Jean-Baptiste Dervois-Hanguiez demande l'autorisation de construire un moulin à huile le 26 décembre 1817 au lieu dit Le Pré des Roches. Le projet suscite cependant de nombreuses contestations, y compris de la part du conseil municipal. L'argument est lié notamment à la présence antérieure d'un moulin situé à proximité de l'endroit envisagé pour la nouvelle construction, et qui avait été considéré comme nuisible en 1776 et détruit en 1779. Ce n'est finalement qu'en 1831 que Dervois est autorisé à construire son moulin hydraulique. Mais contrairement au projet initial, Dervois abandonne l'idée du moulin à huile pour élever plutôt un moulin à blé. La construction de l'usine est achevée en 1833. Elle demeure dans la même famille tout au long du 19e siècle. Au cours du 20e siècle, Maurice Dervois-Lelièvre, qui devait assurer la poursuite de l'activité est malheureusement tué en 1917, lors de la Première Guerre mondiale. Son gendre, Albert Prévost, décide de ne pas poursuivre la minoterie et préfère se consacrer à la ferme. Après la cessation d'activité, l'ensemble du matériel de la minoterie est enlevé vers 1950. Le moulin est réglementé par ordonnance royale du 18 juillet 1831. Il est modifié le 2 mars 1853, pour l'exhaussement de quatre centimètres de la crête du déversoir, qui est porté de 3 m à 5,20 m de long, et des trois vannes de décharge. Le débouché de ces vannes est également de 3 m de large. En 1834, le moulin est équipé de deux paires de meules et produit 730 sacs par an. La roue hydraulique verticale a été démontée vers 1950. En 1834, le moulin à blé emploie deux ouvriers.