L'ancienne église d'Assevillers est, au moment de sa construction, au 15e siècle, une annexe sous la dépendance de la cure limitrophe de Fay. Elle est dotée de vitraux au 16e siècle. La population s'accroissant, elle est agrandie au 17e siècle. Le cadastre napoléonien de 1812 montre un édifice orienté à 3 vaisseaux, entouré d'un cimetière. L'église, érigée en succursale en 1871, est détruite lors de l'offensive franco-britannique de 1916. Les cartes postales du début du 20e siècle et les plans réalisés en 1921 montrent une église construite en moellon et pierre, avec encadrements et couronnement de baies en pierre, porte d'entrée cintrée, voûte en plafonnage sur lattis, toit à 2 longs pans, et à pans sur l'abside, couverture en ardoise, clocher de plan carré, flèche à 4 pans.
L'expertise de dommages de guerre est confiée à l'architecte Louis Duthoit (devis descriptif et estimatif janvier 1921), qui signe également le projet de reconstruction. Ses descriptifs, devis estimatifs et dessins présentés en 1925 se réfèrent encore à un projet de reconstitution à l'identique, de même surface que l'édifice antérieur, alors que ceux de juin 1926 présentent le projet effectivement réalisé. La commune adhère à la Société Coopérative de Reconstruction des Églises Dévastées du Diocèse d'Amiens. La réalisation du gros œuvre est attribuée à l'entreprise générale Maurice Péchin, de Curchy (procès verbal d'adjudication janvier 1928). La sculpture du tympan est confiée à Anne-Marie Roux. L'édifice est inauguré le 15 septembre 1929.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.