La nef a été construite au 12e ou au 13e siècle. Le chœur, plus élevé, a été reconstruit en 1576 (date portée), probablement à l'initiative de Jacqueline de Riencourt, dame de Franqueville, de Montgrey et de Wittrennes. À l'instar de nombreuses tours-clochers de style gothique du Nord de la France, le clocher-porche date probablement aussi de cette époque.
D'importants travaux ont été menés, durant le premier quart du 18e siècle, comme la construction de la sacristie, le décor sculpté du portail occidental, la reprise des baies de la nef ou la fausse voûte du chœur. Ces aménagements peuvent probablement être mis en rapport avec Jean-François Antoine Léonore de Gaude, seigneur de Martainneville, Franqueville et Houdencourt, époux de Marie-Anne de Malortie de Boudeville. Les deux époux sont peut-être aussi les titulaires des armoiries d'alliance, aujourd'hui bûchées, sculptées au sommet du pignon du chœur.
Selon R. de Guyencourt, à la pointe du pignon figurait encore en 1913 la date de 1784 (aujourd'hui disparue), millésime probable d'une autre intervention, peut-être sous l'égide de Jean-François Léonore Vogt de Hunolstein, seigneur de Franqueville et de Houdencourt. La date de 1792 peinte au-dessus de la tribune correspond à des travaux de restauration, liées probablement à un usage civil de l'église à la période révolutionnaire.
Sous l'Ancien Régime, la cure était à la présentation du prieur de Domart, qui partageait la dîme avec les jésuites d'Amiens et l'abbaye de Berteaucourt.
En 1872, la terrasse du clocher était bordée par un garde-corps ajouré, tandis que les arêtes de flèche de pierre, probablement contemporaine de la tour, portait un décor en très haut-relief. La flèche a été reconstruite en 1881 d'après le projet établi en 1876 par Louis Henry Antoine, architecte de l'arrondissement de Doullens. À cette occasion, le garde-corps ajouré a été remplacé par un simple muret plein.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.