D’après Louis Graves, le cimetière se situe à l’emplacement d’un ancien monastère sous le vocable de saint Pierre, détruit à la suite des raids des Normands au Xe siècle. La charte d’une donation faite à l’abbaye de Breteuil mentionnerait cet établissement. Un premier village et son cimetière se seraient ainsi développés sur ce site.

La chapelle Saint-Pierre

La chapelle aujourd’hui en place conserverait le souvenir de cette abbaye. Elle pourrait avoir une origine romane bien que son architecture actuelle date essentiellement du XVIIe siècle. D’après les travaux de l’association pour la connaissance et la conservation des calvaires et des croix du Beauvaisis (ACCCCB), elle dispose au milieu du XIXe siècle d’un autel avec des reliques et des messes y sont célébrées deux fois par an, à la saint Pierre et le 2 novembre, jour des défunts. Des réparations sont menées en 1866 : le chaume du toit est remplacé par de l’ardoise et la charpente est restaurée. Gueudet, peintre à Caply, fournit huit vitraux neufs et répare les anciens. Deux curés y sont inhumés : l’abbé Larsonnier, mort en 1827, et l’abbé Jacques, mort en 1894. En 2001, des travaux de sécurisation et d’assainissement sont menés. En 2003, le lattis de la charpente est retiré.

À l'intérieur se trouvent deux statues en pierre inscrites au titre des monuments historiques : saint Paul et saint Pierre (PM60005372). Elles sont datées à la limite des XVIe et XVIIe siècles.

Le cimetière

Le dossier de la série O conservé aux Archives Départementales de l’Oise fournit quelques données sur l’histoire du cimetière au cours du XIXe siècle. En 1846, un arrêté préfectoral acte le maintien du cimetière sur son site actuel et valide les tarifs des concessions définis par la commune. En 1865, de nouveaux murs de clôture sont construits par M. Ménard.

Le cimetière est agrandi vers le nord à la fin du XXe ou au début du XXIe siècle d’après les tombeaux qui y sont implantés. Un jardin du souvenir est également installé dans cette zone.

Les marbriers relevés sont Delavaquerie (à Esquennoy), Anty (à Lachaussée-du-Bois-d'Écu), Lesobre (à Crèvecœur) et Boussard (à Breteuil). Le plus ancien monument funéraire relevé est la croix en fer forgé sur le tombeau des époux Mention-Pain qui semble avoir été réalisée à la limite des XVIIIe et XIXe siècle d'après les dates de décès des défunts.