"Les Masures" figure sur la carte de Cassini (1758), représenté sous la forme d'une maison (d'après la légende), se trouvant à l'époque en bordure de marais. Il semble que cette exploitation n'ait pas toujours été sur le territoire communal de Quend : Rodière, en effet, mentionne, dans son étude, "Les Masures" à Villers-sur-Authie. L'auteur en retrouve la trace dans plusieurs actes notariés : l'un datant de 1576 qui la décrit comme "maison, cense, pastures et prés des Masures lez Villers-supz-Authie, et terre à labeur moyennant 29 livres" puis dans un autre de 1581 où elle fait l'objet d'un nouveau bail, "moyennant 63 écus un tiers, compris la molière bastant à mer". En 1596 on apprend encore qu'un procureur donne "décharge à Jehan France, naguères fermier et adjudicataire de la maison et cense des Mazures lez Villers, audit mineur appartenant, pour ses loyers ; "ladite maison et aultres bastimens en deppendans" ont "esté bruslez peu paravant que ledit France deust entrer audit bail" ; à la suite de quoi il fut déchargé de son bail par sentence du baillage de Rue du 24 juillet 1595 (Min. not. Rue)". En 1793, cette ferme appartenait au comte d'Houden.
Sur le cadastre de 1828 (commune de Quend), elle se trouve le long du chemin dit "de Quend à Villers" qui n'est alors pas encore coupé par la voie de chemin de fer.
D'après le recensement de population de 1872, le lieu-dit possédait deux maisons pour 16 habitants. Alfred Dufételle la mentionne brièvement dans sa monographie de Quend (1907), dans laquelle le lieu-dit est orthographié "Les Mazures".
La poutre transversale de la cheminée du logis porte la date de 1898 mais il semble que cet élément ait été utilisé en remploi. En effet, en comparant le plan de 1828 et le cadastre de 1991, on peut indiquer que les bâtiments actuels ont été reconstruits au milieu du 20e siècle (d´après la couleur de la brique) sur les fondations anciennes (même plan au sol). L´édifice situé au nord-est de la cour sur le plan ancien n´a, lui, pas été reconstruit.