Une première mairie fut construite concomitamment avec le presbytère en 1843 dans le bourg, actuellement Berck-ville. L'aménagement de la place publique fut réalisée en 1865. Les travaux historiques attribuent la construction de l'hôtel de ville en 1893 à Clovis Normand, architecte de l'église Notre-Dame-des-Sables à Berck-plage en 1884. L'hôtel de ville est construit à l'emplacement de l'ancienne mairie et de l'octroi. Le peintre Jan Lavezzari, (1876-1947) fils de l'architecte Emile Lavezzari (architecte des barons de Rothschild et auteur de l'hôpital maritime), peignit entre 1906 et 1909 les 17 tableaux et toiles marouflées décorant l'escalier, des salles et le salon d'honneur de l'hôtel de ville. Ils ont été protégés au titre Objets des Monuments Historiques en 1989.
- recensement du patrimoine balnéaire, Berck
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Thibaut Pierre (reproduction)Thibaut Pierre (reproduction)Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois - Berck
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Commune
Berck
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Adresse
1 rue Henri-Elby
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Cadastre
2011
BC
13
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Dénominationshôtel de ville
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1893, daté par travaux historiques
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Auteur(s)
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Auteur :
Normand Clovisarchitecte attribution par travaux historiquesNormand Clovis
Clovis Normand naît le 28 août 1830 rue du Marché-au-Lin à Hesdin, fils d’un maître menuisier originaire de Boubers-sur-Canche. Après deux années d’études au petit séminaire d’Arras, il débute sa carrière professionnelle dans l’atelier de son père. Doté d’un joli coup de crayon, il découvre l’architecture médiévale en Champagne, en Bourgogne et en Ile-de-France et se forme en autodidacte, sous l’inspiration de Viollet-le-Duc et de l’architecte arrageois Alexandre Grigny. Il débute en 1856 par la reconstruction de la nef de l’église du Fresnoy et l’ajout de deux ailes au château d’Ecquemicourt. Architecte de la ville de Saint-Pierre-lès-Calais entre 1860 et 1862, il se fixe ensuite définitivement à Hesdin.
Sa production architecturale est considérable : il conduit en quarante ans près de 670 chantiers, avec évidemment de nombreuses réalisations localisées dans le Pas-de-Calais (pour l’essentiel dans l’arrondissement de Montreuil). Toutefois, il n’a pas limité son action à ce département. Il a conduit en effet des chantiers dans quelques villes de la Somme ou du Nord, a livré les carmels d’Épernay (Marne) et de Fontainebleau (Seine-et-Marne) ou encore la très célèbre chartreuse de Parkminster dans le Sussex (1876-1882).
À la suite du décès prématuré de son mentor Alexandre Grigny en 1867, Clovis Normand se positionne comme son successeur dans le diocèse d’Arras et s’impose dès 1869 en remportant le premier prix du concours de l’église de Notre-Dame des Ardents à Arras (construite sur le site de l’ancien arsenal et consacrée le 21 mai 1876). La chapelle de l’Hôtel-Dieu de Montreuil (1865-1872), la chartreuse Notre-Dame-des-Prés de Neuville-sous-Montreuil (1871-1875), les églises de Campagne-lès-Hesdin (1866-1872) ou d’Hallines (1879-1883) font incontestablement partie, elles aussi, de ses œuvres majeures.
Sa contribution à la construction de quarante-cinq églises et à la rénovation de soixante-cinq autres (de Saint-Maurice de Lépinoy à Notre-Dame des Sables de Berck) en font un véritable "bâtisseur d’églises".
Il a aussi gratifié le patrimoine architectural du Pas-de-Calais d’une dizaine de châteaux (Airon-Saint-Vaast, Quiestède, Rebreuve-sur-Canche...), d’une cinquantaine d’écoles, de mairies et de quelques maisons particulières aux façades richement décorées (à Hesdin, Berck, Wimereux...).
L’élégance des formes, l’harmonie des volumes aussi bien que le soin apporté aux décors distinguent incontestablement ses réalisations de celles de ses confrères. Avec une prédominance certaine pour le néo-gothique même s’il se tourne parfois vers le néo-roman, Clovis Normand a souvent recours au modèle médiéval dans un souci de rationalité. L’usage qu’il fait de la brique ou de la pierre dépend fréquemment des crédits qui lui ont été alloués pour l’exécution des chantiers.
Clovis Normand demeure toute sa vie à Hesdin. Très investi dans sa commune, il participe à son développement en qualité de conseiller municipal (poste qu’il occupe du 31 août 1870 à sa mort) et même comme lieutenant des sapeurs-pompiers. Adjoint aux travaux de la ville, il assure ainsi la reconstruction du beffroi (inauguré en 1878 et classé depuis le 15 juillet 2005 au patrimoine mondial de l’Unesco) ainsi que de la chapelle de l’hospice Saint-Jean (1880). Il fait également restaurer l’église en 1887 puis l’hôtel de ville et sa bretèche en 1894. Dans ce dernier, il aménage enfin un remarquable théâtre à l’italienne.
Les archives de Clovis Normand sont conservées aux Archives départementales du Pas-de-Calais. Reçu par voie de don en 1971 et 1974, ce fonds (24 J 1-129 : répertoire numérique très détaillé, réalisé en 1980 par Ghislaine Bellart et Marylène Lasserre) rassemble des carnets de croquis et de dessins, des dossiers de travaux et des documents originaux recueillis dans le cadre de recherches historiques. Ils ne sont actuellement pas tous consultables (accès sur autorisation, en fonction de l’état matériel des documents). La documentation figurée que Clovis Normand a rassemblée est une source inestimable pour l’histoire de l’art. Ce fonds révèle aussi ses vastes connaissances en préhistoire, histoire et archéologie, son goût pour les œuvres d’art et les antiquités.
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Auteur :
L'hôtel de ville de Berck est situé à l'extrémité orientale de la place Claude-Wilquin, le long de l'avenue de l'Impératrice à Berck-ville. L'édifice s'élève d'un étage sur rez-de-chaussée légèrement surélevé, en brique. La pierre bleue est utilisée pour le soubassement, la pierre calcaire blanche pour les chaînages et faux-bossages des angles, des ouvertures et le fronton. Un avant-corps en faible saillie de trois travées marque (l'ancienne) entrée principale. L'édifice est couvert d'une toiture en croupe, soigneusement marquée par une rive faîtière et des amortissements et couronnée d'une tour-horloge surmontée d'un lanternon. L'avant-corps à trois travées est accessible par un emmarchement, les travées sont scandées par des arcades en plein cintre retombant sur des pilastres au rez-de-chaussée, par des baies à linteau droit à clef, encadrées de pilastres corinthiens cannelés à l'étage. La forme des baies de l'avant-corps est reprise dans les parties latérales de l'élévation principale et des faux-bossages aux rez-de-chaussée et un chaînage à l'étage permettent le dialogue entre les deux parties. Un balcon à balustres reposant sur des consoles annonce le salon d'honneur ; ces balustres reprennent le motif décoratif de manière symétrique. Trois tables à postes (flots) couronnent élégamment les trois travées. Une corniche à polyglyphes annonce le couronnement par un fronton cintré brisé avec édicule à volutes. Le décor est classique : le tympan est décoré de guirlandes d'abondance, l'édicule-attique d'un cartouche aux armes (d'azur, à l'ancre d'or en pal, trabée du même, accostée de deux poissons adossés d'argent) de la ville, le tympan du fronton de l'édicule d'une coquille. L'édifice originel a été agrandi à l'arrière afin d'accueillir tous les services municipaux et l'entrée se fait actuellement rue du Prince-Impérial. L'ancien hall d'entrée a conservé son sol en dalles de pierre bleue. L'escalier tournant à deux volées droites mène au salon d'honneur au premier étage. Au niveau du repos de l'escalier, une niche accueille la plaque en bronze qui ornait la partie inférieure du monument Cazin-Perrochaud (IA62001510), inauguré en 1893 et initialement placé devant le Kursaal. Ce bas-relief représente les docteurs Henri Cazin et Paul Perrochaud, personnages à l'origine de la station sanitaire de Berck. Le groupe sculpté en ronde-bosse qui couronnait le monument, est installé à l'angle de la rue Tattegrain et l'Esplanade. Il représente "la science et la charité pansant un petit garçon". Ce monument a été réalisé par Marie Cazin-Guillet.
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Murs
- brique
- pierre
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Toitsardoise
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Étages2 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Escaliers
- escalier intérieur
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Typologiesbeffroi dans oeuvre (clocheton)
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Statut de la propriétépropriété publique
Cet hôtel de ville est construit en 1893, sur les plans de Clovis Normand, architecte de l'église Notre-Dame-des-Sables. Le peintre Jan Lavezzari, (1876-1947), fils de l'architecte Emile Lavezzari (architecte des barons de Rothschild et auteur de l'hôpital maritime), peint entre 1906 et 1909 les 17 tableaux et toiles marouflées décorant l'escalier, des salles et le salon d'honneur de l'hôtel de ville, protégés au titre des Monuments Historiques en 1989.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.
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