Les sources conservées aux archives départementales indiquent qu'une école primaire supérieure de garçons est aménagée en 1903 dans l'ancien hôtel-Dieu devenu hospice, sur les plans des architectes Richardière et Dubois, par l'entrepreneur albertin Quélin.

La distribution intérieure de l'hospice, en 1902, est connue par les plans du géomètre Balin. On y accédait depuis la rue des Boucheries. A droite de l'entrée, se trouvait la conciergerie et les cuisines, à gauche, la chapelle ouvrant sur la rue Dubas. L'aile nord-est (rue d'Amiens) abritait la salle des vieillard, un escalier et une salle de jeux à la jonction de l'aile ouest (rue Dubas), qui abritait un salon, la salle des femmes et une salle de couture pour les femmes. Cette aile était munie d'une véranda côté jardin. Un escalier donnait également accès à l'étage.

Une partie des bâtiments est affectée à une école primaire.

Le projet d'aménagement de l'école primaire supérieure de garçons, proposé en 1903.

Dans l'aile de la rue Dubas sont aménagés une buanderie (sous-sol), quatre salles de classe et une bibliothèque (au rez-de-chaussée). Dans l'aile sur la rue d'Amiens, sont aménagés l'atelier du bois et du fer (sous-sol), un laboratoire, deux salles de dessin et une salle des modèles (au rez-de-chaussée). La cuisine et le réfectoire occupent les bâtiments précédemment utilisés pour les cuisines. L'ancienne conciergerie devient un logement d'instituteur célibataire. L'entrée s'effectue depuis la rue d'Amiens, où se trouvent le logement du directeur et la conciergerie. Aux étages sont aménagés trois dortoirs de 24 lits (rue d'Amiens), 16 lits (rue Dubas) et 20 lits (au-dessus de la chapelle), ainsi que trois salles de lavabos et toilettes. Infirmerie, salle d'isolement et logement d'instituteur célibataire occupent l'étage au-dessus des cuisines et réfectoire.

Le mobilier est également proposé par les architectes Richardière et Dubois : tables d'élèves à deux places, table et estrade du maître.

Le recensement de 1911 y signale l'école supérieure, le logement directeur, un logement concierge, trois surveillants logés dans l'école et une école primaire.

Lourdement endommagée durant la première guerre mondiale, l'édifice destiné à accueillir une école primaire de filles est reconstruit sur des plans de Jean-Jacques Haffner, dressés en 1920 et approuvés par le conseil municipal en 1921. Les plans présentent un bâtiment de plan en L, alignés sur les rues d'Amiens et Dubas, fermant une cour au sud-est. L'aile rue d'Amiens abrite au rez-de-chaussée un logement de directeur, un passage cocher et un préau. L'entrée principale est située sur l'angle à pan coupé. Le vestibule est occupé par un escalier au centre, le logement du gardien (à l'est) et des lavabos (à l'ouest). L'aile (rue Dubas) abrite le bureau de la directrice et trois classes d'une capacité de 24 élèves desservies par un couloir latéral côté rue avec un éclairage direct (2 fenêtres) côté cour. A l'étage, une salle des maîtresses et une salle des modèles sont aménagées de part et d'autre de l'escalier. L'aile de la rue d'Amiens abrite deux classes.

Les cartes postales des années 1930 montrent que les bâtiments scolaires réalisés sont conformes aux plans de Haffner, à l'exception du logement de la directrice, qui apparaît sous sa forme actuelle. L'état actuel des bâtiments scolaires présente quelques différences (forme de la baie de l'étage sur le pan coupé et cartel donnant la fonction, couverture de tuiles flamandes mécaniques), qui suggère une restauration ou une rénovation au milieu du 20e siècle. Les vues IGN montrent que les arbres plantés dans la cour ont été supprimés dans les années 1980.