Cet enclos funéraire présente une disposition souvent observée : deux tombeaux d'applique identiques et de plus petite taille encadrent un tombeau plus important.
La grande stèle centrale, signée par l'entrepreneur A. Sallé, peut avoir été réalisée vers 1866 (date d'acquisition de la concession et des premières inhumations). Exemple de la production de l'entrepreneur de monuments funèbres, elle illustre une typologie qui apparaît dans le 2e quart du 19e siècle.
Les deux stèles d'applique semblent postérieures et réalisées vers 1894 (pour celle de gauche), date du décès de Jules Désiré Jean Baptiste Boucher, chanoine pré chantre maître de chapelle à la cathédrale (cf. annexe) ), et vers 1923 pour celle de droite (date du décès le plus ancien mentionné), sur le même modèle. Le modèle est comparable à celui de l'enclos de la famille Delagrange-Tattegrain.
Ces deux stèles conservent la mémoire d'Edouard Augustin Boucher, curé du Petit-Saint-Jean et de Saint-Roch, président de la société des Antiquaires de Picardie et membre de l'Académie d'Amiens, mort en 1904, enfin Jules Jean Baptiste Boucher, organiste de la cathédrale, mort en 1923.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.