L'édifice est totalement détruit, jusqu'aux fondations, déclarées non réutilisables (état des dommages immobiliers, 30 juin 1919, Jacques Debat-Ponsan, architecte ; rapport de Benjamin Maneval, architecte expert, sur l'église sinistrée). A la suite de ces expertises, une indemnité totale de reconstitution est fixée en 1926 à 850 000 F. Le culte est installé dans une église provisoire de type Nissen. La commune adhère à la Société Coopérative de Reconstruction des Eglises Dévastées du Diocèse d'Amiens. L'arrêté préfectoral du 15 mars 1929 autorise la reconstruction pour une dépense de 774 095, 70 F. Debat-Ponsan établit des dessins et devis en avril 1930. L'étude de la structure en béton armé est assurée (1929) par l'ingénieur L. Monchau de Compiègne, représentant les Bétons armés Hennebique. La réalisation du gros oeuvre est confiée à l'entreprise Carpentier-Dazin (Nesle). Des consolidations souterraines sont entreprises en 1931. La réception définitive des travaux date du 28 avril 1932. Le traitement des abords, le mur de soutènement sont réalisés en 1933.
Jacques Debat-Ponsan dessine également les plans de reconstruction du presbytère et de ses dépendances (1929-1931).
Architecte. Fils du peintre Edouard Debat-Ponsan, Grand prix de Rome en 1912. Architecte en chef de l'Administration des PTT (1928), puis des Bâtiments civils et palais nationaux (1931), il participe à la reconstruction des régions libérées en tant qu'architecte agréé par la Préfecture de la Somme.
Agence à Amiens, 4 boulevard de Belfort (1923) et 18 rue Delamorlière (1926 et 1929).