D'après le registre communal, cette concession est acquise en avril 1905 par Louis Adonis Lefebvre, antiquaire, domicilié à Amiens, 77 rue Saint-Leu.
Le tombeau porte la signature de l'entrepreneur Lamolet-Tattegrain.
Dossier non géolocalisé
D'après le registre communal, cette concession est acquise en avril 1905 par Louis Adonis Lefebvre, antiquaire, domicilié à Amiens, 77 rue Saint-Leu.
Le tombeau porte la signature de l'entrepreneur Lamolet-Tattegrain.
Entreprise de monuments funèbres fondée à Amiens par Hippolyte François Lamolet (1821-1873), qui se déclare débitant dans le recensement de 1856. L'entreprise est signalée 135 Grande-rue Saint-Maurice (annuaire 1862) et 153 Grande-rue Saint-Maurice (1873).
L'entreprise est ensuite dirigée par sa veuve Sophie Damerval, qui y emploie ses deux fils Théophane (21 ans) et Georges (22 ans), comme tailleurs de pierre (recensement de 1881). Certains monuments portent la signature Lamolet Veuve et Lamolet fils.
L'entreprise est ensuite reprise par Théophane Lamolet-Tattegrain, entrepreneur de monuments funèbres, établi 365-367 rue Saint-Maurice (recensements de 1906 et 1911).
Cette concession, en bordure d'allée, est délimitée par des poteaux antérieurs en bronze, reliés par des chaînes ouvragées, et par des poteaux latéraux en granite belge, reliés par des barres en bronze. Le sol, rehaussé et auquel on accède par deux marches, est également en granite belge. La dalle fermant l'entrée du caveau est encadrée par deux jardinières à plantes monumentales rectangulaires en granite belge. La sépulture contient un tombeau en forme de loggia en granite belge. L'édicule présente un toit en forme de coupole ainsi qu'une arcade centrale à crochets soutenue par deux colonnes torses en calcaire recouvertes de mosaïques à chapiteaux en marbre blanc. Les angles du tombeau sont rythmés par des pilastres. Un vitrail en forme de rosace agrémente le mur postérieur et des crochets à usage de porte-couronne mortuaire sont fixés sur les murs latéraux.
Inscriptions :
Dates des décès : 1904 ; 1919 / 1910 ; 1933.
Inscription concernant le destinataire (arcade) : Famille Lefebvre-Laleu.
Signature (base du pilastre droit) : T-Lamolet.
Les jardinières à plantes sont gravées de frises perlées et d'arabesques végétales.
Le toit en forme de coupole est surmonté d'une croix à frise perlée et les colonnes torses recouvertes de magnifiques mosaïques (or, blanc, rouge et bleu) sont coiffées de chapiteaux feuillagés (fleurs et feuilles d'acanthe). Des chouettes déployant leurs ailes sont sculptées aux angles supérieurs du tombeau et l'entablement ainsi que l'arcade à crochets sont gravés de fleurs de pavot et d'arabesques végétales. La base des pilastres est décorée d'une frise perlée et d'arabesques végétales. La voûte intérieure présente un beau décor géométrique et le vitrail de style Art Déco représente des lys blanc (?), agrémenté d'un Christ central en bronze. Enfin, une couronne de roses en barbotine est déposée à l'intérieur du monument.
Cette concession rehaussée conserve sa clôture en bronze et contient un tombeau en forme de niche architecturée monumentale en granite belge, de style néobyzantin, réalisé par l'entrepreneur Lamolet-Tattegrain (signature). L'édicule, richement ouvragé a probablement été élevé en 1904 (date de la première inhumation) ou 1905 (date d'acquisition de la concession). Les éléments les plus remarquables de ce tombeau sont incontestablement les deux colonnes torses recouvertes de mosaïques qui soutiennent la coupole. Le concessionnaire, Louis Adonis Lefebvre étant antiquaire, on peut imaginer que ces deux éléments d'architecture, dont on ignore la provenance, ont été réemployés pour la construction de son propre monument funéraire.
AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.