Chargé de l'inventaire du patrimoine du Vimeu industriel de 2011 à 2012.
- inventaire topographique, Vimeu industriel
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Association de Préfiguration du PNR Picardie maritime
- (c) Département de la Somme
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Friville-Escarbotin
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Commune
Vaudricourt
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Lieu-dit
Poireauville
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Adresse
32 rue de Poireauville
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Cadastre
1830
A2
405 à 411
;
2012
A
271, 272, 273
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Dénominationsmanoir
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Parties constituantes non étudiéesparc, communs, temple, moulin
En 1463, la famille de Rambures fait l'acquisition d'un manoir au hameau de Poireauville. Il s'agit de la partie la plus ancienne du château. Au cours du 17e siècle, la famille fait édifier dans le prolongement du manoir primitif, un bâtiment de style Louis XIII. À la fin du 19e siècle, le propriétaire, le Vicomte Louis de Rambures, conseiller général de la Somme, fait donner au château son aspect actuel avec notamment la construction d'un pavillon à l'extrémité est de l'ensemble. Dans l'alignement de la rue, les communs et le mur de clôture en briques sont construits, eux aussi, au cours du 17e siècle. Les façades et les toitures du manoir primitif font l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques par arrêté du 17 février 1979.
En 1641, Jephté de Rambures, seigneur de Poireauville, fait établir un temple protestant dans un moulin lui appartenant.
Le synode de 1653 désigne la paroisse protestante d'Oisemont à Saint-Valery sous le nom d'église " d’Oisemont, de Saint-Valery et de Poireauville". Vaudricourt devient un haut lieu du protestantisme dans le Vimeu. Celui-ci accueille alors les fidèles de Saint-Valery et de ses environs. En 1655, le synode ordonne au pasteur de cette paroisse d’y passer un tiers de son temps.
En 1664, l'évêché d'Amiens demande la destruction du temple de Poireauville, en application du traité de 1594 qui n'autorisait que l'érection de deux temples pour l’ensemble de la Picardie. Un arrêté du Conseil d'État, en 1665, interdit l'exercice de la religion réformée, mais permet toutefois à la famille de Rambures de la pratiquer dans sa demeure dans la limite de trente personnes. L'office se tient alors dans un moulin, jusqu’en 1672.
Un cimetière Huguenot est également mentionné par la société des Antiquaires de Picardie, il y accueillait les sépultures des Rambures Poireauville. D’après le registre des matrices cadastrales, celui-ci se situait à proximité du manoir au hameau de Poireauville.
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Période(s)
- Principale : 15e siècle, 17e siècle, 19e siècle
La partie datant du 15e siècle, présente un pignon découvert à l'aplomb de la rue composé dans un appareil mixte brique et silex en damier. L'élévation nord dispose d'un gros-oeuvre en torchis et pan de bois. Ce corps primitif fait l'objet d'une protection au titre des Monuments historiques par arrêté du 13 février 1979. À l'est, un corps de bâtiment de style Louis XIII est accolé. Rythmée par neuf travées de baies rectangulaires, la verticalité de l'ensemble est accentuée par les chaînes de pierre harpées et les panneaux des pleins-de-travée traités en bossage. Les étages sont marqués par un bandeau courant sur l'ensemble de l'élévation. L'étage de comble est couvert par un toit à longs pans brisés. Il est éclairé par des lucarnes à fronton triangulaire. L'utilisation de la brique, la pierre peinte et l'ardoise met en valeur par contraste l'ensemble de l'édifice. Les deux corps principaux sont réunis à la même période par la construction d'un bâtiment en rez-de-chaussée couvert d'un toit à longs pans brisés. Le pavillon, à l'extrémité est du corps principal, bien qu'édifié à la fin du 19e siècle, suit le même style. Dans l'alignement de la rue, les communs présentent un gros oeuvre en briques et sont décorés par une arcature aveugle, une frise ainsi que des briques en ressaut en forme de croix. Ils sont couverts d'un toit à longs pans agrémenté de croupes et de coyaux.
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Murs
- brique
- torchis pan de bois
- silex brique et pierre en damier
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Toitsardoise
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Étagesrez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans brisés croupe brisée
- toit à longs pans pignon découvert
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
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Protectionsinscrit MH partiellement, 1979/02/13
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Précisions sur la protection
Façades et toitures de la maison du 15e siècle (cad. A 273).
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Référence MH
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Association de Préfiguration du PNR Picardie maritime
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Association de Préfiguration du PNR Picardie maritime
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Association de Préfiguration du PNR Picardie maritime
- (c) Département de la Somme
Bibliographie
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RODIERE, Roger, DES FORTS, Philippe. Le Pays du Vimeu. Amiens : Société des Antiquaires de Picardie, 1938.
Documents figurés
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Vaudricourt. Plan cadastral : section A3, dessin à l'encre, à l'aquarelle et au lavis sur papier, Desgardin géomètre, 1825 (AD Somme ; 3 P 1493/4).
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Château de Vaudricourt. Canton d'Ault, dessin de L. Gillard, milieu 19e siècle (BM Abbeville ; Aul. 193).
Chargé de l'inventaire du patrimoine du Vimeu industriel de 2011 à 2012.
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