Mesures prises à l'ouverture du cadre : h = 143 ; la = 180. Largeur du cadre : 15 cm.

Les six scènes, qui illustrent des écrits chrétiens apocryphes et la Légende dorée, sont distribuées en deux rangées de trois scènes juxtaposées, séparées par des pilastres ioniques. Les épisodes représentés sont les suivants : l'annonce de l'ange à Joachim, l'annonce de l'ange à sainte Anne, la rencontre à la Porte dorée, la nativité de la Vierge, la présentation de la Vierge au Temple, la mort de sainte Anne.

L'annonce de l'ange à Joachim est inspirée par l'iconographie de l'annonce aux bergers. Au premier plan, Joachim, dont le grand âge est suggéré par sa calvitie, est agenouillé de profil dans un paysage vallonné. Deux bergers conversent en gardant des moutons. Un ange en vol apparaît et annonce à Joachim que son épouse va donner naissance à un enfant.

L'annonce de l'ange à sainte Anne est composée comme une Annonciation. Dans l'intimité de son intérieur, sainte Anne est agenouillée en prière devant un pupitre. Elle se tourne vers l'ange en vol qui lui apparaît et l'informe de la naissance prochaine d'un enfant qui sera un sujet d'admiration.

Joachim et sainte Anne - venue à sa rencontre - se retrouvent à la Porte dorée, l'une des portes de Jérusalem. Les deux époux, représentés de trois quarts, s'étreignent, tandis qu'une servante de sainte Anne se tient en prière à proximité de la porte. Au fond, derrière le mur crénelé de la ville, on distingue des collines parsemées de bâtiments, dont un moulin.

À l'arrière-plan de la quatrième scène, sainte Anne, qui vient de donner naissance à la Vierge, est couchée dans un lit à baldaquin et converse avec Joachim debout à côté du lit. Au premier plan, un groupe de trois femmes agenouillées vient de laver l'enfant dans un bassin. À droite, un chat est couché devant la cheminée. Une servante, debout devant le feu, réchauffe un linge destiné à envelopper le nouveau-né.

La Présentation de la Vierge au Temple respecte l'iconographie traditionnelle. À l'intérieur du Temple de Jérusalem, en présence de ses deux parents et d'autres personnages, la Vierge enfant vient de gravir seule de nombreuses marches et s'avance vers le grand prêtre qui l'accueille.

Enfin, la dernière scène est consacrée à la mort de sainte Anne, représentation pour laquelle une Dormition de la Vierge a servi de modèle. Sainte Anne, couchée dans son lit, est ici en effet exclusivement entourée d'hommes debout ou à genoux, à l'exception peut-être du personnage central qui place un cierge allumé entre les mains jointes de la mourante et qui devrait être la Vierge.

Après la Première Guerre mondiale, le tableau qui était criblé d'éclats d'obus a été restauré. Le cadre est un peu abîmé.