Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
- mobilier et objets religieux, la cathédrale de Soissons
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Grand Soissons Agglomération - Soissons-Sud
-
Commune
Soissons
-
Adresse
Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais
,
place Cardinal-Binet
-
Emplacement dans l'édifice
collatéraux nord et sud de la nef
-
Dénominationschemin de croix
-
Titres
-
Appellationsde style néogothique
Dans le courant de l'année 1895, Monseigneur Duval (1890-1897) forme le projet d'installer dans la cathédrale un nouveau chemin de croix, destiné à remplacer ce qu'il qualifie de quatorze mauvais tableaux qui déshonorent les colonnes et qui semblent remonter à l'épiscopat de Monseigneur de Simony. Il souhaite les remplacer par quatorze émaux d'art portés sur autant de colonnettes indépendantes des murs, et passe commande à la maison d'orfèvrerie lyonnaise Armand-Calliat et fils. L'atelier réalise de nombreuses études, et des souscriptions sont recueillies. Le coût de l'ensemble est en effet élevé : 13500 F. Mais l'architecte diocésain Paul Gout refuse d'agréer le plan, ne le trouvant pas en rapport avec le style de la cathédrale. Il reproche la grande taille des stations, leur absence de caractère et la disproportion des figures. À la demande de l'archiprêtre, l'architecte dresse un nouveau projet qui est exécuté par la maison Biais de Paris. Le devis, daté du 9 mars 1900, s'élève à 6450 F seulement. Ce chemin de croix, dû à la générosité des fidèles, a été béni par Monseigneur Deramecourt (1898-1906) le 2 février 1902.
-
Période(s)
- Principale : limite 19e siècle 20e siècle
-
Dates
- 1902, daté par source
-
Stade de création
-
Lieu d'exécutionCommune : Paris
-
Auteur(s)
- Auteur : architecte, auteur du modèle attribution par source
-
Auteur :
Noirot-Biais Henrifabricant de mobilier religieux attribution par source, attribution par travaux historiquesNoirot-Biais Henri
La maison Biais est l'une des plus grandes fabriques d'ornements liturgiques et d'ameublement religieux de Paris, qui a connu presque deux siècles d'existence (de 1782 au milieu du 20e siècle). Elle a été dirigée par divers membres de la famille Biais, comme en témoignent les raisons sociales successives. Vers 1897 et jusqu'en 1905, apparaît la raison sociale Biais aîné et Noirot-Biais, Henri Noirot (1856-1923), gendre de Théodore Biais, participant alors à la direction de la maison.
Chaque station se compose d'une croix grecque et fleuronnée, faite de plusieurs pièces de chêne assemblées. La partie centrale accueille une plaque de cuivre ciselée et dorée, en forme de quadrilobe, ornée de scènes émaillées aux couleurs douces. Une moulure ornementale en bronze doré est rapportée à la périphérie de la plaque. Cette moulure semble fixée par des rivets à tête décorative. Les bras et le montant de la croix sont recouverts d'un décor rapporté en bronze doré, en relief.
-
Catégoriesmenuiserie, émaillerie
-
Structures
- plan, polylobé
-
Matériaux
- chêne, en plusieurs éléments taillé, ciré
- cuivre, découpé, ciselé, doré, décor en relief, décor dans la masse, émail
- bronze, fondu, doré, décor dans la masse, décor en relief
-
Précision dimensions
h = 100 ; la = 100 ; pr = 6.
-
Précision représentations
Le chemin de croix est formé des quatorze stations traditionnelles qui se rapportent à la Passion du Christ, depuis sa condamnation à mort, jusqu'à sa mise au tombeau.
-
Inscriptions & marques
- inscription concernant l'iconographie, chiffre, latin, sur partie rapportée
-
Précision inscriptions
Un écu émaillé, rapporté sous les scènes, porte le numéro des quatorze stations, en chiffres romains.
-
État de conservation
- bon état
-
Précision état de conservation
Le chemin de croix est en bon état général. Mais plusieurs stations ont perdu des petits bouts de fleurons en bois (les 3e, 4e, 8e, 11e). La dorure du bronze s'efface et ternit, surtout à la 5e station. Quelques panneaux émaillés ont perdu de petits éclats (stations 1, 3, 4, 6, 7, 10, 11, 12).
-
Statut de la propriétépropriété de l'Etat
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Diocèse de Soissons
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
- (c) Diocèse de Soissons
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Documents d'archives
-
AN. Série F ; Sous-série F 19 (Cultes) : F 19, carton 7891 (Travaux exécutés dans la cathédrale de Soissons au cours de la période concordataire ; 1894-1906).
Devis du chemin de croix, daté du 9 mars 1900. -
AMH (Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine). Série 81 : 81/02, carton 193. Soissons, cathédrale Saint-Gervais et Saint-Protais, Correspondance : renseignements (1836-1975) ; Travaux, Subvention, mauvais état (1905-1994) ; Vitraux (1910-1992) ; Faits de guerre (1915-1918) ; Autres ; (1919-1941) ; Dégagement (1922-1930) ; Plaques commémoratives (1923-1984) ; Mobilier (1932-1941) ; Orgues (1934-1976) ; Aliénation d'un terrain (1936) ; Dégâts (1959) ; Fouilles (1970) ; Abords (1977) ; Dépôt lapidaire (1985-1993) ; Statue (1987) ; Mécénat (1994).
Lettre de l'orfèvre Armand-Calliat au directeur des Beaux-Arts, datée du 17 décembre 1895. -
A Évêché Soissons. Série P (paroisses) : P Soissons-Cathédrale, 3 D. Travaux, aménagements liturgiques, mobilier de la cathédrale de Soissons.
Erection et bénédiction du nouveau chemin de croix (2 février 1902). -
A. Évêché Soissons. Série L (temporel) ; Sous-série 6 L : 6 L Soissons 1823-1903 (Entretien de la cathédrale de Soissons).
Lettre de Monseigneur Duval à l'architecte diocésain Paul Gout, datée du 2 novembre 1895.
Documents figurés
-
[Le collatéral sud de la cathédrale], photographie, Eugène Macagno photographe à Soissons, seconde moitié du 19e siècle (A Évêché Soissons : 2 Y, Soissons-Cathédrale).
-
[Procès-verbal de l'érection du chemin de croix, le 2 février 1902], peinture sur parchemin, 1902 (A Évêché Soissons : non coté).
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.