La création du cimetière de Longpré, en 1846, s'inscrit dans la politique de suppression des cimetières d'enclos paroissial, en application tardive de la loi de prairial an 12. Il est ici déplacé à une certaine distance du village, comme à Renancourt (1833) et à Montières (1841), dix ans avant la reconstruction de l'église paroissiale. Contrairement à d'autres paroisses, ce transfert ne semble pas soulever de résistance chez les habitants du village.
Agrandi en 1877, il conserve son portail d'origine et présente un plan orthogonal caractéristique des cimetières ruraux de la 2e moitié du 19e siècle. Les concessions perpétuelles sont disposées le long de l'allée principale et de la limite ancienne matérialisée par une haie. Plusieurs tombeaux signalent des concessions non délimitées, au sud de l'allée principale. On remarquera l'absence de tombeaux en forme de chapelle mais plusieurs tombeaux monumentaux s'élèvent au sud de l'allée principale. L'extension récente de 1986, a entraîné le déplacement de la croix de cimetière.
Il contient un petit cimetière militaire, comme la plupart des cimetières de l'aire d'étude, qui ne regroupe ici que trois tombeaux (fig. 2).
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.