Le moulin à farine de Bourguillemont existe avant 1782, date à laquelle il est figuré sur le plan d'intendance de la commune. Il est toutefois reconstruit vers 1790 par François Lemaire qui en est propriétaire. Avant 1830, il est équipé d'une seconde roue hydraulique en vis-à-vis de la première, permettant le développement d'une seconde usine. Le site occupe alors les deux rives du Thérain, avec d'un côté un moulin à farine exploité par Thieré, et de l'autre côté une filature de laine implantée par l'industriel beauvaisien Nô. En 1857, le moulin à farine est racheté par Pierre Leroux, qui reconstruit une partie du bâtiment le long du Thérain, en amont de son moulin. Il semble que Leroux reste à la tête de cette exploitation jusqu'en 1890. A cette date, la minoterie passe entre les mains de Achez, puis de Pillon en 1899. La minoterie cesse son activité en 1955 conduisant à l'abandon des bâtiments. Sur l'autre rive de la rivière, la filature, dirigée par Hubert Nô, est quant à elle vendue vers 1880 à Zentz, qui l'exploite jusqu'à une date indéterminée. En 1933, la société Pédigutta, spécialisée dans la fabrication de semelles en caoutchouc pour pantoufles, s'installe sur le site. Cette usine cesse de fonctionner vers 1940. Après la Seconde Guerre mondiale, les bâtiments sont repris par la famille Bion, qui, sur une partie du site, développe une entreprise de fabrication d'extincteurs. Cette entreprise est aujourd'hui dirigée par le fils du fondateur. En 1861, la roue hydraulique de la filature Nô est remplacée par une autre mesurant 3 m de largeur. Le système hydraulique des usines, réglementé par arrêté du 21 février 1855, se compose de 2 vannes de décharge et de deux vannes mouloires plongeantes.