"Nous touchons aux sépultures des familles VULFRAN-MOLLET et MOLLET-WARME, qui sont réunies l´une à l´autre comme un témoignage éternel et solennel de leur commune affection et de leur estime réciproque. Deux petites pyramide en marbre blanc recouvrent les cercueils de deux enfants jumeaux qu´à perdus M. Paul MOLLET. D´autres monuments sont érigés avec beaucoup de goût."

Stéphane C[omte], 1847, p. 73-74.

"En repassant dans la plaine F, nous nous arrêtons devant les sépultures VULFRAN-MOLLET et MOLLET-WARME, que nous n´avons qu´indiquées lors de notre visite dans cette partie du cimetière, et nous saluons, avec nos lecteurs, le tombeau de M. VULFRAN WARME, que désigne au visiteur une pierre d´une grande simplicité, à l´élévation supérieure de laquelle est sculptée une plante de pavots.

Ce citoyen a les plus beaux titres à la reconnaissance publique et surtout à celle de la classe des travailleurs, dont l´amélioration matérielle et morale fut l´objet de sa plus vive sollicitude.

M. VULFRAN WARME, négociant, était un des anciens rédacteurs de la « Sentinelle Picarde ». Envoyé, par les suffrages de ses concitoyens, au Conseil municipal, il fut tour à tour, et souvent en même temps, administrateur de la société pour la propagation de l´enseignement mutuel, secrétaire de la Caisse d´Épargne, et un des lieutenants-secrétaires de la garde nationale. Amis du progrès et de l´ordre, il encouragea les écoles publiques et contribua, de tous ses efforts, au développement de l´instruction dans les classes ouvrières.

Il mourut à l´âge de 37 ans, le 15 mars 1835. Les membres du Conseil municipal, les administrateurs de l´enseignement élémentaire, les élèves de l´école normale et les notabilités de la ville, assistèrent à son convoi. MM. Creton, avocat, et Martin, recteur de l´académie, prononcèrent, sur sa tombe, des discours.

Le Conseil municipal, dans sa séance du jour suivant, consigna sur le registre de ses délibérations l´expression des regrets que lui faisait éprouver le perte de cet honorable collègue."

Stéphane C[omte], 1847, p. 238-240.