Les dommages de guerre indiquent l'état du mobilier disparu : quatre lustres en cristal, 44 bancs en chêne, une statue de saint Gildard en chêne peint, une autre de saint Médard en chêne peint, une statue de la Vierge du 16e siècle, un chemin de croix peint sur toile. Seule la base des fonts baptismaux du 13e siècle a échappé aux destructions de la Première Guerre mondiale. Le croisillon sud comportaient un certain nombre de dalles funéraires, notamment celles de la famille de Hanon dont une portait l'inscription suivante : "François de Hanon, seigneur de Lamivoye, chevalier de St Louis, ancien lieutenant colonel du régiment de Forêt et pensionnaire du Roy, mort en sa maison d'Aisy le 9 décembre 1744, âgé de 71 ans".
Les ornements d´église ainsi que les bannières d'Aizy-Jouy ont été transportés au début des conflits par un aumônier allemand à Urcel. Les objets de culte étaient dissimulés dans les caves du village.
Afin de pouvoir assurer le culte, l'église reçoit de la part de l'Oeuvre de Secours aux églises des régions dévastées le 8 juillet 1922, un ciboire, un calice, un ostensoir, six chandeliers, un bénitier et son goupillon, un encensoir et sa navette, des canons, une burette, un porte missel, une sonnette, un baiser de paix, cinq ornements liturgiques et une pierre d´autel.
Les vitraux de la nef semblent avoir été refaits après la Seconde Guerre mondiale, conflits lors desquels ils ont pu être soufflés. D'après lecture du dossier de dommages de guerre, les travaux de vitrerie ont été exécutés par Pierre Sebire, peintre-verrier, vers 1949. Une partie des biens meubles de l´église (fauteuil de célébrant, deux chaises de choeur, le calice, le ciboire, une croix de procession) disparurent lors des conflits.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.