Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel.
- enquête thématique régionale, patrimoine hospitalier du Nord - Pas-de-Calais
- patrimoine hospitalier
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Nord - Pas-de-Calais - Saint-Omer
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Commune
Saint-Omer
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Adresse
16 rue du Saint-Sépulcre
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Cadastre
1974
AC
451
;
2016
AC 01
871
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Dénominationshôpital général
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VocablesSaint-Louis
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Appellationshôpital général Saint-Louis, hospice Saint-Louis
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Destinationshôpital général, hospice, hôtel de ville
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Parties constituantes non étudiéesmaternité
Si l’idée de l’enfermement des mendiants et vagabonds remonte au milieu du XVIe siècle et prit naissance dans les Pays-Bas espagnols, l’institution d'hôpitaux généraux devant remplir cette même fonction d'enfermement fut prescrite dans le royaume de France par Louis XIV en 1662 par sa déclaration du 14 juin. La décision de la fondation était cependant laissée à l'initiative des autorités locales, décision généralement ensuite entérinée par le pouvoir royal qui se bornait à octroyer au futur hôpital général les biens et revenus d'établissements d'assistance en déshérence ou indûment détournés de leur destination originelle charitable.
A Saint-Omer, l’initiative de la fondation revint à l’évêque local, Louis-Alphonse de Valbelle qui, après avoir fait acquisition en 1699 de l'édifice occupé par l’ancien collège des Bons-Enfants, obtint du roi des lettres patentes de confirmation du mois de février 1702. Son petit-neveu, Joseph-Alphonse de Valbelle, entreprit en 1731 la reconstruction totale de l’édifice en commençant par le corps de bâtiment occidental, soit celui fermant présentement le fond de la cour. Les plans correspondant au projet général de reconstruction furent dressés par l’ingénieur Bernard-Joseph de Neuville. Le successeur de Joseph-Alphonse de Valbelle sur le trône épiscopal fit ériger, à partir de 1767, le corps de logis oriental, soit celui donnant sur la rue du Saint-Sépulcre, ainsi que le corps septentrional, soit celui située à droite en entrant dans la cour. Dans le courant du XIXe siècle, le bâtiment situé en front de rue, en l'occurrence celle du Saint-Sépulcre, fut allongé de 6 travées en se conformant strictement au parti d’élévation de la façade du bâtiment déjà existant avec sa scansion engendrée par un ordre colossal de pilastres.
A partir de la Révolution, l’établissement se mua en hospice, ce qui correspondait en fait essentiellement à un simple changement de dénomination sans grande conséquence sur l'admission du type de public auquel cet établissement avait été destiné. Aussi continua-t-il à remplir sa fonction originelle d'accueil des vieillards et des orphelins, et ce jusqu’en 1940 ; à ce titre, il fut doté d’un tourniquet pour y déposer les enfants abandonnés. A la suite de la destruction partielle, en 1943, de ses locaux situés rue des Béguines, l’hôpital civil de Saint-Omer abandonna ce site pour aller s’installer dans les murs de l'hospice. A la fin des années 1960, il fut décidé d'ajouter un corps de logis fermant la cour sur son côté méridional, jusqu'alors presque entièrement libre de constructions, pour y abriter la maternité : ces travaux furent exécutés suivant un projet dressé le 20 novembre 1968 par l'architecte Joseph Philippe. Ce dernier, après avoir tracé en 1966 un avant-projet en pleine conformité avec le style architectural en vogue à son époque, abandonna cette première mouture de son projet et, dans son projet définitif, s'inspira fortement du parti d'élévation des trois corps de bâtiment déjà existants, tout au moins pour bâtir la façade sur cour de la nouvelle maternité, utilisant de surcroît dans le gros œuvre une brique jaune similaire à celle des anciens bâtiments. L’hôpital civil se maintint dans les lieux jusqu'au transfert des services hospitaliers dans l'ancien sanatorium d'Helfaut devenu largement vacant en raison de la quasi extinction de l'endémie tuberculeuse. L’ensemble fut désaffecté en 1996, mais un incendie, survenu le 14 octobre 1997, endommagea gravement le corps de bâtiment qui se dresse le long de la rue du Saint-Sépulcre dont la charpente fut entièrement consumée. Après une période d'abandon, l'édifice fut restauré et réaménagé pour être converti, en 2007, en centre administratif siège de plusieurs administrations, avant que ses locaux n'accueillissent au surplus récemment les services de la mairie dont le siège y fut d'ailleurs transféré.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 18e siècle, 3e quart 18e siècle
- Principale : 3e quart 20e siècle
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Dates
- 1731, daté par travaux historiques
- 1767, daté par travaux historiques
- 1968, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Neuville Bernard-Joseph deingénieur attribution par travaux historiquesNeuville Bernard-Joseph deCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Personnalité :
Valbelle Louis-Alphonse decommanditaire attribution par travaux historiquesValbelle Louis-Alphonse de
Louis-Alphonse de Valbelle fut évêque de Saint-Omer et fondateur de l'hôpital général.
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Personnalité :
Valbelle Joseph-Alphonse decommanditaire attribution par travaux historiquesValbelle Joseph-Alphonse de
Joseph-Alphonse de Valbelle fut évêque de Saint-Omer et commanditaire de la reconstruction à neuf de l'édifice actuel.
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Auteur :
Philippe Josepharchitecte attribution par sourcePhilippe Joseph
Architecte. Né à Lille (Lille) en 1902, décédé au château d'Écou à Tilques (Pas-de-Calais) en 2000. Il est spécialisé dans l'architecture religieuse et connu pour apprécier la brique comme matériau et le nombre d'or comme source d'harmonie des formes. Formé à l'École des beaux-arts et par son maître dom Bellot (architecte devenu moine bénédictin en 1902), il exerce ensuite à Saint-Omer de 1930 à 1986, pendant la période des Trente Glorieuses. Plusieurs communautés religieuses lui demandent de terminer les grands chantiers initiés par dom Bellot en France (dont à Wisques) mais aussi au Canada. Cette filiation lui vaut également des commandes importantes. Il utilise le béton et un répertoire de formes modernes, dont certaines issues des années 1930, mais sans s'inscrire dans le mouvement d'industrialisation qui conduit à la préfabrication et à la standardisation.
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Auteur :
Le gros œuvre est fait d'une maçonnerie de brique jaune avec quelques membres d'architecture en pierre de taille calcaire : c'est ainsi le cas du tympan sculpté des frontons, de toutes les corniches, des bandeaux séparant le rez-de-chaussée du 1er étage, enfin des bases, socles et chapiteaux des pilastres d'ordre colossal scandant la façade sur la rue du Saint-Sépulcre ainsi que de l'architrave de l'entablement de ce même ordre colossal. Les toitures sont toutes couvertes d'ardoise. Le bâtiment édifié à la fin des années 1960 sur le flanc méridional de la cour pour y établir une maternité comporte un étage de comble au-dessus du premier étage. Un escalier en fer-à-cheval se déploie eu centre de la façade sur jardin du bâtiment fermant le nord de la cour, bâtiment disposé en rez-de-chaussée surélevé sur cette façade compte tenu de l'importance du dénivelé.
Les bâtiments situés respectivement en fond de cour et à droite en entrant offrent le même parti d'élévation sur la cour avec la saillie en leur centre d’un avant-corps couronné d’un fronton triangulaire, selon la manière noble de l'architecture classique à la française. En revanche la façade antérieure du bâtiment qui se dresse le long de la rue du Saint-Sépulcre est scandée par un ordre colossal de pilastres composites, parti architectonique relativement rare en France avant la fin du XVIIIe siècle, tout au moins sur l'élévation d'un rez-de-chaussée et d'un premier étage, hormis en ses confins septentrionaux où semblable disposition rencontra un grand succès dès le XVIIe siècle. Les armoiries des évêques fondateurs ornent le tympan sculpté placé au-dessus de l’entrée et les frontons sommant les avant-corps présents sur deux des façades sur cour.
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Murs
- brique
- calcaire pierre de taille
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Toitsardoise
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Plansplan carré régulier
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Couvrements
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans brisés
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre
- escalier de distribution extérieur : escalier en fer-à-cheval en maçonnerie
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État de conservationrestauré
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Précisions sur la protection
Façades et toitures sur rue, sur cour d'honneur et sur cour de service ; portail d'accès à la cour de service.
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Référence MH
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AD Pas de Calais. série W, 1 W 63783 : Hôpital-hospice de Saint-Omer, projet de construction d'un service de maternité, note de synthèse, convention d'architecte (1968-1969), plans datés du 20 novembre 1968.
Bibliographie
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DUVAL, Jean-Marie. « La création de l’hôpital général de Saint-Omer : un enjeu de pouvoir ? ». Bulletin de la société académique des antiquaires de la Morinie, 470e livraison, tome XXVII (mars 2010), pp. 403-424.
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LAPLANE, Henri de. « Établissement d’un hôpital général en la ville de Saint-Omer (1699-1700-1703) ». Bulletin de la société académique des antiquaires de la Morinie, 81e et 82e livraison, tome IV (1867-1872), pp. 610-623.
Documents figurés
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Plan de distribution générale légendé du rez-de-chaussée, avec l'élévation de deux des bâtiments dessinée sur retombes, indiquant le plan-masse des maisons attenant à l'hôpital général avec la liste des noms de propriétaire des dites maisons, dressé par le géomètre-arpenteur Chipart, 17 mai 1756 (Archives de la Société académique des antiquaires de Morinie ; MC2, carton C).
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Plan de distribution générale légendé du rez-de-chaussée, avec l'élévation de deux des bâtiments dessinée sur retombes, indiquant le plan-masse des maisons attenant à l'hôpital général avec la liste des noms de propriétaire des dites maisons, dressé par le géomètre-arpenteur Chipart, 17 mai 1756. (Bibliothèque municipale de Saint-Omer, archives communales, dessin aquarellé non coté).
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Hôpital-hospice de Saint-Omer. Plans du rez-de-chaussée et du premier étage dressés par l'architecte Joseph Philippe, 2 octobre 1956 (Archives départementales du Pas de Calais ; 1 W 63781).
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Plan directeur pour l'hôpital-hospice de Saint-Omer avec divers projet d'extension comprenant notamment la création d'une nouvelle maternité sur le flanc sud de la cour d'honneur, années 1960 (Archives départementales du Pas de Calais ; 1 W 27188).
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Plan de l'ilot où l'on projetait d'implanter le futur hôpital général avec le détail du parcellaire pour la partie qui serait concernée par la réalisation de ce projet de construction, sans date (début du 18e siècle) : l'édifice portant la lettre A et dont les bâtiments sont affectés du chiffre 9 sur le plan, est très probablement l'ancien collège des Bons-Enfants.
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Plan de distribution générale légendé du rez-de-chaussée indiquant le plan-masse des maisons incluses dans l'îlot où s'inscrit l'hôpital général avec la liste des noms de propriétaire des dites maisons, avril 1754 (Archives de la Société académique des antiquaires de Morinie ; MC2, carton C).
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Plan imprimé de la ville de Saint-Omer, édité par l'administration des plans monumentaux de la France, où les édifices publics sont figurés en plan-masse, 1897.
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Projet de construction d'un nouveau bâtiment, le long du flanc sud de la cour d'honneur, pour y installer la maternité, plan-masse général avec plan de situation de l'établissement, dressé par l'architecte Joseph Philippe, 20 novembre 1968 (AD Pas-de-Calais. série W, 1 W 63783).
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Saint-Omer. L'hôpital général. Carte postale, début 20e siècle.
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Saint-Omer. Porte de l'hôpital général. Carte postale, début 20e siècle.
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Vue cavalière d'une section de l'enceinte de la ville de Saint-Omer montrant la maladrerie dite de la Magdalaine sise hors des remparts de la ville (AC Saint-Omer).
Né en 1950 en Algérie. Titulaire d’un doctorat en médecine - thèse soutenue en 1995 : « Histoire et architecture des amphithéâtres d’anatomie et des salles de dissection à Paris sous l’Ancien Régime » -, d’un certificat de médecine tropicale-santé dans le monde, d’une licence de langue et civilisation arabe, enfin d’un D.E.A. d’histoire de l’art soutenu en 1999 : « Histoire des locaux destinés à l’enseignement de l’anatomie dans les institutions parisiennes : de la création de l’École de santé de Paris à la construction du premier institut d’anatomie (1794-1832) ».
Après sa réussite au concours de conservateur du patrimoine en juin 1985, Pierre-Louis Laget a occupé de 1985 à 2017 un poste de chercheur dans le service de l’Inventaire de la Région Nord-Pas-de-Calais (puis Hauts-de-France).
Né en 1950 en Algérie. Titulaire d’un doctorat en médecine - thèse soutenue en 1995 : « Histoire et architecture des amphithéâtres d’anatomie et des salles de dissection à Paris sous l’Ancien Régime » -, d’un certificat de médecine tropicale-santé dans le monde, d’une licence de langue et civilisation arabe, enfin d’un D.E.A. d’histoire de l’art soutenu en 1999 : « Histoire des locaux destinés à l’enseignement de l’anatomie dans les institutions parisiennes : de la création de l’École de santé de Paris à la construction du premier institut d’anatomie (1794-1832) ».
Après sa réussite au concours de conservateur du patrimoine en juin 1985, Pierre-Louis Laget a occupé de 1985 à 2017 un poste de chercheur dans le service de l’Inventaire de la Région Nord-Pas-de-Calais (puis Hauts-de-France).