Dossier d’œuvre architecture IA60005422 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Le village d'Esquennoy
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Esquennoy
  • Dénominations
    village
  • Parties constituantes non étudiées
    mairie, école, remise de matériel d'incendie, croix de chemin, abreuvoir, presbytère, grange monastique

Situé à environ 1,5 km au nord de Breteuil, Esquennoy est un village-rue sinueux qui s’étend le long de la départementale 1001, ancienne voie romaine reliant Paris à Dunkerque. Le village s’est développé grâce à l’implantation d’une commanderie templière en 1212 et au défrichement d’un bois à l’initiative de l’abbé Mathieu de Breteuil en 1239.

La commune a une histoire industrielle importante. Si de nombreux tissages de laine et de soie existaient au début du XIXe siècle, deux se sont démarqués par leur importance : la manufacture Dodé-Seillier [IA60005425] d’une part (aujourd’hui ERISAP au n°16 de la Grande Rue) et l'usine Sellier-Delaforge [IA60005424] au sud du village d’autre part. Des cités ouvrières ont été construites à la sortie sud du village. Au début du XXe siècle, l’ancien tissage Sellier-Delaforge est rachetée par un entrepreneur d’éclairages. C’est aujourd’hui l’entreprise Airélec qui exploite le site.

Le domaine de Saint-Sauveur [IA60005432], écart au sud de la commune, était le siège d’un château et d’une chapelle appartenant à la famille Despréaux de Saint-Sauveur.

Historique

 

D’après É. Lambert (1982), la première mention d’Esquennoy dans les sources a été repérée sous la forme "terra de kesnoi" (cartulaire de Philippe Auguste) vers 1200. Ce toponyme provient de la forme picarde "kaisne" qui signifie "chêne" en picard. Il désigne donc un lieu planté de chênes. Cette étymologie renvoie certainement à l’existence d’une vaste forêt qui aurait été en partie défrichée vers 1240 à l’initiative de l’abbé Mathieu de Breteuil.

 

               La commanderie templière

 

À la fin du XIIe siècle, un domaine ("villa") tenu par Catherine, comtesse de Blois et Clermont existe déjà. En effet, un acte de 1212 stipule qu’elle cède "villam suam que dicitur Quesneiz" aux Templiers. Ces derniers, rattachés à la commanderie de Sommereux fondent alors un hôpital associé à un domaine agricole sur les terres d’Esquennoy. Il porte le titre de Saint-Pantaléon. Le bois de Sommereux, des terres à Blancfossé, Bonneuil et Flers, et des revenus sur les moulins de Moreuil s’y rattachaient.

D’après Louis Graves (1843), ce domaine comprenait de vastes granges à la manière des domaines cisterciens. Le site se trouvait dans le virage de l’actuelle rue de la Commanderie. D’après le plan de la route des Flandres dressé au milieu du XVIIIe siècle, le site comprenait plusieurs bâtiments organisés autour d’une cour carrée au centre de laquelle trônait un pigeonnier. Derrière la grange aujourd’hui conservée des jardins étaient aménagés. L’acte de vente de la Commanderie en 1793 offre une description précise de l’organisation des bâtiments (Évrard, 2008) : une première cour, ouverte sur la rue, est consacrée au stockage des revenus issus des taxes avec l’implantation de deux vastes granges (l’une de 22 m en pierre en partie conservée, l’autre de 28 m disparue) tandis que les bâtiments de la ferme sont distribués autour d’une seconde cour (logis, bergerie, pigeonnier, étable, chapelle, écurie, porcherie…).

Les biens des templiers sont remis aux hospitaliers après leur chute au début du XIVe siècle. La commanderie d’Esquennoy détient donc la majorité des terres du village, des revenus et exerce la justice sur l’ensemble des habitants.

 

               Les conflits des XVe et XVIe siècles

 

Comme dans de nombreux villages du plateau picard, Esquennoy a été touché par les guerres de Cent Ans au cours du XVe siècle. Après le conflit, dans la première moitié du XVIe siècle, l’église est reconstruite.

Le village est le théâtre des Guerres de Religion à la fin du XVIe siècle. D’après Louis Graves, il est envahi par les huguenots en 1589. À cette occasion, quatre hommes dont Bazin de Bosaudemer, seigneur du domaine de Saint-Sauveur, montent en haut du clocher de l’église et le fortifient pour défendre les habitants. Les huguenots parviennent à détruire les galeries qui couronnaient la plateforme de la tour de clocher qui porte encore les traces de quelques boulets. Près de la commanderie, il existait en outre un réseau de souterrains à cellules ou "forts" dans lesquels les habitants venaient se réfugier lors des conflits.

 

               Après la Révolution, l’installation de notables en lien avec le développement d’industries textiles

 

À la fin du XVIIIe siècle, la famille Despréaux de Saint-Sauveur qui possède également le domaine du même nom, bâtit un château au cœur du village. Ce premier édifice est reconstruit au XIXe siècle. À la fin des années 1950, un hôtel-restaurant se tenait dans le nouveau château. Il se trouve aujourd’hui au n°5 de la Grande Rue.

À la sortie du village vers Breteuil une demeure de notables est édifiée dans la seconde moitié du XIXe siècle. Ce domaine dit "de Sainte-Thérèse" devient alors un élevage agro-industriel de volailles après la Première Guerre mondiale. La demeure a été ravagée par un incendie en 2008.

Le XIXe siècle est marqué par l’essor de trois manufactures textiles : l’usine Sellier-Delaforge au sud du village, l’usine Mesnard-Dodé-Sellier au centre et l’atelier Mouret-Coquet au bord de la rue Saint-Antoine (voir "activités artisanales et industrielle développées dans le document en annexe ci-dessous consacré aux métiers des habitants). Philibert Sellier, propriétaire du tissage au sud du village se fait construire une demeure derrière l’église. Elle est détruite par les bombardements de 1940 et seul le portail est toujours en place. La maison du directeur de l’ancien tissage Sellier-Delaforge est toujours en place à côté de l’usine (n°2 de la rue de l’Usine).

 

               Les reconstructions après la Seconde Guerre mondiale

 

Si le village a été épargné par les destructions de la Première Guerre mondiale, il subit des dommages à la suite du conflit suivant. Esquennoy est bombardé le 28 mai puis le 7 juin 1940 par les troupes allemandes. Les destructions concernent principalement l'ensemble du quartier en face de l’église dans la Grande Rue dont la mairie, la demeure de notables derrière l’église, la partie sud de cette voie au niveau du virage et dans la rue de Paillart. Enfin, l’usine d’éclairage et l'église subissent des dégâts. Un plan de reconstruction est établi entre 1940 et 1943 par Pierre Raynauld, architecte des arts décoratifs et Gaston Bardet, urbaniste. Il prévoit la déviation du village par l’ouest et la construction d’un vaste terrain de sport mais il est abandonné après la guerre (Évrard, 2010). Les bâtiments bombardés sont en grande partie reconstruits dans les années 1950.

 

Évolution de la morphologie et du parcellaire

 

Comme le figure le plan de la route des Flandres au milieu du XVIIIe siècle et le cadastre de 1828, Esquennoy prend la forme d’un village-rue qui se déploie le long d’un large axe principal, l’ancienne voie romaine reliant Paris à Dunkerque. Son tracé est toutefois sinueux, marqué par la présence de trois virages. L’église et la mairie se situent dans le premier tronçon nord du village, dans le premier virage. Dans l’un des virages de la partie sud, rue de la Commanderie, se trouvait l’ancien domaine des Templiers dont l’emprise est représentée sur le plan de la route des Flandres et le cadastre de 1828.

Entre ces sites majeurs se succèdent principalement des habitations de tisseurs et des petites fabriques textiles. Comme dans les autres villages de ce type sur le plateau picard, elles sont installées sur d’étroites parcelles en lanières ou "trinquettes" s’étirant jusqu’au sentier du tour de ville au fond des jardins. Autour de 1800, le bâti est très dense le long de la Grande Rue (entre l’église et le domaine des Templiers) et plus dispersé dans les parties sud (rue Saint-Antoine) et nord (rue Saint-Pierre).

Cette implantation ancienne reste en place aujourd’hui mais a connu des extensions à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. La première intervient avec la création du quartier industriel qui s’est constitué au sud dans la seconde moitié du XIXe siècle, en direction de Breteuil. "L’usine Mr. Sellier-Delaforge tissage mécanique" apparait comme écart pour la première fois dans le recensement de population de 1876 rendant compte de l’importance prise par l’établissement à cette époque. Le nombre de maisons de la route de Breteuil passe de 3 en 1876 à 38 en 1881. De nombreux logements d’ouvriers sont donc édifiés en cinq ans le long de la route nationale et dans une rue perpendiculaire ("Cité de Paillart") dont les logements sont destinés aux encadrants de l’usine.

Les deux extensions suivantes sont la conséquence du rebond démographique après la Seconde Guerre mondiale. Un nouveau quartier est créé dans les années 1960 dans le prolongement de la place de la Mairie. Ces lotissements sont constitués d’immeubles HLM. La rue des Cerisiers emprunte le tracé d’un segment du tour de ville.

Un autre quartier résidentiel s’est déployé le long de la route de Paillart dans la seconde moitié du XXe siècle. De nouveaux pavillons ont été construits à la suite de la croissance démographique des années 1990-2000 (plus de 100 habitants gagnés en une décennie). La plupart ont été édifiés sur la route de Paillart, le long du chemin du Moulin ou dans la rue des Cerisiers.

 

Lieux partagés et structurants

 

               Petit patrimoine religieux : croix de chemin et chapelle

 

Les travaux de l’Association pour la Connaissance et la Conservation des Croix et Calvaires du Beauvaisis ont permis d’identifier les croix de chemins implantées à Esquennoy. Trois anciennes croix en pierre auraient été détruites en 1793 pour faire respecter les consignes du gouvernement révolutionnaire d’abattre tout signe religieux. Leurs débris auraient servi à réparer la mare près de l’église.

Les croix de chemin marquaient les sorties des villages ou les intersections. À Esquennoy, l’entrée nord est signalée par le "Calvaire du Bout" en face du n°46 de la rue Saint-Pierre. Il porte l’inscription "O Crux ave spes unica" et a été béni le 21 juillet 1895 d’après une image sainte réalisée pour l’occasion. Une seconde croix est conservée à l’intersection du chemin et de la route de Paillart. Érigée en hommage au curé d’Esquennoy décédé en 1893, elle a été bénie en 1895 mais le Christ a été volé. L’inscription suivante se trouve sur le piédestal : "À LA MÉMOIRE DE MESSIRE L’ABBÉ BOITEL ANCIEN CURÉ D’ESQUENNOY".

Enfin, une dernière croix est en place contre l’église et peut rappeler l’emplacement de la croix du cimetière qui se situait à cet emplacement au Moyen Âge. Celle qui s’y trouve aujourd’hui a été réalisée en 1820 et rétablit probablement l’une des croix détruites pendant la Révolution. Elle a été fabriquée par "Casset" comme l’indique l’inscription sur le fût : "FAIT PAR CASSET ABTC 1820".

D’autre part, une chapelle est visible dans la rue Saint-Antoine (en face du n°34). Un premier édifice aurait été érigé au XVIIe siècle pour commémorer la limite de propagation de l’épidémie de peste à cet endroit. Elle aurait été reconstruite au début du XXe siècle par la famille Sellier, propriétaire de l’un des tissages du village. Une statue de Christ aux Liens (Ecce Homo) en bois se trouve à l’intérieur.

 

               L’ancien tour de ville

 

La plupart des villages du plateau picard, en particulier les villages-rues comme Esquennoy sont ceinturés de sentiers qui forment une limite entre la zone habitée et la zone cultivée. D’après le cadastre de 1828, un tour de ville existait le long de toute la partie est du village, parallèle à l’axe principal. Une section partait du nord de la rue Saint-Pierre et rejoignait la mare de la rue des Aires. Il est toujours praticable aujourd’hui. L’un des tronçons a toutefois été transformé en rue des Cerisiers avec la construction du quartier HLM. Un second chemin déjà visible sur le cadastre de 1828 part de la rue des Aires et rejoint le chemin de Conty.

 

               Gérer et partager l’eau : puits et mares

 

                              Des puits disparus

 

Au début du XXe siècle, sept puits communaux existent le long de l’axe principal. Ils sont constitués de dalles en pierre et fermés par un portillon. Deux puits sont démontés en 1955 en raison de leur dangerosité ; une dalle est posée à leur place. Les cinq autres sont détruits vers 1965.

 

                              Les mares

 

La mare répondait à la nécessité de disposer d’une réserve d’eau en cas d’incendie, mais aussi à celle d’abreuver les troupeaux et de contenir les pluies en cas de grosses averses. La mare de l’église visible sur une carte postale du début du XXe siècle (ill.) et celle de la rue des Aires existent déjà sous l’Ancien Régime. Elles sont comblées entre 1955 et 1960.

Une mare est construite en 1868 dans la partie nord de la rue Saint-Pierre. Elle est rallongée en 1888 et réaménagée en 2003. Une autre, dite "mare de la maison blanche", est creusée en 1874 au sud du village à l’angle de la cité de Paillart et de la route nationale. Elle s’y trouve toujours. 

 

               Les équipements communaux

 

Les documents de la série O conservés aux Archives départementales de l’Oise éclairent l’histoire des écoles, de la mairie et du presbytère d’Esquennoy.

 

                              Les premières écoles

 

Un premier document d’archives daté de 1832 indique que l’école se tient dans un bâtiment n’appartenant pas à la commune. Situé à l’angle de la Grande Rue et de l’Impasse de la Commanderie, il est jugé insuffisant pour l’introduction de l’enseignement mutuel, méthode importée d’Angleterre au début du XIXe siècle et fondée sur la co-instruction entre élèves de tous niveaux. Le maire sollicite l’aide du préfet afin d’obtenir une subvention pour percer quelques fenêtres supplémentaires afin de mieux éclairer et aérer l’édifice.

En 1852, une maison est louée afin d’ouvrir une école de filles avec logement pour l’institutrice. La commune a ensuite l’intention d’acquérir sa propre école.

Le premier projet d’école pour garçons dont la commune sera propriétaire est entrepris à partir de 1860. Une propriété appartenant aux époux Seillier est identifiée dans la rue Saint-Pierre, en face de l’église afin d’y implanter l’école et la mairie (à l’emplacement de l’école et de la mairie actuelles). D’après les plans de l’architecte de l’arrondissement de Clermont, Honoré Désiré Bellanger, l’établissement sera établi dans un bâtiment en pans de bois en fond de cour. Le logis de l’instituteur et la mairie seront installés dans le bâtiment sur rue dont la façade sera refaite en brique. L’acte de vente est signé en 1864. Cette même année, une autre propriété est achetée par la commune à monsieur Mervoyer afin de créer une école de filles. Elle se trouve près de l’école des garçons, dans la même rue en face d’une ancienne mare.

En 1866, les travaux de l’école des garçons menés par Pierre Ménard, entrepreneur à Blancfossé sont terminés.

L’école de filles est toutefois jugée trop petite par l’inspecteur d’académie. En 1878, la commune envisage alors des travaux. L’année suivante le conseil municipal décide d’acquérir la maison contiguë à l’école de garçons afin d’y établir une école de filles plus spacieuse. L’ancienne école est donnée en échange à la famille Desaintjean.

Ces réalisations ne suffisent pas car l’inspecteur signale à nouveau l’insuffisance des écoles d’Esquennoy en 1881 et demande la construction de quatre salles de classe dont une école maternelle.

 

                              La construction du groupe scolaire

 

La commune entreprend alors la construction d’un groupe scolaire dessiné par l’architecte d’arrondissement monsieur Samson en 1885. Il consiste en un premier bâtiment avec quatre salles de classe et un second, aligné sur la rue, comprenant un logement pour l’instituteur et une salle de mairie. L’ensemble doit être construit en brique et couvert en ardoise. Pour ce projet, la commune acquiert en 1886 un terrain aux époux Delaforge-Seilier. Le projet est approuvé par le préfet en 1889 et les travaux confiés l’année suivante à l’entrepreneur Ulphi Candillon (Fransures). Les bâtiments de la propriété Desaintjean acquis en 1879 ainsi que l’ancienne école de garçons sont démolis.

Des travaux supplémentaires sont toutefois nécessaires afin de construire un bâtiment de décharge, deux préaux, un mur de séparation entre les garçons et les filles et deux bibliothèques. Les travaux sont finalement achevés en 1894.

Le logement de l’institutrice est le seul bâtiment de l’ancienne école qui a été conservé. Son état d’insalubrité et d’humidité est signalé en 1909. Des travaux semblent avoir été réalisés par la suite car il est toujours en place en 1937 lors de l’installation du chauffage central dans l’ensemble du groupe scolaire. Les classes et la cour sont également rénovés à cette date.

 

                              La mairie et les écoles après la Seconde Guerre mondiale

 

Après les bombardements de mai et juin 1940, la mairie ainsi que les logements des instituteurs sont détruits. Seul le bâtiment des classes en fond de cour subsiste (il est toujours en place).

Un premier projet de reconstruction est présenté en conseil municipal le 15 juillet 1950. Il comprend la reconstruction des bâtiments détruits (mairie, logements de l’instituteur et de l’institutrice) et des améliorations à apporter aux locaux existants (vestiaire, préaux, toilettes). Le reliquat des dommages de guerre est affecté à la construction d’une remise pour les pompes à incendie. L’ancienne remise qui se trouvait contre le chevet de l’église est détruite. En attendant la fin des travaux achevés en 1959-1960, le personnel est logé dans un baraquement provisoire qui accueille également la salle de mairie (Évrard, 2010).

De nouveaux travaux sont menés en 1961 : construction d’un bâtiment neuf pour la mairie et le logement de l’instituteur, vestiaire et lavabos sous une galerie vitrée, préau et WC, aménagement du sol de la cour, garage, clôtures…

En raison de la hausse démographique dans les années 1960, deux nouvelles classes élémentaires sont édifiées dans le prolongement du bâtiment des classes. Le groupe sanitaire pour la maternelle est érigé en 1990. Enfin, en 1996 apparaissent la bibliothèque, le centre informatique et une nouvelle classe élémentaire.

La mairie reconstruite est toujours en fonction aujourd’hui. Les logements des instituteurs ne sont plus occupés.

 

                              Le presbytère

 

Avant la Révolution, le presbytère se trouvait dans la Grande Rue, en face du chemin de Paillart. D’après la description faite dans l’inventaire des biens de l’Église à la Révolution (Évrard, 2005), le bâtiment était en pans de bois et torchis, couvert de chaume.

Au sortir de la période révolutionnaire Esquennoy n’a plus de presbytère et le conseil municipal demande en 1820 à la préfecture l’autorisation d’en acquérir un. L’année suivante, la commune achète une propriété à monsieur Lefranc. Situé dans le virage de la Grande Rue, le presbytère est construit entre cour et jardin, en pierre et ardoise mais se trouve trop éloigné de l’église (voir plan). Il a aujourd’hui disparu.

En 1865, une nouvelle propriété est achetée à Mme Dizengremel-Poirée pour en faire le nouveau presbytère. D'après la date inscrite sur les fers d'ancrage, elle a été construite en 1768 (aujourd’hui n°16 de la rue de Paillart). C'est aujourd'hui une propriété communale qui accueille des événements.

  • Typologies
    plateau ; village-rue

Documents d'archives

  • AD Oise. Série J ; sous-série 49 J : 49 Jp 11. Esquennoy. Inventaire des croix et calvaires. Archives de l'association pour la connaissance et la conservation des calvaires et croix du Beauvaisis (ACCCCB), 2007.

  • AD Oise. Série M ; sous-série 6 M : 6 Mp 254. Esquennoy. Recensements de population (1820 à 1936).

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 4249. Esquennoy. Mairie et écoles (1832-1889).

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 4250. Esquennoy. Mairie et écoles (1874-1939).

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 4255. Esquennoy. Presbytère (1819-1931).

Bibliographie

  • ÉVRARD, Nicole, ÉVRARD, Jean-Marc. Les rues, artisans et commerces d'Esquennoy. Esquennoy : Patrimoine d'hier et d'aujourd'hui, 2007, n°3.

  • LAMBERT, Émile. Dictionnaire topographique du département de l'Oise. Amiens (Musée de Picardie) : Société de linguistique picarde, 1982 (tome 23).

    p. 199.
  • Notice descriptive et statistique sur le département de l'Oise. Paris : Imprimerie du service géographique, 1902.

    p. 232.

Périodiques

  • CAPPRONNIER, Rose-Anne. Les journées du patrimoine, 2015. Bulletin de la société historique de Breteuil, 2016, n°21.

  • ÉVRARD, Nicole, ÉVRARD, Jean-Marc. L'agriculture à Esquennoy. Esquennoy : Patrimoine d'hier et d'aujourd'hui, 2008, n°4.

  • ÉVRARD, Nicole, ÉVRARD, Jean-Marc. Le patrimoine religieux d'Esquennoy. Esquennoy : Patrimoine d'hier et d'aujourd'hui, 2009, n°5.

  • ÉVRARD, Nicole, ÉVRARD, Jean-Marc. Esquennoy durant la Seconde Guerre mondiale et la Reconstruction. Esquennoy : Patrimoine d'hier et d'aujourd'hui, 2010, n°6.

  • ÉVRARD, Nicole, ÉVRARD, Jean-Marc. Le patrimoine industriel d'Esquennoy. Esquennoy : Patrimoine d'hier et d'aujourd'hui, 2011, n°7.

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Breteuil, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1843.

    pp. 67-70.

Documents figurés

  • Esquennoy. Plan de la route des Flandres, extrait de l'Atlas de Trudaine, [entre 1745 et 1780] (AD Oise ; plan 1336/1).

  • Esquennoy. Cadastre napoléonien, 1828 (AD Oise ; PP 4807). [copie]

  • Esquennoy (Oise). L'église, carte postale, éd. C. Dubois librairie Cretouil (Oise), [premier quart du XXe siècle] (coll. part.).

Annexes

  • Les activités anciennes des habitants d'Esquennoy
Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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