Ces stalles ne sont pas à leur emplacement et dans leur structure d'origine. Elles ont été partiellement réinstallées dans un bâti datant du 19e siècle, de manière à obtenir un effet de symétrie de deux paires de rangées de stalles se faisant face. Ces stalles ne paraissent être que des éléments d'un ensemble beaucoup plus important numériquement et aujourd'hui disparu. Le type de décor architecturé antiquisant, l'emploi d'un vocabulaire ornemental et figuré issu pareillement de l'antiquité romaine par le biais des recueils de grotesques de l'art de Fontainebleau, permettent de les placer à la suite d’œuvres similaires de la Renaissance française de la 2e moitié du 16e siècle. Ces stalles ont été installées lors de la Révolution dans cette église paroissiale. Au cours de la 2e moitié du 19e siècle, la partie supérieure de l'arcature des stalles hautes formant entablement, a reçu en décor quatre statues en ronde bosse, en bois (non étudiées), représentant sainte Rita de Cascia, sainte Marguerite-Marie Alacocque, saint Jean l’Évangéliste et une sainte religieuse non identifiée. Reprenant pour certaines un style néo-gothique, il s'agit d’œuvres de série, probablement exécutées par un fabricant de statuaire d'après catalogue. Deux jouées portent un décor en haut relief de deux personnages en pied, difficilement identifiables. En effet leurs têtes et les mains d'un personnage sont des restitutions (?) en plâtre, peint faux bois, afin de leur donner l'apparence du chêne. On ne peut exclure que cette reconstitution de deux figures d'apôtres, probablement saint Pierre et saint Paul, patrons de l'église, ne correspondent nullement à l'identité primitive de ces figures. D'autres éléments, comme les miséricordes ont été, pour certains, détruits ou volés, et remplacés par des pièces modernes.