Dossier d’œuvre architecture IA60005264 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Ancienne ferme et château de Bonneleau
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Fontaine-Bonneleau
  • Lieu-dit Bonneleau
  • Adresse 57 rue Grande Rue
  • Cadastre 2020 A 221  ; 1936 A2 37  ; 1833 A2 225, 226, 230, 231, 232, 233.
  • Dénominations
    château, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, étable, remise, écurie

Les premiers éléments connus du château remontent à la 2e moitié du 18e siècle lorsque le manoir seigneurial (situé à l’emplacement de l’actuel logis) est reconstruit par le seigneur de l’époque, Jacques Maximilien Gueuluy qui détenait également le fief du Crocq (É. Tribout, 2008). Ce nouveau logis remplace donc un bâtiment plus ancien dont il n’a pas été possible de situer l’origine dans l’état des connaissances actuelles. Maçonné en pierre, il ne comprend qu’un niveau de rez-de-chaussée ainsi qu’un étage de comble. Il est couvert d’un toit à longs pans brisés (visible sur une carte postale ancienne). Le domaine comprend également une ferme comptant divers bâtiments construits en pans de bois et torchis et couverts de chaume. En 1809, elle est vendue aux enchères par Chrétien Joseph de Saisseval, propriétaire de l’époque, pour être démontée. L’inventaire dressé à cette occasion permet d’en connaitre les différents bâtiments : une hallette, une grange, une remise, la maison du fermier avec chambre et cuisine, un poulailler, un bâtiment de bergerie et d’étable à vaches, une seconde bergerie et un pressoir.

Après la vente de cette première ferme, une seconde est construite entre 1810 et 1826, cette dernière date correspondant à un nouvel inventaire du domaine de Bonneleau. Cette ferme comprend alors une grange, une étable à porcs, deux écuries, un hangar, deux bergeries, deux étables à vaches, une grange à avoines et deux autres bergeries. Elle est accessible par une porte charretière côté sud. Le domaine compte également un jardin clos et un verger entouré d’une haie vive. La propriété telle qu’elle est décrite dans cet inventaire est représentée sur le cadastre de 1833. La ferme se trouvait alors derrière le château, juste à l’ouest de celui-ci.

Le château et la ferme de Bonneleau sont ensuite achetés par la famille Genêt qui entreprend des travaux dans les années 1850. La ferme ainsi que l’orangerie dans le parc sont entièrement reconstruites aux emplacements où elles se trouvent actuellement. Le manoir seigneurial est également flanqué de deux imposants pavillons en brique. À cette occasion, des pierres sont tirées des carrières de Bonneleau situées dans le bois juste à l’ouest du domaine.

Lors des affrontements en mai-juin 1940, le château brûle (le manoir du 18e siècle et les deux pavillons qui le flanquent). Dans les années 1950, le manoir du 18e siècle est reconstruit et réduit en partie et un seul des deux pavillons est réédifié. Cette forme est toujours celle du château aujourd’hui. Quant à la ferme, elle conserve son état du troisième quart du 19e siècle.

Dans le dernier quart du 20e siècle, le parc du château est transformé en camping toujours en activité en 2021.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle , (détruit)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : milieu 20e siècle

La ferme et le château sont situés au nord-est du hameau de Bonneleau. Deux accès permettent d’y pénétrer, l’une pour le château (par le parc du côté sud-est de la parcelle), l’autre pour la ferme (après l’église, côté sud-ouest de la parcelle). Excepté le bâtiment de l’ancienne orangerie situé à l’est dans le parc, le reste du bâti est aggloméré dans la section sud-ouest de la parcelle.

La ferme est organisée autour d’une cour en L. Longeant le côté ouest de la parcelle, les anciennes étables et écuries sont prolongées par l’ancien logement des domestiques de ferme. De l’autre côté de la cour, plus à l’est, les constructions qui contournent l’église comprennent l’ancien logement du responsable de ferme et les remises agricoles. Exceptées ces dernières, tous les bâtiments de la ferme sont maçonnés en brique et pierre à assises alternées. Les toits de ces édifices sont en ardoise, à longs pans et pignons couverts ou découverts.

Le château est quant à lui orienté nord-sud. Il comprend tout d’abord un pavillon en brique à quatre niveaux (dont un étage de comble) qui s’avance dans la cour de ferme. Des bandeaux en pierre séparent les différents niveaux et une échauguette construite contre la façade sud ornent le bâtiment. Le toit en ardoise est à deux pans et croupes.

De plan allongé et ne comprenant qu’un niveau de rez-de-chaussée, le logis est quant à lui maçonné en pierres de taille calcaires et en brique pour les solins et chambranles des baies. Le toit, en ardoise, est à longs pans et croupe.

  • Murs
    • brique
    • calcaire pierre de taille
    • brique brique et pierre à assises alternées
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, en rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • toit à longs pans pignon découvert
    • toit à deux pans croupe
    • toit à longs pans croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier

Bibliographie

  • TRIBOUT, Éric. Bonneleau. Les Cahiers du petit patrimoine picard, octobre 2008, n°48.

Documents figurés

  • Fontaine-Bonneleau. Cadastre napoléonien, section A, feuille 2, 1833 (AD Oise ; EDT 390/1 G 1).

  • Fontaine-Bonneleau. Cadastre rénové, section A feuille 2, 1936 (AD Oise ; 1964 W 67).

  • Bonneleau (Oise). Le château, carte postale, éd. Debray-Bollez, [1er quart du 20e siècle] (coll. part.).

  • Bonneleau (Oise). Le château, carte postale, éd. inconnu, [vers 1906] (coll. part.).

  • Bonneleau (Oise). Le château et l'église, carte postale, éd. Debray-Bollez, [1er quart du 20e siècle] (coll. part.).

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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