Le cimetière Saint-Nicolas de Boves est l'un des plus anciens de l'aire d'étude. Comme celui de la paroisse Notre-Dame, il s'étend initialement autour d'une ancienne église paroissiale détruite. On observe également ce phénomène à Poulainville.
Son aménagement, en 1822, est contemporain de celui de Notre-Dame. Il est agrandi vers 1880, sur un plan de l'architecte voyer J. Rouaux. Les deux projets dessinés par l'architecte illustrent l'influence des cimetières urbains d'Amiens, la Madeleine et Saint-Acheul. On peut observer sur ces plans deux projets différents, l'un présentant une trame paysagère devait être accessible à l'ouest, le second de plan régulier ayant un accès au sud, depuis l'enclos paroissial. Les îlots réservés aux concessions perpétuelles sont de forme irrégulière ou disposés contre les murs de clôture séparant le cimetière de l'enclos. La disposition actuelle du cimetière montre que ni l'un ni l'autre des deux projets n'a été réalisé, comme c'est également le cas du cimetière Notre-Dame.
Malgré sa démolition vers 1920 l'emplacement de l'église devait être conservé.
Le parcellaire conserve la trace de l'extension du cimetière.
On signalera l'absence de croix de cimetière.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.