Ces deux groupes forment un ensemble homogène avec leur piédestal de style néo-Renaissance. Ne portant aucune date ou signature, ils sont datables du 4e quart du 19e siècle. Les archives du conseil de Fabrique indiquent qu'ils ont été effectivement mis en place vers 1885-86 par Francis et Aimé Jacquier, exploitants de carrières de Quilly dans les Ardennes et dirigeants vraisemblablement d'un atelier de statuaire. Le devis porte les descriptions suivantes : les deux groupes en pierre dure de Quilly sont exécutés d'après un modèle original et portent un décor de gravure et dorure au bord des vêtements. Le coût, incluant le transport et la pose, est de 15000 francs. Les piédestaux sont décrits comme Renaissance et sont fait dans la même pierre ; le premier socle est en marbre, l'un d'eux coûte 600 francs. Le coût total de l'ensemble s'élève à 2700 francs. Ils paraissent avoir été primitivement destinés à la chapelle Sainte-Anne. Ils montrent l'influence de la sculpture officielle de la fin du 19e siècle, marquée par un naturalisme aimable et un éclectisme stylistique inspiré par la Renaissance. Cette influence est particulièrement manifeste dans le décor des têtes d'angelots souriants ornant les chapiteaux composites de chaque piédestal.