Dossier non géolocalisé
D'après le registre communal, cette concession fut acquise en décembre 1843, par Paul Émile Mollet-Lefebvre, domicilié à Amiens, rue de l'Aventure.
La sépulture est décrite par S. Comte (1847), qui signale la présence de "deux petites pyramides en marbre blanc" (cf. annexe).
La base de la colonne funéraire porte la signature de l'entrepreneur A. Sallé.
Entreprise de monuments funèbres, fondée par Achille Eugène Sallé-Joseph, né en 1799 ou 1802, constructeur de monuments funèbres, rue Saint-Maurice (listes électorales de 1843, recensement de 1856). L'annuaire de 1862 situe l'entreprise 137 Grande-rue Saint-Maurice, à côté de l'entreprise Lamolet.
Son fils Eugène Sallé-Barré (né en 1845), tailleur de pierre (1852), lui succède à la direction de l'entreprise avant 1881 (recensements de 1881 et 1906).
Les recensements de 1906-1911 donnent l'entreprise au 403 rue Saint-Maurice. Il y travaille avec Jean-Baptiste Sallé - sculpteur et constructeur de monuments et caveaux funéraires, spécialisés dans la réalisation d'autels pour églises.
Son fils Eugène Achille Désiré Sallé (1873-1905) est sculpteur.
Cette concession, en bordure d'allée, n'est plus délimitée et contient quatre monuments.
Sur le devant, à gauche, s'élève une colonne funéraire en calcaire. Au fond, se dressent deux petites stèles de forme trapézoïdale en marbre blanc, quasiment identiques et, sur la droite, subsistent les vestiges d'une stèle en calcaire, difficile à identifier et recouverte par la végétation. Le monument de la sépulture postérieure (F, n°156) est déposé sur cette stèle.
Inscriptions :
Dates des décès (colonne funéraire) : 1821 ; 1866. Date du décès (stèle gauche) : 1841. Date du décès (stèle droite) : 1843.
Épitaphe (colonne funéraire) : Augustin / BAYET / époux de Céline / GRAS / [...] de la Maison / [...] Gand (Belgique) / chevalier / de l'ordre de Léopold / décoré de la croix de fer / décédé à Amiens / le 28 mai 1866 / âgé de 62 ans.
Signature (colonne funéraire, socle, en haut à droite) : A. Sallé.
Le petit pilier trapézoïdal de gauche était initialement surmonté d'un élément (disparu) et celui de droite est surmonté d'une croix latine.
Cette concession, acquise en 1843, contient quatre monuments. Le plus ancien est la colonne funéraire en calcaire élevée vers 1821, date du décès de Nicolas Gras (calligraphie des épitaphes). La base de la colonne funéraire porte la signature de l'entrepreneur A. Sallé.
Les deux petites stèles trapézoïdales en marbre blanc, ont été élevées sur le même modèle, vers 1841 (à gauche) et vers 1843 (à droite) pour deux jeunes enfants, comme le rappelle leur typologie caractéristique. Ces deux tombeaux sont décrits par le commissaire Stéphane Comte (1847).
Enfin, la stèle en calcaire subsistant à l'état de vestiges a pu être réalisée au cours du 3e quart du 19e siècle (période de plusieurs inhumations).
On signalera la juxtaposition de cette concession avec celle de la famille Mollet-Warmé.
AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.
C[OMTE], Stéphane. Promenades au cimetière de la Madeleine, précédées d'un précis historique sur l'origine de cet établissement, sa première destination, et les diverses transformations qu'il a subies depuis sa fondation jusqu'à nos jours. Amiens : Imp. Duval et Herment, 1847.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.