Dossier d’œuvre architecture IA60005431 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Demeure
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Esquennoy
  • Adresse 5 Grande Rue
  • Cadastre 2019 AC 103 à 105
  • Dénominations
    demeure
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, pigeonnier, parc

Cette demeure est construite dans le premier quart du XIXe siècle car elle n'est pas visible sur l'Atlas de Trudaine réalisé entre 1745 et 1780 mais figure sur le cadastre de la commune levé en 1828. D'après le témoignage de son propriétaire, elle aurait été réalisée vers 1818-1819 à l'initiative de la famille Despréaux de Saint-Sauveur et aurait remplacé une demeure plus ancienne dont les ruines se trouvaient dans le parc d'après une carte postale du début du XXe siècle. La ferme située sur une parcelle contigüe au côté nord était à l'origine rattachée au site et ses bâtiments semblent plus tardifs - peut-être des années 1830 d'après le témoignage du propriétaire.

Cette demeure, nommée "Le Château" sur une carte postale du début du XXe siècle (ill.) a été réalisée en pierre calcaire et arbore un style néo-classique inspiré des formes palladiennes (corps central surmonté d’un toit triangulaire à faible pente, frise d’arcatures aveugles ornant le dernier niveau, entrée encadrée de deux colonnes ioniques soutenant un entablement inspiré de la Grèce antique).

Les deux dépendances qui se font face dans la cour ont pu servir de charreterie-écurie et abriter une petite basse-cour. Un pigeonnier est d’ailleurs aménagé à l’étage du bâtiment de gauche.  

Le parc arboré était agrémenté de fabriques (Seydoux, 2010) aujourd’hui disparues et un circuit hydraulique acheminait de l’eau dans une rigole maçonnée en brique, passait sous le pont d’un monticule artificiel et alimentait le bassin circulaire encore en place. Son sol vallonné laisse supposer que les pierres calcaires de la demeure ont été directement extraites à cet endroit.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude), , (détruit)
    • Principale : 1er quart 19e siècle , daté par travaux historiques

La demeure est accessible depuis la Grande Rue par un portail relié aux murs de clôture.

Le logis est implanté en fond de cour, parallèle à la rue. Construit en pierre de taille, il consiste en un corps principal de quatre niveaux (rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés, un comble) flanqué de deux ailes en léger retrait de deux niveaux (rez-de-chaussée surélevé, étage carré). Une toiture à deux pans et pignons couverts coiffe le corps principal tandis que les toits des ailes (longs pans et pignons couverts) sont disposés perpendiculairement à celle-ci. Ces couvertures sont en ardoise.

Ses deux façades (côté cour et côté parc) sont symétriques. Leur traitement décoratif reprend le vocabulaire néo-classique: les niveaux sont séparés par des bandeaux, les baies surmontées de tympans aveugles en arc plein cintre, la porte d’entrée encadrée de deux colonnes ioniques supportant un entablement inspiré de l’architecture de la Grèce antique. Le logis est accessible par un perron composé de deux escaliers droits.

Deux dépendances en pierre sont implantées le long des côtés, perpendiculairement à la rue. Construites en pierre de taille, elles reprennent la forme architecturale du logis avec un corps principal couronné d’un toit à deux pans perpendiculaire aux longs pans des constructions en aile qui le prolongent de part et d’autre. Elles se font face et respectent une symétrique stricte. Un pigeonnier est installé dans le corps principal de celle de gauche en entrant. Toutes les couvertures sont en ardoise.

Un bassin circulaire trône au milieu du parc arboré à l’arrière du logis.

Sur la parcelle voisine, juste au nord, se trouve un ensemble agricole comprenant probablement un ancien logis implanté perpendiculairement à la rue, prolongé par des bâtiments d’élevage (étable, écurie) et, en retour, une grange en fond de cour. Toutes ces constructions sont en pierre et coiffées de toitures en ardoise.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Énergies
  • Jardins
    pelouse, groupe d'arbres
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Nous tenons à remercier le propriétaire M. Évrard pour son accueil et sa disponibilité.

Bibliographie

  • ÉVRARD, Nicole, ÉVRARD, Jean-Marc. Les rues, artisans et commerces d'Esquennoy. Esquennoy : Patrimoine d'hier et d'aujourd'hui, 2007, n°3.

  • SEYDOUX, Philippe. Châteaux et gentilhommières en pays de l'Oise. Tome 1 : Beauvaisis, Vexin, pays de Bray, Plateau picard et pays de Clermont. Paris : La Morande, 2010.

    pp. 150-151

Documents figurés

  • Esquennoy. Plan de la route des Flandres, extrait de l'Atlas de Trudaine, [entre 1745 et 1780] (AD Oise ; plan 1336/1).

  • Esquennoy (Oise). Le château, carte postale, éd. Peltier à Breteuil, [premier quart du XXe siècle] (coll. part.).

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.