moindres détails.
Les deux œuvres sont cédées par leur possesseur à la fabrique, au début du 19e siècle, contre remboursement des frais engagés pour les acquérir. Un compte-rendu de la fabrique en 1807, mentionne le paiement de 200 livres à M. Brayer, pour remboursement du tiers des statues de l'Annonciation. Elles semblent avoir été, dès l'origine, installées dans le chœur de la cathédrale qui fait alors l'objet de nombreux travaux et embellissements. Par la suite, les archives ne signalent qu'une restauration en 1884, effectuée par le sculpteur d'origine axonnaise Louis-Auguste Hiolin (1846-1910). Ces statues ont traversé la Première Guerre mondiale sans dommage, protégées avec le maître-autel, dès 1915, par un amoncellement de sacs de plâtre ou de ciment.
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 17e siècle
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Dates
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Stade de création
- oeuvre unique de sculpture
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Lieu de provenanceÉdifice ou site : Picardie, 02, Soissons, abbaye de Bénédictines Notre-Dame
Les deux statues qui composent le groupe sont indépendantes l'une de l'autre. Elles sont sculptées dans du marbre blanc de Carrare. La statue de la Vierge et sa base sont taillées dans un seul bloc de marbre. En revanche, l'archange est composé de plusieurs éléments. Les deux ailes sont rapportées, de même que la main gauche. Depuis le 19e siècle, les statues sont présentées sur de hauts socles indépendants.
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Catégoriessculpture
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Structures
- groupe non relié
- revers sculpté
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Matériaux
- marbre uni, blanc, en plusieurs éléments taillé, poli
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Précision dimensions
Mesures de l'archange, base comprise, mais sans le socle : h = 138 ; la = 100 ; pr = 90. Mesures de la Vierge : h = 136 ; la = 120 ; pr = 70. Les socles mesurent 105 cm de hauteur, 102 cm de largeur et 78 cm de profondeur.
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Précision représentations
La Vierge, agenouillée, est vêtue d'une robe qui colle à son corps et d'un manteau drapé qui ne laisse que son buste dévoilé. Le geste de ses deux mains, l'une posée sur son coeur et l'autre ouverte, ainsi que la position inclinée de sa tête, indiquent la déférence et l'acceptation du message de l'archange. Ce dernier, les ailes éployées, est lui-aussi agenouillé, mais sur une nuée. Le geste de sa main droite semble à la fois désigner le Ciel et réclamer l'attention. La position de sa main gauche et une carte postale imprimée vers 1900 révèlent qu'il tenait à l'origine un lys, aujourd'hui disparu.
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État de conservation
- manque
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Précision état de conservation
Il manque l'attribut que l'ange tenait à la main. L'aile droite de l'ange, qui avait été cassée a été restaurée. Le nuage a perdu quelques éclats. Le pouce gauche de la Vierge a été, soit sculpté à part et rapporté, soit cassé et recollé.
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre objet, 1915/01/04
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Référence MH
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
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- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
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- (c) AGIR-Pic
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) AGIR-Pic
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Documents d'archives
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A Évêché Soissons. Série P (paroisses) : P Soissons-Cathédrale, 2 E. Comptes de la Fabrique 1795-1893.
Compte de 1807, compte de 1884.
Bibliographie
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DELORME. Notes sur le mobilier artistique de la cathédrale de Soissons. Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 3e série, t. 12, 1903-1904, 8e séance, lundi 1er août 1904, p. 265-292.
p. 282. -
PÉCHENARD, Monseigneur Pierre-Louis. La grande guerre. Le Martyre de Soissons (Août 1914-Juillet 1918). Paris : Gabriel Beauchesne, 1918.
p. 263.
Documents figurés
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Soissons - Cathédrale - Le Maître-Autel, impr. photoméc. (carte postale), [vers 1900] (coll. part.).
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.