D'après Hareux (2007), la chapelle, à la mémoire des soldats morts en 1870, est élevée par souscription sur un terrain donné par la famille Poiret-Delacour, qui finance également la décoration intérieure. L'un des plus importants souscripteurs est le Département du Nord, en reconnaissance des soins apportés à ses blessés dans les ambulances de Villers-Bretonneux. Le Progrès de la Somme (25/06/1872) signale des billets de train spéciaux pour venir assister à la bénédiction. Parmi le mobilier signalé par Jean-Michel Hareux figurent un autel provenant des ateliers Buisine de Lille, une statue en pierre de Tonnerre représentant une Vierge de l'Espérance signée Biebuyck, des peintures murales de Turpin, enfin des verrières provenant de l'atelier Bazin au Mesnil-Saint-Firmin (Oise) représentant Rachel pleurant ses fils et La résurrection de la fille de Jaïre.
Détruite durant la Première Guerre mondiale, la chapelle est connue par des cartes postales et des gravures. Construite en briques et couverte d'ardoises et de zinc, elle présente un plan allongé à faux transept, dont la croisée est surmontée d'un dôme. Une fouille de l'INRAP, en 2013, a mis au jour les fondations de brique et de moellons de pierre. L'édifice présentait des dimensions de 9,60 m. de long et 5,70 m de large.
Elle est reconstruite après la Première Guerre mondiale, sur des plans de l'architecte Marcel Gauderon conservés aux archives départementales datés de 1932 (AD Somme ; 10R 1274). Cette nouvelle chapelle, représentée sur le cadastre de 1933, a été détruite en 1970.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022. Responsable de service région Picardie puis Hauts-de-France jusqu'en 2022.