Cette concession, en bordure d'allée, est délimitée par une grille en fonte ouvragée peinte, à portillon antérieur central, fixée sur un mur-bahut en granite belge, percé de deux trous permettant l'écoulement des eaux de pluie. Le sol, rehaussé et auquel on accède par deux marches, est également en granite belge avec un soubassement en briques. La sépulture contient un tombeau en forme de niche monumentale en pierre de Tournai, de style néogothique. L'édicule est surmonté d'un fronton triangulaire à crochets, encadré de pinacles et soutenu par deux colonnes cannelées. Le mur postérieur est percé d'un vitrail quadrilobé (cassé) et agrémenté de trois arcades ogivales, rythmées par quatre colonnettes à chapiteaux feuillagés. Les murs latéraux sont agrémentés de crochets en bronze à usage de porte-couronne mortuaire. Enfin, les deux jardinières à plantes monumentales rectangulaires à pieds en granite belge sont actuellement couvertes par une plaque en granite gris poli (remaniement). Une troisième jardinière à plantes en forme de croix latine en zinc est déposée sur la dalle fermant l'accès au caveau.
Inscriptions :
Dates des décès : 1870 ; 1889 / 1910 ; 1924 ; 1956 / 1914 ; 1891 ; 1899.
Epitaphe : François Natalis / LAURENT / ancien membre du Conseil municipal / et de la Chambre de Commerce d'Amiens / décédé à Amiens le 28 novembre 1870 / dans sa 66 e année.
Inscription concernant le destinataire (arcade) : Famille Laurent.
Signature (mur-bahut, face antérieure, en haut à droite) : T-Lamolet.
Entreprise de monuments funèbres fondée à Amiens par Hippolyte François Lamolet (1821-1873), qui se déclare débitant dans le recensement de 1856. L'entreprise est signalée 135 Grande-rue Saint-Maurice (annuaire 1862) et 153 Grande-rue Saint-Maurice (1873).
L'entreprise est ensuite dirigée par sa veuve Sophie Damerval, qui y emploie ses deux fils Théophane (21 ans) et Georges (22 ans), comme tailleurs de pierre (recensement de 1881). Certains monuments portent la signature Lamolet Veuve et Lamolet fils.
L'entreprise est ensuite reprise par Théophane Lamolet-Tattegrain, entrepreneur de monuments funèbres, établi 365-367 rue Saint-Maurice (recensements de 1906 et 1911).