Le territoire de Passel s'étend sur une superficie de 3,65 km2 et présente une densité de 81 hab./km2. Il est structuré par un réseau de voies secondaires.
Le village de Passel se situe à 4,5 km de Noyon.
Passel était une des communes les moins peuplées du canton. La population, qui s'élevait à 245 habitants en 1793, a atteint son maximum (318 habitants) en 2006 et son seuil le plus bas (160 habitants) en 1881.
Le territoire de Passel appartenait, au Moyen Age, à l'évêque de Noyon, qui l'avait donné en fief à Guy, seigneur de Passel. En 1141, Simon de Vermandois, évêque de Noyon, enleva à Guy la terre et l´église Saint-Martin de Passel pour la donner aux Templiers de la commanderie d´Eterpigny. Ils reçurent également le domaine du mont Hérimont, appelé plus tard le Mont-Renaud.
Implantation du bâti
L'habitat est regroupé dans le village et dans plusieurs hameaux ou isolés : la Bretonnière, le Mont-Renaud, le Vivier.
Edicules et équipements
Le plan de l'école communale et de la mairie (fig.) est connu par un dessin du géomètre Derivry, réalisé en 1848.
Artisanat et industrie
Trois moulins à eau apparaissent sur la carte de Cassini.
La Divette, qui traverse la commune, faisait fonctionner au 19e siècle deux moulins à eau, l'un moulant le blé, l´autre le tan.
Les sources conservées aux archives départementales (série M et recensements de population) signalent l'existence de plusieurs établissements :
-Le moulin du pré, établi sur la Divette, est représenté sur le cadastre napoléonien. Il figure également sur un plan de 1819 (fig.), indiquant qu'il appartient aux hospices de Noyon. En 1841, il est équipé d'une roue hydraulique de 0,44 m de largeur et de plus de 4,24 m de diamètre. Le moulin devient la propriété de Louis Armand Delarue entre 1853 et 1863. Il est en activité jusqu'en 1896.
-Le moulin de Passel, en activité jusqu'en 1896 (recensement de population). En 1832, le meunier Pollet se voit refuser l'autorisation de faire construire une usine sur la Divette. Il fait cependant exécuter un certain nombre de travaux, puisqu'en 1837 il est constaté que Victor Pollet a fait faire des changements et constructions considérables à son usine, en supprimant presque entièrement les vannes de décharge pour éviter les inondations. En 1841, le moulin est équipé d'une roue hydraulique de 0,40 m et de 4,26 de diamètre, qui remplace (?) celle mentionnée en 1837, de 0,40 m et de 5,02 de diamètre.
-Le moulin de Mont-Renaud, sur la Divette, appartient à la Chartreuse, jusqu'à la Révolution, puis à Armand Louis Marie Boileau de Maulaville, puis à M. de Boulancy, propriétaire du domaine du Mont-Renaud. Il est agrandi en 1847 (Boileau de Maulaville fait élever un bâtiment neuf comprenant la cage du moulin et l´habitation) et muni de deux paires de meules à l'anglaise (roue hydraulique de 1,6 m de largeur). Le moulin à blé est réparé en 1862. Le dernier meunier y est mentionné au recensement de 1881.
En 1891, le recensement de population y mentionne deux tabletiers.
En 1921, le recensement de population y mentionne le lieu-dit la briqueterie-Frot, autorisée en 1920 (série M). Le recensement y signale la présence de 3 briquetiers, 1 chef de chantier, 2 terrassiers, 6 ouvriers briquetiers, 5 mécaniciens et 1 forgeron.
Habitat
66 bâti INSEE ; 6 repérés ; 2 étudiés. Voir cartes et graphiques.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.