Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- patrimoine industriel, arrondissement de Beauvais
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Communauté de communes de la Picardie verte - Songeons
-
Hydrographies
le Thérain
-
Commune
Martincourt
-
Adresse
5 rue du Moulin
-
Cadastre
1986
A
412
-
Dénominationsmoulin à farine
-
AppellationsMoulin de Martincourt
-
Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, logement patronal, entrepôt industriel, bief de dérivation, bureau, bâtiment d'eau
Un premier moulin à grain existait déjà à cet emplacement sous l'Ancien Régime. Non mentionné dans le recolement de 1750, il apparaît sur le plan d'intendance de 1785. Ce moulin, comme l'autre établi sur la même commune, était la propriété du duc de Fleury, seigneur de Martincourt et avait, par ce fait, le statut de moulin banal. Au début du 19e siècle, il devient la propriété de Lecoutre, qui entreprend vers 1830 sa modernisation. Un nouveau moulin est alors construit en brique et de nouvelles dispositions d'aménagement hydraulique sont adoptées. Jusqu'au dernier quart du 19e siècle, l'usine poursuit son activité de meunerie pour les communes environnantes. Mais en 1884, l'établissement, devenu la propriété de M. Delettre, est déclaré en chômage. L'ensemble du mécanisme est démonté et des machines sont vendues. L'activité de meunerie ne semble reprendre qu'à la fin du 19e siècle. En 1938, M. Boulanger, propriétaire exploitant de l'usine, procède au démontage de la roue hydraulique verticale par dessous pour la remplacer par une turbine. Ces travaux sont réceptionnés le 16 août 1939. Après 1945, l'habitation de meunier qui était dans le prolongement du moulin est abandonnée au profit de bureaux. C'est à la même époque qu'est érigé le nouveau logement, formant un second bloc architectural vis-à-vis du moulin. L'activité de l'usine cesse dans les années 1990, avec la mise à la retraite du dernier meunier.
Le système hydraulique, réglementé par arrêté préfectoral du 9 août 1834 et modifié le 19 avril 1847, comprend quatre vannes de décharge, refaites entièrement en 1982, une vanne ouvrière sous cage et deux déversoirs. La roue hydraulique verticale a été remplacée en 1938 par une turbine Tesset-Rose-Brault (plaque de constructeur), d´une puissance de 15 ch (11 Kw / h). Cette turbine a fonctionné jusqu'à l'arrêt définitif de l'activité dans les années 1990. A l'intérieur, le grand volant horizontal de transmission a perdu la plupart de ses alluchons en bois. Présence d'un broyeur Gondard, constructeur à Paris, et de trémies des Ateliers de construction Saettler de Braumath (Bas-Rhin).
En 1834, le moulin emploie 3 personnes. En 1980, le moulin emploie 6 ouvriers.
-
Période(s)
- Principale : 2e quart 19e siècle, 3e quart 20e siècle
Le moulin est implanté sur une dérivation de la rivière du Thérain. Il est construit en brique, à un étage carré et comble à surcroît. Sur son pignon nord, la cage, qui abritait autrefois la roue hydraulique verticale et aujourd'hui la turbine, forme saillie sur la rivière. Cet élément est en rez-de-chaussée, couvert d'une simple toiture en bâtière. De l'autre côté, au sud, l'atelier de fabrication est prolongé par l'ancien logement de meunier, dont la fonction domestique, était marquée par l'emploi du pan de bois et torchis, matériau plus traditionnel. Cette même recherche de distinction des espaces industriels et privatifs a prévalu à nouveau pour la construction du nouveau logement, qui fait face à l'ouest de la parcelle. La brique est ici masquée par un enduit ciment en imitation faux pan de bois sur une partie de la façade. Le pignon nord de ce bâtiment en rez-de-chaussée est recouvert dans sa partie supérieure d'un essentage d'ardoise. Chaque construction est couverte distinctement d'une couverture en ardoise, à longs pans et pignons couverts.
-
Murs
- brique
- bois
- torchis
- ciment
- enduit
- essentage d'ardoise
- faux pan de bois
- pan de bois
-
Toitsardoise, tuile plate, tuile mécanique
-
Étages1 étage carré, comble à surcroît
-
Couvertures
- toit à longs pans
- toit en bâtière
- pignon couvert
- pignon découvert
-
Énergies
- énergie hydraulique
- produite sur place
- turbine hydraulique
-
État de conservationétablissement industriel désaffecté
-
Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) IGN
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Oise
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Documents d'archives
-
AD Oise. Série M ; Mp 3742. Statistique industrielle du département de l'Oise, 1834.
-
AD Oise. Série S ; 7 Sp 285. Cours d'eaux et usines. Mélicocq.1833-1936.
Martincourt.
Bibliographie
-
LHUILLIER, Victor. Le canton de Songeons illustré : notice géographique, historique, statistique, administrative agricole et industrielle. Beauvais : Schmutz, 1889.
-
GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Songeons. Annuaire de l'Oise, 1842.
p. 80
Documents figurés
-
Plan d'intendance de la commune de Martincourt, levé par Devert, arpenteur, 1785 (AD Oise ; 1 Cp 86/1).
Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France
Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France