En 1923, sur un terrain situé juste en face du sanatorium de l’Oise et des départements, fut fondé, sur l’initiative de Georges Quettier, un nouvel établissement qui prit le nom de "Désiré Quettier". Cet établissement qui fut bâti sur les plans de l'architecte Lecomte, fut inauguré en 1924 en étant doté d’emblée d'une capacité de 350 lits. Par sa typologie, il se plaçait dans la continuité des établissements berckois avec ses grandes terrasses de cure marine couvertes et ses fenêtres à guillotine constituées de trois segments (héritées de l’architecte Émile Lavezzari), qui assurent une ventilation généreuse des salles. Toutefois, l’architecte Lecomte adopta ici une configuration en U en établissant deux ailes en retour d'équerre sur l'arrière du corps de logis principal, ménageant ainsi une petite cour qui offrait à la salle baptisée "Jacky" une relative protection climatique. L’ensemble des bâtiments s’inscrivait dans un quadrilatère parfait. Le fronton cintré, portant l’inscription "Sanatorium Dr Quettier – année 1924", qui couronnait la façade principale, conférait à celle-ci une certaine monumentalité. L'établissement recevait des patients de deux sexes, mais uniquement des enfants.
A l'instar du sanatorium de l'Oise situé en face, cet établissement fut évacué de ses malades par les Allemands et laissé à l'abandon durant les cinq années d'occupation. Ses bâtiments en sortirent gravement endommagés. Regroupés au sein du "Centre sanatorial maritime de Berck" avec les établissements Bouville 3, hélio-marins, Victor-Ménard et enfin le sanatorium de l’Oise, le sanatorium Quettier vit ses locaux réhabilités en partie avec les indemnités allouées par le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU). Les travaux concernant les bâtiments des sanatoriums de l’Oise et Quettier furent engagés en 1957 sous la maîtrise d’œuvre de l’architecte Jean-Charles Raineri et livrés en 1961. Ces deux établissements ainsi réunis étaient à même d’accueillir 760 lits après la réalisation de ces travaux de réhabilitation. Le sanatorium Quettier fut désaffecté dans les années 1980 ou au début des années 1990 et ses bâtiments aménagés en habitations. Lors de ces travaux d'aménagement, le fronton cintré couronnant la façade principale fut supprimé.
Né en 1950 en Algérie. Titulaire d’un doctorat en médecine - thèse soutenue en 1995 : « Histoire et architecture des amphithéâtres d’anatomie et des salles de dissection à Paris sous l’Ancien Régime » -, d’un certificat de médecine tropicale-santé dans le monde, d’une licence de langue et civilisation arabe, enfin d’un D.E.A. d’histoire de l’art soutenu en 1999 : « Histoire des locaux destinés à l’enseignement de l’anatomie dans les institutions parisiennes : de la création de l’École de santé de Paris à la construction du premier institut d’anatomie (1794-1832) ».
Après sa réussite au concours de conservateur du patrimoine en juin 1985, Pierre-Louis Laget a occupé de 1985 à 2017 un poste de chercheur dans le service de l’Inventaire de la Région Nord-Pas-de-Calais (puis Hauts-de-France).