Le cimetière paroissial est aménagé après la reconstruction de l'église au 18e siècle, comme le montre son plan régulier sur le cadastre de 1813 (ill.).
Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent que le cimetière est jugé insuffisant en 1832. Un arrêté municipal de 1816 y interdit les inhumations, contraires au décret de prairial an 12. L'usage est restreint aux habitants de La Neuville jusqu'à l'ouverture du cimetière de la Madeleine. Un tombeau est élevé en 1819 pour le père de M. Herbet de Saint-Riquier. L'architecte communal Cheussey en dresse un plan en 1834.
Dès 1841, la municipalité projette son déplacement. En 1850, un terrain est choisi le long de la route de Saint-Acheul à la Neuville. Les habitants de la Neuville adressent une pétition au maire pour lui demander de renoncer au projet (annexe). En 1857, le commissaire local demande au maire de faire placer une affiche interdisant le dépôt d'ordures et de faire nettoyer "ce lieu qui n'est comme vous l'avez vu vous même rempli que d'immondices". En 1860, l'inspecteur des cimetières dénonce à nouveau l'état de "chaos" dans lequel se trouve le cimetière, exige son déplacement immédiat et suggère un emplacement proche de l'ancienne abbaye et de l'ancienne nécropole ayant abrité le tombeau de saint Firmin (annexe). Les demandes de concession se succèdent jusqu´en 1862.
Le manuscrit Pinsart (1911) indique que le cimetière était celui des habitants de la Neuville ; le mur de clôture est reconstruit en 1843. La translation au nouveau cimetière de Saint-Acheul a lieu en 1886.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.