Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
- inventaire topographique, Val-de-Nièvre
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Lefébure ThierryLefébure Thierry
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Grand Amiénois - Picquigny
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Commune
L'Étoile
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Adresse
8 rue de la Poste
,
ancienne rue des Juifs
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Cadastre
1834
B
957 à 959
;
1978
AE
133
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Dénominationsécole primaire
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Genrede filles
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Destinationsposte
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Parties constituantes non étudiéesgarage, jardin
Le projet de la construction d'une école pour les filles de la commune de L’Étoile est envisagé en 1853. Le but est alors de répondre à la croissance des effectifs d'enfants scolarisés tout en répondant aux objectifs de la loi Falloux du 15 mars 1850, qui fixait notamment la construction d'une école pour les filles dans toutes les communes de plus de 800 habitants. En 1854, la commune achète donc un terrain de 4,70 ares, situé au centre du village afin d’accueillir la nouvelle construction. La propriété, visible sur le cadastre napoléonien, comprenait un bâtiment en retrait de la rue des Juifs, à l'emplacement duquel sera construite la nouvelle école. Elle appartient alors à Isaïe Dieuzette, maréchal-ferrant, qui y est recensé en 1851.
Le projet descriptif précise que le bâtiment "consistera en une salle de classe et un logement personnel pour l'Institutrice avec les quelques dépendances nécessaires. La classe aura 7 mètres de longueur, 6 de largeur et 3,30 m de hauteur : superficie totale 42 mètres carrés ; le volume d'air qu'elle renfermera sera de 138 à 139 mètres cubes. Elle pourra donc recevoir 60 à 65 élèves. Elle sera éclairée au moyen de 4 croisées percées dans les deux façades. Enfin elle sera pourvue de lieux d'aisances placés de manière à pouvoir être facilement surveillés par la maîtresse". Le projet dessiné par Riquier Pierru, entrepreneur de maçonnerie à Fontaine-sur-Somme, mais désigné ici comme architecte, est approuvé en 1855.
Le plan d'extension de 1869 indique que le logement occupait la partie est du bâtiment. On distingue l'emplacement de la cheminée de la salle et une petite pièce au sud. A cette date, le logement dispose d'une petite dépendance (remise à tourbe) dans la cour et d'un puits.
En 1869, la salle de classe est déjà trop petite. Le conseil municipal envisage alors de construire un bâtiment en complément de celui construit quinze ans auparavant. Il accueillera le logement des institutrices et libérera l'ancien logement pour une seconde classe. Le plan réalisé en 1869 par l'architecte Louis Henry Antoine, présente ce nouvel agencement à deux salles de classe. La plus petite était réservée aux enfants les plus jeunes. La cour qui précède les salles de classe est dotée d'un puits, et au sud, un jardin est aménagé. Les travaux sont confiés l'année suivante à l'entreprise Caron et fils de Lonpré-les-Corps-Saints, sous la direction de l'architecte de l'arrondissement de Doullens Louis Henry Antoine. Les travaux sont réalisés en 1872.
Le logement des institutrices, doté d'un accès indépendant, comprenait salle et cuisine au rez-de-chaussée et trois chambres à l'étage, d'où on accédait au grenier situé dans le comble au-dessus des classes. Il disposait de petites dépendances dans la cour, remise à tourbe et bûcher, et d'un jardin au sud. Les latrines sont visibles, à l'ouest, dans le jardin des institutrices. Le recensement de 1872 indique que deux religieuses institutrices sont domiciliées dans ce logement.
Le plan réalisé par l'instituteur, en 1878, montre la disposition des deux salles de classe, aménagées après la construction d'un logement. La plus petite des deux classes accueillait les enfants les plus jeunes.
En 1904, l'école, qui accueille plus d'une centaine d'enfants, dont une trentaine en section enfantine -équivalent de l'école maternelle- est à nouveau trop exiguë. En 1906, les classes sont transférées dans un ancien corps de ferme, situé rue d'Amiens, et l'ancienne école est louée à la Poste à partir de 1908. Un garage formant retour à l'ancienne salle de classe est construit en 1927, comme l'indique la date portée à la base du pignon.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
- Secondaire : 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1855, daté par source
- 1872, daté par source
- 1927, porte la date
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Auteur(s)
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Auteur :
Pierru Riquierarchitecte attribution par sourcePierru Riquier
Entrepreneur de maçonnerie, installé à Fontaine-sur-Somme. Mentionné comme architecte en 1854 pour la construction de l'école des filles de l’Étoile (Somme). Il travaillait avec ses deux fils Auguste et Adonis.
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Auteur :
Antoine Louis Henryarchitecte attribution par sourceAntoine Louis Henry
Architecte, président de la société régionale des architectes du nord de la France, président d'honneur de la société des Antiquaires de Picardie, membre du conseil départemental des constructions et bâtiments publics.
Arrive à Amiens en 1846 pour construire la gare.
Architecte de la ville jusqu'en 1856 (démission).
Architecte de l'arrondissement de Doullens (Somme).
Père de Georges Antoine et de Joseph Antoine. Grand-père d'Henry Antoine.
1862 : domicilié 21 rue des Saintes-Maries (annuaire).
1881 : domicilié 10 rue des Saintes-Maries à Amiens avec son fils Joseph (19 ans) élève architecte.
chevalier de la légion d'honneur, capitaine commandant honoraire de la compagnie des sapeurs-pompiers, membre du conseil municipal,
Voir le site http://www.purl.org/inha/agorha/002/75226.
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Auteur :
L'ancienne écoles des filles est bâtie sur un terrain exigu, marqué par une déclinité importante, et à la croisée de deux rues secondaires du village.
Elle comprend un bâtiment principal, construit en retrait de la voie et précédé d'une aire pavée, et un petit bâtiment perpendiculaire, à l'est, à pignon sur rue.
Le bâtiment principal est composé d'un pavillon à étage carré en briques (ancien logement) et d'une aile basse (anciennes classes) dont la maçonnerie de briques est enduite, le tout couvert de tuiles mécaniques flamandes.
La porte d'entrée de lancien logement présente des traces de modifications.
La façade sur rue des anciennes salles de classes a été modifiée par l'adjonction de la remise, à l'est, et la modification des ouvertures (ouverture d'une porte à deux battants, à l'emplacement de l'ancienne entrée dont on aperçoit encore le linteau de briques). Elle présente actuellement une porte et une fenêtre.
Le petit bâtiment perpendiculaire (ancienne remise de pompes à incendie ?) porte la date 1927.
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Murs
- brique
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Toitstuile flamande mécanique
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Étages1 étage carré
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- croupe
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Typologiesécole et logement sous un même toit ; classe unique ; 2 classes ; mutation
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Statut de la propriétépropriété de la commune
Construite en 1855, par Riquier Pierru entrepreneur à Fontaine-sur-Somme, et agrandie d'un nouveau logement en 1869, sur les plans de l'architecte Louis Henry Antoine, l'ancienne école de filles de l'Etoile occupait un emplacement central dans le village mais mal commode en raison de son exiguïté et de son relief, qui empécha son agrandissement, au debut du 20e siècle. Elle sera transférée dans une ancienne ferme, acquise rue d'Amiens et aménagée vers 1908 pour accueillir une poste, équipement qui se développe dans les communes du Val de Nièvre, au début du 20e siècle.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
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Documents d'archives
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AD Somme. Série O ; 99 O 1618. L’Étoile. Biens et travaux communaux, 1830-1939.
Documents figurés
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Projet d'agrandissement de la salle d'école des filles et construction du nouveau logement pour les institutrices, 1869 (AD Somme ; 99 O 1618).
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Plan de la maison d'école des filles de l’Étoile, dessin à l'encre, 1/100e, 1878 (AD Somme ; 99 T 3806 471).
Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France
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