En 1887, sur un terrain adossé aux dunes, rue Jules-Magnier (aujourd’hui rue du docteur-François-Calot), fut créé l’hôpital Malingre-Rivet, qui prit bientôt le nom de "Sanatorium de l’Oise et des départements". L’édifice bâti en briques offrait alors l’aspect d’une grosse demeure bourgeoise avec un corps central flanqué de deux pavillons formant avant-corps aux deux extrémités sud et nord. En dépit de son statut privé, l'établissement recevait des malades adressés par des institutions publiques. En 1903, une première extension fut réalisée dans le prolongement et au sud de l’édifice primitif dont l'intégrité se trouvait encore préservée en cette première phase de travaux. Le bâtiment correspondant à cette extension, haut de trois niveaux au lieu de deux pour le précédent, fut d’emblée pourvu de deux galeries de cure couvertes superposées bâties à l'exemple de celles qui venaient de voir le jour en 1902 dans l’hôpital Bouville 2 situé juste derrière, en front de mer. Lors de ces travaux, l'on ne tint aucunement compte du style de l'édifice précédent et, quoique l'on eût employé la brique en gros oeuvre, ce fut en association avec le béton armé utilisé pour la construction des poteaux porteurs des galeries de cure ainsi que, fort probablement, pour celle de l'ensemble des planchers. En 1910, le corps de bâtiment correspondant à l'extension exécutée en 1903 fut agrandi aux dépens de l'ancien édifice en absorbant son pavillon sud qui fut reconstruit avec un étage supplémentaire dans le style et selon le parti d'élévation adopté lors de cette extension : le nouveau bâtiment prit ainsi une allure un peu plus symétrique avec un avant-corps dressé à chacune de ses extrémités. Des travaux d’aménagement furent encore entrepris en 1925 pour établir une galerie de cure supplémentaire couverte au second étage du nouveau bâtiment. L’établissement qui était en mesure d’abriter 450 lits en 1934 recevait tant des enfants que des adolescents avec, pour chaque classe d'âge, des patients des deux sexes.
Durant la guerre de 1939-1945, les autorités allemandes firent évacuer tous les pensionnaires comme partout ailleurs. Du fait d'avoir été laissés à l'état d'abandon durant les cinq années de l'Occupation, les bâtiments étaient très dégradés au lendemain de la guerre, comme d'ailleurs la plupart des autres établissements sanitaires de la ville. Le sanatorium de l’Oise fut alors intégré au sein d'un ensemble hospitalier plus vaste comprenant les hôpitaux Bouville 3, hélio-marin, Victor-Ménard et Quettier, lequel fut intitulé "Centre sanatorial maritime de Berck". Les édifices correspondant à chacun de ces établissements furent réhabilités en partie avec les indemnités allouées par le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU). Les travaux de réhabilitation concernant le sanatorium de l’Oise et le sanatorium Quettier furent engagés en 1957 sous la maîtrise d’œuvre de l’architecte Jean-Charles Raineri et livrés en 1961. Ces deux établissements ainsi regroupés étaient à même d’abriter 760 lits après ces travaux de réhabilitation. Le sanatorium de l’Oise fut désaffecté sans doute dans les années 1970, en raison de la rapide régression de l'endémie tuberculeuse sous l'effet de la commercialisation de médications efficaces sur le bacille de Koch à partir de 1946, puis ses bâtiments furent complétement démolis dans les années 1980.
L'édifice se composait de deux parties bien distinctes non seulement chronologiquement, mais aussi par leur parti d'élévation ainsi que d'un point de vue constructif et stylistique. Au nord, le corps de bâtiment primitif était bâti tout de brique, s'élevait d'un étage carré et était couvert d'une toiture à longs pans à revêtement d'ardoises ; elle se présentait sous la forme d'un corps de logis rectangulaire terminé par un avant-corps très saillant à chacune de ses extrémités, et ses façades antérieure et postérieure étaient ordonnancées.
Le corps de bâtiment ajouté après coup sur le flanc sud de l'ancien était bâti lui aussi en brique, mais avec une structure porteuse qui était en béton armé, du moins en partie. Les bâtiments s'élevaient de deux étages carrés et étaient couverts d'une toiture-terrasse. A chaque extrémité de sa façade sur rue, soit celle tournée vers l'ouest, saillait un avant-corps, celui du sud comportant une travée de plus que celui du nord. Des galeries de cure couvertes portées par des poteaux en béton armé s'étendaient entre les avant-corps sur les trois niveaux de la façade sur rue.
Né en 1950 en Algérie. Titulaire d’un doctorat en médecine - thèse soutenue en 1995 : « Histoire et architecture des amphithéâtres d’anatomie et des salles de dissection à Paris sous l’Ancien Régime » -, d’un certificat de médecine tropicale-santé dans le monde, d’une licence de langue et civilisation arabe, enfin d’un D.E.A. d’histoire de l’art soutenu en 1999 : « Histoire des locaux destinés à l’enseignement de l’anatomie dans les institutions parisiennes : de la création de l’École de santé de Paris à la construction du premier institut d’anatomie (1794-1832) ».
Après sa réussite au concours de conservateur du patrimoine en juin 1985, Pierre-Louis Laget a occupé de 1985 à 2017 un poste de chercheur dans le service de l’Inventaire de la Région Nord-Pas-de-Calais (puis Hauts-de-France).