Dossier non géolocalisé
D'après le registre communal, cette concession fut acquise en février 1841, par Aimé Louis Pierre Mangot fils, maître-maçon, domicilié à Amiens, 21 rue des Louvets.
La sépulture Mangot-Lotiquet est décrite par S. Comte (1847), qui signale la présence d'un décor signé par les frères Duthoit (cf. annexe).
Le rapport de l'architecte communal du 20 avril 1925 préconise la conservation de ce monument qui présente "un intérêt d'art".
Maître-maçon. Fils de Pierre Louis Mangot (1777-1841).
Sculpteur. Fils de Louis Joseph Duthoit et père de l'architecte Edmond Duthoit.
Sculpteur. Fils de Louis Joseph Duthoit.
Cette concession, adossée au premier mur d'enceinte, est délimitée, uniquement dans sa partie antérieure, par une grille en fer forgé, à portillon central déposé, fixée sur une bordure en calcaire (grès ?), avec un soubassement en briques. Elle s'appuie, à gauche comme à droite, sur les clôtures des concessions voisines. Elle comprend une stèle à entablement et fronton triangulaire à acrotères à palmettes, initialement surmonté d'une croix, en calcaire, et dont la partie médiane est divisée en trois tables, en marbre. Une plaque rapportée, dans le même marbre, est fixée sous le fronton et porte le nom des destinataires. Le mur est recouvert d'un enduit.
Inscriptions :
Dates des décès (table gauche) : 1828 ; 1841 / (table centrale) 1841 ; 1863 / (table droite) 1878 ; 1879.
Épitaphe (table centrale) : Ici reposent / Pierre Louis MANGOT, fils aîné / entrepreneur de travaux publics / décédé le 14 décembre 1841 / âgé de 42 ans / [...]".
Inscription concernant le destinataire (entablement) : Famille Mangot-Lotiquet.
Le fronton de la stèle est orné d'un sablier ailé.
Cette concession, qui conserve sa clôture, contient une stèle funéraire en calcaire, décrite par S. Comte (1847), qui attribue l'exécution du décor sculpté aux frères Duthoit. Ce tombeau a sans doute été réalisé vers 1841, date d'acquisition de la concession et du décès de l'entrepreneur Aimé Louis Pierre Mangot fils aîné, dont les réalisations sont nombreuses au cimetière de la Madeleine. Le rapport de l'architecte communal du 20 avril 1925 préconise la conservation de ce monument qui présente "un intérêt d'art". On signalera la disparition de l'"urne drapée à laquelle est suspendue une couronne d´immortelles", mentionnée par S. Comte.
AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.
C[OMTE], Stéphane. Promenades au cimetière de la Madeleine, précédées d'un précis historique sur l'origine de cet établissement, sa première destination, et les diverses transformations qu'il a subies depuis sa fondation jusqu'à nos jours. Amiens : Imp. Duval et Herment, 1847.
GILLMANN, Raymonde. La grande Madeleine d'Amiens. Amiens : éditions Martelle, [1988].
GILLMANN, Raymonde. La Madeleine à Amiens. Un jardin romantique. Amiens, [1986].
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.