Dossier d’œuvre architecture IA80000832 | Réalisé par ; ; ;
Barbedor Isabelle (Contributeur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • enquête thématique départementale, Reconstruction de la Haute-Somme
  • patrimoine de la Reconstruction, enquête externe
Eglise paroissiale Saint-Jean-Baptiste de Péronne
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de la Haute-Somme - Péronne
  • Commune Péronne
  • Adresse rue Saint-Jean
  • Cadastre 1839 B 629 à 631  ; 2001 AI 249
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Jean-Baptiste
  • Parties constituantes non étudiées
    presbytère

L'église paroissiale Saint-Jean, qui dessert le quartier central de la ville de Péronne, est construite à partir de 1509. Consacrée en 1525, elle est terminée vers 1550. Déjà touchée par un bombardement en 1870, elle est atteinte par les obus britanniques en juillet 1916 et mars 1917, puis presque totalement détruite par des explosifs visant notamment le clocher lors du repli allemand en septembre 1918. La sacristie l'est aussi partiellement. Le clocher par son effondrement est responsable d'importants dégâts, sur l'édifice et ses abords, y compris les maisons privées qui le touchent.

L'architecte parisien Daniel Roguet, alors architecte de Péronne, envisage en 1919 de laisser le vieux Saint-Jean, à l'état de ruines, témoigner de la guerre et propose de construire une église neuve sur un autre emplacement. En 1921, on envisage seulement l'éventuel sauvetage par l'Etat d'une partie des ruines. Mais on s'oriente bientôt vers une reconstitution archéologique de l'édifice ancien. Daniel Roguet établit en 1920 une expertise provisoire, puis reconstitue en 1921 les plans de l'édifice détruit et estime sa reconstitution à 7 577 476, 95 F. La Ville de Péronne adhère à la Société Coopérative de Reconstruction des Eglises Dévastées du Diocèse d'Amiens en 1922. L'architecte en chef des monuments historiques Henry Moreau (Paris) établit le projet de reconstruction (dessins et devis 31 janvier 1925, approuvés le 7 mai 1926 par le conseil municipal). Sur la base de ses estimations, une somme de 6 315 633, 83 F est allouée par l'administration des Beaux Arts pour sa reconstitution (13 novembre 1925).

Le chantier de gros oeuvre est réalisé de 1927 à 1932 par les entreprises Raphaël Moretti (Arras), Henri Roncari (Péronne), Louis Trevisan (Péronne) et Mario Mazzarotto (Arras) pour la charpente (1928), Charles Mathieu et Marcellin Marcais (1929) pour la couverture. La réception définitive des travaux a lieu le 13 mars 1933. Le projet tient compte d'une récupération des pierres anciennes et éléments sculptés, soigneusement déposés et triés, de la conservation d'une partie des fondations, d'une partie du gros oeuvre côté sud et de la façade ouest.

L'église Saint-Jean est restaurée partiellement en 1972 et en 1983.

Le presbytère, qui se trouvait au sud-est de l'église a été détruit.

L'église de plan massé à trois vaisseaux, présente une typologie d'église-halle à chevet plat et clocher accolé au nord. Construite en calcaire, appareillé en pierre de taille, et couverte d'ardoises, elle dispose de trois accès en façade sur la rue Saint-Jean. Chaque portail est surmonté d'un tympan sculpté et d'une statue (ill.). Deux chapelles au nord (chapelle des fonts) et au sud (chapelle Saint-Fursy) complètent des chapelles aménagées dans les vaisseaux latéraux à pignons multiples (pignons découverts à crochets).

Voûte à nervures et piliers sans chapiteaux. Utilisation du béton armé dans les fermes de la charpente et les chêneaux.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • béton armé
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan massé
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte de type complexe
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • croupe polygonale
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis
  • Typologies
    église-halle ; clocher accolé
  • État de conservation
    reconstruit à l'identique
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
    • menuiserie
    • ferronnerie
    • vitrail
  • Précision représentations

    Clés armoriées de la voûte, portail ouest.

  • Mesures
    • l : 3 750 cm
    • la : 2 400 cm
    • la : 4 500 cm
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1907/12/13
  • Référence MH

Ce dossier de recensement du patrimoine de la Reconstruction dans la Haute-Somme, établi en 2003, a fait l'objet d'un complément photographique en 2017 lors de l'opération de dématérialisation de la documentation.