H = 25,5 ; d = 16,5. Ce diamètre est celui du pied. Le diamètre de la coupe égale 9,6 cm.

Le marli du pied, ajouré, a reçu une succession de chérubins. Le pied est orné de trois scènes de la Passion. L'Agonie du Christ réunit trois apôtres endormis, le Christ en prière et l'ange qui lui apporte un calice. A la scène suivante, Pilate présente à la foule le Christ qui vent de subir la flagellation. Jésus, vêtu du manteau pourpre et tenant un roseau en guise de sceptre, est poussé par un soldat. Pilate entr'ouvre le manteau du Christ, le présentant à la foule ("voici l'homme"). Deux des quatre Juifs représentés de profil désignent Jésus du doigt, demandant qu'on le crucifie. La troisième scène montre Jésus sur la route du Golgotha, trébuchant sous le bois de la croix. Il est accompagné de soldats romains et d'hommes armés. Deux collerettes, entourées de feuillage et d'une succession d'oves ou de perles, encadrent le noeud ovoïde. Le noeud est percé de trois niches ovales renfermant chacune un personnage en relief, vu de face. Le premier, vêtu d'une longue tunique, tient à la main gauche un globe terrestre surmonté d'une croix, et présente de la droite un coeur percé d'un fer de lance. Il s'agit vraisemblablement du Christ. Un ange maintient la croix sur son épaule droite, et porte à la main gauche un panier contenant les clous. Le second ange a pour attributs la colonne et le fouet de la flagellation. Des chérubins et des chutes de fruits séparent les trois niches. La fausse-coupe est occupée par trois scènes séparées également par des chérubins, et surmontées chacune par la colombe du Saint-Esprit. La Cène, peut-être réalisée d'après une gravure ou un tableau, respecte l'iconographie du sujet pour le 17e siècle. Les apôtres sont rassemblés autour de la table avec, au premier plan Judas, reconnaissable par le sac contenant les trente deniers de la trahison. Toutefois, Jésus n'est pas en train de bénir ou de rompre le pain, mais de donner la communion à l'apôtre assis à sa droite. Sur la scène de la Flagellation, Jésus nu, debout et de trois-quarts, est fouetté par deux hommes, dont l'un vu de dos. Deux Juifs sont témoins de la scène. Enfin, dans la scène du Couronnement d'épines, Jésus est assis de face, drapé dans un manteau. Deux hommes de profil placent la Couronne d'épines sur sa tête, tandis qu'un troisième, agenouillé, lui tend le roseau. Deux soldats romains assistent à la scène.

La lettre-date est insculpée sur le pied, alors que le poinçon de l'orfèvre est insculpé sous le pied. La lettre E couronnée est la lettre-date insculpée le 11 décembre 1625 et utilisée jusqu'au 7 décembre 1626. Le poinçon de maître est celui de l'orfèvre parisien Rémond Lescot : une fleur de lys couronnée entre deux grains de remède, les initiales R et L séparées par une rose. On lit également, sous le rebord du pied, le nom gravé : R. LABITTE (la lecture de l'initiale est incertaine).

Le calice a été restauré comme en témoigne la présence de soudures et d'une tige centrale avec un écrou. Le calice n'est pas accompagné de sa patène.