L'hospice Saint-Victor fut construit sur le legs de Victor Cauvel de Beauvillé. Le Conseil municipal dans sa séance du 27 juillet 1887 décida de choisir le plateau de Saint-Pierre pour la construction. Victor de Beauvillé avait imposé quelques conditions concernant le programme et le concours, celles-ci furent suivies scrupuleusement. La commission consultative prit la décision de construire l'hospice suivant le mode des pavillons séparés et reliés par des galeries fermées. Le concours ouvert par arrêté municipal le 30 juillet 1887, était clos le 19 décembre suivant. Les divers projets dépassaient tous les ressources consacrées à la construction de l'hospice et à son fonctionnement. En effet le legs de Beauvillé s'élevait à 2 334 696, 36 F moins 211 710, 43 F dépensés pour frais de mutation, il restait 2 122 985, 93 F pour la bâtisse et son fonctionnement. Le projet définitif ne devait pas excéder le seuil de 1 million. C'est l'architecte de la ville François Charbonnier qui fut choisi et les travaux de maçonnerie furent adjugés à l'entrepreneur amiénois Mercier. Le 6 mai 1891, le Conseil municipal et la Commission de surveillance et de patronage de l'hospice Saint-Victor firent une visite d'inauguration.
En 1989, des grands travaux d'aménagement furent entrepris par l'entreprise Quille sous les ordres de l'architecte Dufau. Seuls furent conservés les bâtiments de façade et la chapelle quelque peu "écrasée" par les constructions modernes. Des vitraux de 1985, issus des ateliers de C. Barré d'Amiens, ornent la chapelle.
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.