Dossier d’œuvre architecture IA62002571 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, jardins remarquables
Jardin de Jean Cathelain
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de Lens-Liévin - Harnes
  • Commune Billy-Montigny
  • Adresse 27 rue de Chateauroux
  • Dénominations
    jardin
  • Appellations
    Cathelain
  • Parties constituantes non étudiées
    logement

Un voisin qui habite dans la rue depuis 1959 témoigne qu'il a toujours vu J. Cathelain "bricoler" dans son jardin. Au moment de l'étude, Jean Cathelain est un ancien mineur retraité âgé de 79 ans né à Rouvroy en 1932 ; il a vécu dans la Meuse jusqu'à l'âge de onze ans puis s'est installé à Billy-Montigny. Il débute sa carrière professionnel en tant que mineur de fond puis pour des raisons de santé liées au métier de mineur, prend la fonction de dispatcheur au fond (chargé de contrôler le transport du charbon avant la remonte). Il arrête de travailler pour cause de silicose en 1974 et décède en août 2011.

Il aurait commencé à fabriquer des figures dans son jardin dans les années 1970 mais a toujours eu le goût de bricoler et de s’'occuper à l'extérieur. Le premier groupe créé est celui du couple homme femme assis sous un arbre. Il ne s'agit pas d'un portrait de lui et de son épouse mais bien d'une réalisation issue de l'imaginaire. Il créé ensuite le mineur situé à l'entrée du jardin.

Le garage lui servait d'atelier.

Plus récemment J. Cathelain a construit une maquette d'une galerie de mine appelée "la mine vue de l'intérieur". réalisée à l'échelle 1/15, 1/20e, elle représente un chantier de boisage d'une mine de charbon avant 1950. En 2004, J. Cathelain en a fait don au musée de la mine de Oignies (62). Son objectif était de montrer le fonctionnement d'une taille, de rendre la réalité du travail du mineur de fond, et partager sa passion du métier. Une photographie en noir et blanc de 1994 le montre en train de présenter sa réalisation dans la rue devant des badauds à Carvin. Cette maquette qui a d'abord été exposée dans les écoles et les lycées est toujours visible au musée. Il y a une vingtaine d'années, cette maquette lui a permis de gagner le premier prix du jeu télévisé « Je passe à la télé » présentée par V. Mairesse et G. Beller, ce qui lui a valu une certaine gloire télévisuelle. Il a été plusieurs fois interviewé pour son travail.

De source orale, J. Cathelain ne s'est jamais inspiré de livres ou de revues ni aidé de dessins ou plans préparatifs.

Peu avant son décès J. Cathelain venait de récupérer une barrette de mineur (casque de protection en cuir bouilli) qu'il voulait rajouter à la statue du mineur : il prévoyait également de refaire les mains du personnage.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
    • Principale : 4e quart 20e siècle

Devant sa maison, J. Cathelain a représenté un couple assis côte-à-côte sur un banc, sous un petit arbre accueillant trois cigognes posées sur un nid. Les personnages, mesurant environ 1 mètre 60 sont bien habillés, les détails sont réalistes et recherchés à la fois, la dame porte du vernis à ongles rouge, l'homme une cravate à pois faisant peut-être référence à Gilbert Bécaud.

A l'entrée du jardin, un mineur en tenue de travail bleue, mesurant 1 mètre 64, se tient debout ; il porte un casque en plastique avec une lampe frontale sur la tête, une pioche est posée sur son épaule droite et une lampe de mineur à main gauche. D'après la fille de monsieur Cathelain, le mineur représente l'amour de la mine et le couple l'amour que son père portait à sa mère.

A côté du mineur, J. Cathelain a élevé un moulin à vent avec deux petits personnages installés sur le balcon extérieur.

Les figures principales sont réalisées à partir d'un mélange de pâte de papier haché au moulin électrique puis mélangé à du ciment et de l'eau. Il n'y a pas de structure métallique. Une fois séchées elles sont peintes. Quelques objets de récupération (lampe de mineurs, ceinture, boutons de veste, pioche) apportent une touche de réalité à la figure du mineur. Des objets décoratifs comme deux nains, des biches et deux angelots, un écureuil et des oiseaux proviennent de cadeaux achetés dans le commerce et offerts par la famille.

Tous les personnages, le banc et l'ensemble du décor sont régulièrement repeints et les groupes sculptés sont régulièrement complétés ou modifiés : une photographie effectuée en 2006 montre que les vêtements du couple assis diffèrent de la version actuelle.

A côté du mineur, le sol a été creusé pour accueillir un plan d'eau miniature de forme rectangulaire délimité par un amas de scories en ciment peint sur deux longueurs et une largeur ; la dernière largeur se fermant sur un pont en ferraille. Les plates-bandes du jardin, qui étaient plantées de fleurs, sont délimitées par des mini-palissades en béton agrémentées de pétales verts formant un arc de cercle.

Les montants de la porte du garage sont enduits de scories de ciment peintes.

  • Techniques
    • maçonnerie
    • sculpture
    • ferronnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général