Photographe au service régional de l'Inventaire général du patrimoine culturel.
- patrimoine de la Reconstruction
- enquête thématique régionale, La première Reconstruction
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Sud-Artois - Bapaume
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Commune
Bapaume
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Adresse
3 rue Félix Faure
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Cadastre
2021
000 AH 01
424
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Dénominationsgarage
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Parties constituantes non étudiéescafé, cour
Le dossier de dommages de guerre est déposé devant la commission cantonale en mai 1926. Le projet est confié à l'architecte Paul Auger.
Il doit construire un garage d'environ 8 mètres sur 6, ouvrant d'un côté sur la rue, et de l'autre sur un jardin. La parcelle à construire étant déjà bordée sur trois côtés par des murs de clôture, il s'agit donc de surélever les murs existants, de percer celui en façade pour permettre l'entrée dans le garage et de construire entièrement celui sur le jardin. Le sol est en "béton de gravillons et chape, avec une fosse de visite" et la couverture est "une dalle en béton armé" percée d'un lanterneau pour l'éclairage. Les murs sont rehaussés avec des panneaux de ciment, et leur "soubassement est appareillé". Le plafond et la partie haute des murs intérieurs sont enduits en plâtre, tandis que la partie basse est recouverte d'un enduit ciment. C'est aussi le cas des murs extérieurs côté jardin et le long de la ruelle, qui reçoivent un enduit ciment moucheté. La façade sur rue est percée d'une grande porte à linteau droit équipée "d'un rideau en tôle ondulée avec manœuvre à bâton". Autour de cette porte de garage, l'architecte dessine un décor "avec balustrades, vases, motif en mosaïque... les dés, balustres, chaperons seront en ciment moulé sur place. La façade est enduite en ciment puis silexore".
La réception des travaux a lieu en juillet 1927, et le dossier est clôturé administrativement le mois suivant. La construction du garage aura coûté 14 000 francs, dont 1 000 francs pour les seuls décors de la façade "très ornementée" ainsi qu'elle est décrite dans le devis.
Il est intéressant de noter que M. Huclier a fait édifier en 1922 une habitation-commerce au numéro 24 de la même rue confiée à l'architecte Anatole Wigniolle, dans le cadre de la Coopérative de reconstruction n°2 (AD Pas de Calais, 10R9/40, dossier n°589), alors que le garage, édifié quelques années plus tard mais qui fait partie du même dossier de dommages de guerre, a été confié à Paul Auger, en dehors d'une coopérative.
A une date inconnue (mais postérieure aux années 1950 ainsi que le montrent les photographies anciennes), le garage a été rehaussé d'un niveau et couvert par une toiture à longs pans.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1927, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Auger Paul, RenéAuger Paul, René
Extrait notice Agorha (https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00275354), consultée le 20 novembre 2020
Né à Paris (6ème arrondissement) le 1er février 1895. Son père, Édouard Auger est architecte.
Il rentre à l'Ecole nationale des Beaux Arts en 1913. Son sujet de concours est L'extrémité d'un parterre. L'Égypte dans l'Antiquité. Sa situation géographique, sa Religion, ses Mœurs, son art. En juin 1913, il est élève dans l'atelier de Wilfrid Bertin (architecte à Paris 7ème, architecte de la Compagnie du Gaz Général de Paris, lauréat de la Fondation Rothschild), puis l'année suivante dans celui de Gaston Redon. Il est admis en 2ème classe le 10 juillet 1914. Il est rayé de la liste d'appel de l'École en vertu de l'article 45 du règlement (XXX)
Matricule de l’École des Beaux-Arts : 7045.
Archives nationales de France, AJ/52/574 : dossier d’élève
Actif dans le Pas-de-Calais pendant la reconstruction de la première guerre mondiale, il a participé à la reconstruction d'Arras, où il reste au moins jusqu'en 1949 (notice Agorha), ainsi qu'à celle de Bapaume.
L'adresse indiquée sur les dossiers de dommages de guerre : 64 Petite place à Arras.
Dernière mention de la notice Agorha : Vence, Alpes-Maritimes, en 1967
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Auteur :
Le garage est situé rue élix-Faure, une petite rue à proximité de la place centrale de Bapaume, à l'endroit où elle fait un coude. La façade donne sur la rue Félix-Faure, et le côté du bâtiment est longé par une petite impasse qui mène à des garages. L'arrière de la parcelle est occupé par un jardin clos.
Le garage est la partie distale d'un long bâtiment rectangulaire, par rapport auquel il est légèrement désaxé. La partie basse est construite en ciment, tandis que celle haute est en brique. Le pignon, qui donne sur une ruelle, est percé d'une baie rectangulaire. L'ensemble est recouvert d'une toiture à longs pans en zinc.
Le décor encore en place aujourd'hui est celui imaginé par l'architecte pour le garage initial. Deux pilastres, dont la base est décorée de motifs de feuilles en relief, encadrent une porte carrée. Ils portent à leur base un décor de palmettes en relief et sur leurs faces des motifs géométriques de cannelures, cercles et carrés. Ils se poursuivent au niveau supérieur pour former les dés aux angles de la balustrade qui couronne toute la façade. Celle-ci s’interrompt en son centre pour accueillir une table pavée de mosaïques, décorée d'un vase Médicis à godons avec une plante à feuilles lancéolées. Encadrée par deux petits dés, cette partie centrale est à son tour surmontée d'une balustrade, encadrée par le prolongement des petits dés. Chaque dé s'achève par un vase d'amortissement, rond aux extrémités et carré au centre. Les décors en béton moulé sont soulignés par de la peinture.
Le garage a été peu modifié dans sa structure (baie percée à gauche de la porte du garage) et son décor (encadrement de la porte recouvert de bois). Mais il a connu de nombreux ajouts : un long bâtiment de même hauteur est venu se greffer sur sa droite, et il a été surélevé d'un étage sous-combles construit en briques, ce qui lui a fait perdre son toit terrasse. Le bâtiment construit à l'arrière a détruit l'accès du garage sur le jardin. Côté façade, l'utilisation d'une peinture identique sur le bâtiment ajouté permet d'unifier ces constructions d'époques différentes.
S’agissant d’une propriété privée, l’intérieur actuel du garage n’a pas été étudié. Il n’est donc pas possible de savoir si la construction s’est faite conformément aux plans de l’architecte, ni si cette dernière a été modifiée par la suite.
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Murs
- ciment
- brique
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Toitszinc en couverture
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Couvrements
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Couvertures
- toit à longs pans
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Techniques
- maçonnerie
- mosaïque
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Représentations
- balustre
- vase, fleur
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département du Pas-de-Calais - Archives départementales
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Documents d'archives
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AD Pas-de-Calais. Série R ; 10R 9/40. Dommages de guerre. Secteur de Bapaume. Dossier 589. Emile Huclier-Belot. Garage à Bapaume.
Liste des documents figurés utilisés dans la notice :
- Propriété de M. Huclier à Bapaume - construction d'un garage. Signé et daté par Paul Auger, architecte, et E. Huclier, propriétaire, le 10 Mai 1926.
Dossier 589. Emile Huclier-Belot. Garage à Bapaume.
Documents figurés
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[Bapaume - rue Félix-Faure]. photographie vers 1950 (coll. Part.). Vue de situation du garage avec les ateliers de confection Chapuis à l'arrière plan.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.