Ce tableau a été exécuté par le peintre parisien Victor Marec (1862-1920). Membre de la Société des Artistes Français à partir de 1899, il expose aux salons de cette société de 1880 à 1914. En 1886 il obtient le Prix du Salon. Le tableau de Vervins fut présenté au Salon des Artistes Français de 1885 sous le numéro 1664, pour lequel il obtient une médaille de troisième classe. Acheté par l’État, il figure dans l'album Michelez, 1885, F21 (répertoire photographique des acquisitions de l’État aux Salons et auprès des artistes). Il fait l'objet d'un dépôt le 1er septembre 1886 au musée de la Société Archéologique de Vervins et de la Thiérache, alors abritée dans les locaux de l'hôtel de ville. L’œuvre comporte un cartel erroné. Donnée par le gouvernement de la République en 1873 , cela semble correspondre à la date de dépôt du tableau de la Paix de Vervins. Relevant du Fonds national d'art contemporain, sous le numéro d'inventaire 777, elle est dans un état de conservation peu satisfaisant. Ce tableau s'inscrit dans le courant dit Naturaliste qui domine une part importante de la création artistique française et européenne du 4e quart du 19e siècle et particulièrement à l'honneur sous la IIIe République. Victor Marec, élève des peintres académiques Léon Gérôme et Jean-Paul Laurens, a été particulièrement marqué par ce courant artistique et politique mettant l'accent sur la représentation de la vie et du travail des populations paysannes ou ouvrières, dans un but d'édification politique et morale. Marec a ainsi peint de nombreux tableaux (musées de Lille, Gray, Le Puy, Arras, Périgueux) mettant en scène des ouvriers, des paysans ou des petites gens menant une existence laborieuse et misérable. La toile de Vervins est marquée par un certain misérabilisme, due à son sujet propre à provoquer la compassion : une jeune fille malade, au teint livide, dans une misérable chambre sous les combles, est veillée par une vieille femme, peut-être sa grand-mère, égrenant son chapelet et semblant prendre le ciel comme témoin de la misère de l'existence. Celle-ci est renforcée par la description quasi-clinique du dénuement de la chambre, dont le pauvre mobilier se résume à une image pieuse accrochée au mur (Christ du Sacré-cœur), une table et quelques vêtements dont une paire de chaussures au 1er plan constituant une sorte de nature morte de la misère. Cette impression de désolation est renforcée par le paysage hivernal que l'on devine par la fenêtre, probablement une vue de toits parisiens enneigés. Ce détail pittoresque apporte une note de muette poésie blanche à une gamme chromatique marquée par des couleurs assombries et lourdes, d'où émergent seulement les visages et quelques détails. Cette mise en scène symboliste, alliée à la maîtrise du modelé et des formes, la puissance de l'évocation conjuguant sentimentalisme et critique sociale, ainsi qu'un sens du détail signifiant, font de ce tableau un chef-d’œuvre du Naturalisme ; dont Victor Marec se montre ici un héritier de Jules Bastien-Lepage. Appréciation que ses contemporains ne manquèrent pas de formuler tout au long des années 1880.
- inventaire topographique, ville de Vervins
-
Lefébure ThierryLefébure ThierryCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Vervins
-
Commune
Vervins
-
Adresse
Hôtel de ville
,
4 place du Général-de-Gaulle
-
Emplacement dans l'édifice
au 1er étage ;
dans la salle dite du conseil municipal
-
Dénominationstableau, cadre
-
Titres
- Petite malade (La)
-
Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
-
Dates
- 1885
-
Ile-de-France, 75, Paris
-
Auteur(s)
- Auteur : peintre
L’œuvre est une peinture à l'huile sur toile. Le cadre en bois est peint faux bois et faux or.
-
Catégoriespeinture
-
Structures
- plan, rectangulaire vertical
-
Matériaux
- matériau textile, support peinture à l'huile
- bois, en plusieurs éléments taillé, mouluré, peint faux or, faux bois
-
Précision dimensions
h = 133 ; la = 168,5 ; Dimensions de la toile à l'ouverture du cadre. Dimensions avec le cadre : h = 168, la = 205.
-
Iconographies
- scène, vieillesse, maladie, tristesse, prière, représentation d'objet jeune fille, femme
- fond de paysage, toit, cheminée, neige Paris
-
Précision représentations
La scène se déroule dans une petite pièce sous les combles. Par la fenêtre, on aperçoit les toits et les cheminées enneigés de Paris. Une jeune fille, malade et couchée dans un lit, est veillée par une vieille femme qui égrène son chapelet. Divers objets complètent l'ameublement de la chambre : une table comportant une bouteille et un verre, une paire de chaussures, une gravure pieuse accrochée au mur.
-
Inscriptions & marques
- numéro d'inventaire, manuscrit, sur cartel
- date, peint, sur l'oeuvre
- signature, peint, sur l'oeuvre
- inscription concernant le donateur, manuscrit, sur cartel
-
Précision inscriptions
Numéro d'inventaire : 986. Date, signature (en bas à droite) : Victor Marec 1885. Inscription concernant le donateur (sur cartel, sur le cadre) : Donné par le gouvernement de la République 1873.
-
État de conservation
- mauvais état
-
Précision état de conservation
L’œuvre est dans un état de conservation peu satisfaisant : vernis très assombri, présence de réseaux de craquelures. Elle a subi des déchirures anciennes et paraît avoir fait l'objet de restaurations sommaires.
-
Statut de la propriétépropriété de l'Etat
-
Intérêt de l'œuvreÀ signaler
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Hôtel de ville de Vervins
Adresse : 4 place Général-de-Gaulle
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.