Dossier d’œuvre architecture IA60001107 | Réalisé par
Dufournier Benoît
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

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Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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  • patrimoine industriel, arrondissement de Compiègne
Ancienne scierie puis usine de boissellerie (usine de jouets en bois) Monart-Joujoulac (détruite)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la région de Compiègne et de la Basse-Automne - Compiègne-Sud
  • Commune Lacroix-Saint-Ouen
  • Adresse 77 rue Pasteur , 53, 55 ancienne rue de la Poterie
  • Cadastre 1982 C 3123, 3122, 3124
  • Dénominations
    scierie, usine de boissellerie
  • Précision dénomination
    usine de jouets en bois
  • Appellations
    Monart, Joujoulac

L'usine de boissellerie et de jouets est fondée, en même temps que les principaux bâtiments, en 1900, par les frères Edouard (1867-1915) et Georges (1872-1950) Monart. Les deux industriels développent dans un premier temps une fabrication d'articles et d'ustensiles de cuisine en bois. Sans abandonner totalement cette activité, la spécialisation évolue rapidement vers la fabrication de jouets en bois pour filles et garçons, puis principalement pour garçons. En 1930, Georges Monart obtient du dessinateur Pol Rab (1898-1933) l'autorisation exclusive de fabriquer en bois un jouet roulant animé représentant les célèbres chiens Ric et Rac. En 1938, au moment de la reprise de l'activité de Georges Monart par son fils Pierre Monart (1911-1999), est construit un nouvel atelier de sciage des grumes, dans le prolongement de la maison patronale et des magasins. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les autorités d'occupation interdisent la fabrication des jouets et l'entreprise doit se consacrer à la seule boissellerie. Parallèlement, une partie de l'usine est touchée au cours d'un bombardement en mai 1940. L'ensemble endommagé est cependant reconstruit rapidement. Après la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise rachète une maison d'habitation située en face de la maison patronale et la transforme en atelier, en y ajoutant un étage. A côté d'une petite activité maintenue de boissellerie, la production s'accroît et poursuit son évolution vers le jouet roulant en bois laqué, influençant le nom de la marque Joujoulac, déposée au début des années 1950. En 1956, l'entreprise obtient l'oscar du jouet pour sa voiture DS 19. Cessation d'activité en 1969 et destruction de la quasi totalité des bâtiments industriels en 2001. En 1900, présence d'une chaudière et d'une machine à vapeur. Vers 1920, l'usine s'équipe d'une machine génératrice à pression d'huile, dite à huile lourde, des établissements Duvant à Valenciennes (Nord). Cette machine a été démontée et donnée à l'Ecomusée des Pays de l'Oise en 2000, puis en 2005 à l'association Conservatoire de la Mécanique Industrielle et Rurale, Le Fidelaire (Eure). L'atelier de sciage est muni en 1938 d'une force motrice électrique indépendante, qui le demeure après la Seconde Guerre à l'occasion de l'installation d'un transformateur électrique privé et d'un moteur électrique en remplacement du moteur Duvant. Entre le 12 juin et le 1er juillet 1936, les 19 salariés de l'entreprise se mettent en grève et revendiquent le passage aux 40 heures hebdomadaires et les congés payés sans perte de salaire. Existence d'un fonds d'archives privées données en 2000 aux Archives départementales de l'Oise (série 43 J). Des exemples de la production de l'entreprise sont conservés au Musée Vivenel de Compiègne, ainsi qu'au Musée des Arts décoratifs de Paris.

Atelier de fabrication en rez-de-chaussée, comprenant dans son prolongement l'atelier d'assemblage (clouage) et celui de finition (peinture). Il est construit en brique avec une charpente en bois apparente. Celle-ci est couverte d'une toiture à longs pans et pignons découverts, prolongé par un appentis. L'atelier de sciage est en pan de bois et brique avec charpente en bois apparente. La cheminée d'usine tronconique possède une hauteur d'environ 25 mètres. Les remises destinées aux bois séchés, construites en fond de parcelle, sont en essentage de planches et couverture en tôle ondulée. Contrairement aux autres entreprises de caisserie, le séchage n'était pas effectué en étuves mais sur une aire spécifique, sur laquelle les planches étaient inclinées et espacés sur des supports afin de permettre le séchage à l'air libre. Le logement patronal et le bureau en brique sont à un étage carré avec une couverture en tôle ondulée. La partie domestique est précédée d'une véranda en bois couverte en appentis. Dans son prolongement, le magasin industriel est à charpente en bois apparente. La maison d'habitation, transformée en atelier, est en pierre de taille au rez-de-chaussée, et en brique au premier étage.

  • Murs
    • brique
    • essentage de planches
    • pierre de taille
    • moyen appareil
  • Toits
    tuile plate, ardoise, tôle ondulée
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon couvert
    • pignon découvert
  • Escaliers
  • Énergies
    • énergie thermique
    • énergie électrique
    • produite sur place
    • achetée
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, détruit après inventaire
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Oise. Série S ; 9 Sp 178. Déclaration de machines à vapeur. Arrondissement de Compiègne.

  • Archives privées. Philippe Monart, Lacroix-Saint-Ouen.

  • Archives privées. Emile Hérisson.

Bibliographie

  • HERISSON, Emile. Mon village s'appelle Lacroix-Saint-Ouen : regard sur le passé 1815-1950. Lacroix-Saint-Ouen : Arts, lettres et culture, 1993.

  • Les jouets Joujoulac sortent de l'oubli. Le Courrier Picard, 26 mars 2000.

Documents figurés

  • [En-tête commercial de l'usine de boisselerie Monart], document imprimé, 1900 (AP).

Date(s) d'enquête : 1990; Date(s) de rédaction : 2000
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dufournier Benoît
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Fournier Bertrand
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