Dossier d’œuvre architecture IA62001354 | Réalisé par
Laget Pierre-Louis (Rédacteur)
Laget Pierre-Louis

Né en 1950 en Algérie. Titulaire d’un doctorat en médecine - thèse soutenue en 1995 : « Histoire et architecture des amphithéâtres d’anatomie et des salles de dissection à Paris sous l’Ancien Régime » -, d’un certificat de médecine tropicale-santé dans le monde, d’une licence de langue et civilisation arabe, enfin d’un D.E.A. d’histoire de l’art soutenu en 1999 : « Histoire des locaux destinés à l’enseignement de l’anatomie dans les institutions parisiennes : de la création de l’École de santé de Paris à la construction du premier institut d’anatomie (1794-1832) ».

Après sa réussite au concours de conservateur du patrimoine en juin 1985, Pierre-Louis Laget a occupé de 1985 à 2017 un poste de chercheur dans le service de l’Inventaire de la Région Nord-Pas-de-Calais (puis Hauts-de-France).

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  • enquête thématique régionale, patrimoine hospitalier du Nord - Pas-de-Calais
  • patrimoine hospitalier
Ancien hôpital marin dit sanatorium Gressier, puis usine des dunes (détruit)
Œuvre étudiée
Auteur
  • Laget Pierre-Louis
    Laget Pierre-Louis

    Né en 1950 en Algérie. Titulaire d’un doctorat en médecine - thèse soutenue en 1995 : « Histoire et architecture des amphithéâtres d’anatomie et des salles de dissection à Paris sous l’Ancien Régime » -, d’un certificat de médecine tropicale-santé dans le monde, d’une licence de langue et civilisation arabe, enfin d’un D.E.A. d’histoire de l’art soutenu en 1999 : « Histoire des locaux destinés à l’enseignement de l’anatomie dans les institutions parisiennes : de la création de l’École de santé de Paris à la construction du premier institut d’anatomie (1794-1832) ».

    Après sa réussite au concours de conservateur du patrimoine en juin 1985, Pierre-Louis Laget a occupé de 1985 à 2017 un poste de chercheur dans le service de l’Inventaire de la Région Nord-Pas-de-Calais (puis Hauts-de-France).

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Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Berck - Berck
  • Hydrographies
  • Commune Berck
  • Lieu-dit Berck-Plage,
  • Cadastre 2006 AB 6 et 7
  • Précisions
  • Dénominations
    hôpital marin
  • Appellations
    sanatorium Gressier, usine des dunes

En 1927, la Fédération nationale des blessés du poumon et des chirurgicaux lança une consultation en vue de la construction d’un sanatorium à l'extrémité nord de de la station de Berck-Plage sur un terrain, appartenant à monsieur Gressier, qui jouxtait le lotissement inabouti de Belle-Vue. Parmi les architectes consultés, figurait l'architecte Georges Cretelle, auteur de nombreuses villas à Berck, qui, associé à ses confrères Brandon frères, dessina un imposant édifice de plan en U, inclus au sein d'un vaste jardin paysager où étaient disséminés des bâtiments annexes. Leur projet est connu par une carte postale qui représente un dessin montrant une vue perspective de l'édifice. La « Société des grands sanatoria de Berck » retint pourtant en 1934 le projet des architectes Albert et Jacques Guilbert réputés pour leur grande expérience en matière de construction publique (Albert-Désiré Guilbert était architecte en chef des Bâtiments civils et Palais nationaux). Le projet initial prévoyait de bâtir en front de mer un bâtiment d'hospitalisation de sept étages sur un solide soubassement en béton, mais l'insuffisance probable de financement contraignit à en ramener la hauteur à trois étages. La construction, commencée en août 1934 sous la conduite de l’architecte d'exécution Danhiers, se trouva brutalement interrompue par la déclaration de guerre en 1939 alors que le gros œuvre était quasiment achevé ; l’armée allemande prit alors possession du site et construisit quelques blockhaus en avant et à proximité immédiate du bâtiment d'hospitalisation.

L’architecture de cet établissement obéissait à une typologie différente de celle des hôpitaux marins berckois traditionnels ; elle s’inspirait directement des dispositions des sanatoriums des stations d’altitude des Alpes suisses, avec son plan caractéristique en T : grande barre rectiligne abritant les chambres de malades pourvues de larges balcons de cure régnant au-devant de chacun des étages et courte aile en retour d’équerre sur l’arrière contenant les installations médico-techniques, notamment la salle d’opérations qui était bien identifiable au fantasmagorique squelette en béton armé de sa coupole qui se découpait sur le ciel.

Cet hôpital marin avait adopté le parti architectural des sanatoriums de type germano-suisse avec chambres ou dortoirs disposés toutes sur la face antérieure du bâtiment d'hospitalisation en forme de barre allongée, et couloir de distribution régnant sur la face postérieure tandis qu'une aile en retour d'équerre, greffée sur le milieu de la face postérieure du bâtiment d'hospitalisation, renfermait en principe les locaux médico-techniques : salle d'opération, radiologie, cuisine, etc. Selon ce parti architectural qui avait été à l'origine de l'importation des balcons de cure dans les hôpitaux de Berck, une longue terrasse de cure régnait en avant de chacun des étages de dortoirs. Cette terrasse était ici disposée en porte-à-faux. Le mode de construction utilisait essentiellement sur système poteaux porteurs et poutres, tous deux en béton armé.

Demeuré inachevé et laissé à l'abandon au lendemain de la guerre, l'édifice ne fut en fait jamais affecté à l'usage sanatorial auquel il avait été destiné. Il fut utilisé à partir des années 1960 comme usine de pièces détachées pour automobiles, baptisée « Usine des Dunes », mais cette affectation industrielle ne dura, semble-t-il, pas même deux décennies. En 2000, l’espoir renaquit de concrétiser un projet médical visant à la création en ces lieux d’un centre de thalassothérapie. Le projet se trouva cependant compromis par le travail d’érosion de la mer déjà à l’œuvre pour reprendre ses droits sur ce morceau de plage. L’on renonça alors définitivement à toute idée de réutilisation et on laissa agir le « Conservatoire du Littoral » qui prévit de restituer le site dans son état naturel. Le 24 juin 2005, décision fut ainsi prise de raser des bâtiments compte tenu du fait que leur état de dégradation était déjà trop avancé. La démolition effective n’intervint cependant qu’en 2010.

  • Murs
    • béton béton armé
  • Toits
    béton en couverture
  • Plans
    plan symétrique
  • Étages
    3 étages carrés
  • Couvrements
    • dalle de béton, en béton armé
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée sans travées
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • État de conservation
    détruit après inventaire

Documents figurés

  • Fédération nationale des blessés du poumon et des chirurgicaux. Sanatorium à Berck-Plage. Brandon frères et Cretelle architectes. Carte postale, années 1920-1930 (coll. part.).

  • Société des grands sanatoria de Berck. Façade développée. Dessin par Albert Guilbert (IFA ; fonds Guilbert).

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Laget Pierre-Louis
Laget Pierre-Louis

Né en 1950 en Algérie. Titulaire d’un doctorat en médecine - thèse soutenue en 1995 : « Histoire et architecture des amphithéâtres d’anatomie et des salles de dissection à Paris sous l’Ancien Régime » -, d’un certificat de médecine tropicale-santé dans le monde, d’une licence de langue et civilisation arabe, enfin d’un D.E.A. d’histoire de l’art soutenu en 1999 : « Histoire des locaux destinés à l’enseignement de l’anatomie dans les institutions parisiennes : de la création de l’École de santé de Paris à la construction du premier institut d’anatomie (1794-1832) ».

Après sa réussite au concours de conservateur du patrimoine en juin 1985, Pierre-Louis Laget a occupé de 1985 à 2017 un poste de chercheur dans le service de l’Inventaire de la Région Nord-Pas-de-Calais (puis Hauts-de-France).

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