Ouvert en 1817, à l'ouest du faubourg Saint-Maurice, le cimetière de la Madeleine est le nouveau cimetière général d'Amiens, qui conservera cependant cinq autres cimetières ruraux. Dès 1825, il devient un lieu important de l'histoire de la ville et de ses personnalités. Plusieurs guides en font la promotion, ceux d'H. Dusevel (1825) et d'H. Calland (1850) mais surtout celui de Stéphane Comte (1847), qui en donne la description la plus précise. Les frères Duthoit y dessinent plusieurs monuments, au milieu du 19e siècle.
Agrandi une première fois en 1828, puis en 1872, le cimetière est conçu dès l'origine comme un lieu de promenade. Il est aujourd'hui connu pour la présence du tombeau de Jules Verne.
Protégé au titre des sites en 1947, le cimetière de la Madeleine d'Amiens a constitué le cadre d'un important recensement des concessions perpétuelles identifiées par les sources, depuis 1828 date des premières acquisitions. L'ensemble des concessions perpétuelles est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1986. Certains tombeaux ont été classés au titre des monuments historiques en 1995.
Sur les 2111 concessions recensées de 2004 à 2010, 1299 ont fait l'objet d'un dossier individuel illustré, accompagnés de dossiers de synthèse sur les enclos funéraires, les monuments et le décor.
Parallèlement à ce recensement, le service régional de l'Inventaire général du patrimoine culturel de la région Picardie a mené une étude du patrimoine funéraire de 20 communes d'Amiens métropole (cimetières et monuments), qui constitue un cadre de réflexion élargi, prenant en compte, notamment, les autres cimetières de la ville d’Amiens. C'est dans ce cadre topographique qu'ont été réalisés les dossiers sur le cimetière et sa chapelle.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.