La date de 1706 est sculptée sur une pierre située au-dessus de l'entrée du pigeonnier-porche. Toute l'élévation constituée de moellons de grès paraît dater de cette époque : la façade sur rue de l'étable située à l'est, le porche, des éléments de mur du logis et son soubassement. En revanche, une partie de l'élévation et les ouvertures sur rue du logis ont été refaites à la fin du 19e siècle.
Sur le cadastre de 1804, cette ferme est pratiquement à cour fermée : seul le pigeonnier-porche et un passage entre les bâtiments, au sud-est, permettaient l'accès à la cour. Sur le cadastre de 1831, plus précis, l'aile en retour du logis au sud semble avoir été détruite et reconstruite plus à l'est, accolée à la partie terminale du logis. Ce retour est beaucoup plus court, permettant un accès plus large à la cour. En 1925, le plan de la ferme est très proche de celui d'aujourd'hui : seule une partie de l'étable située au nord a été conservée (reconnaissable à sa porte cintrée en calcaire marbrier et à l'usage du torchis) et a été prolongée par une petite grange. Une trace du bâtiment d'origine (une partie de maçonnerie en grès) est visible dans une remise située entre ces étables. Au sud, un hangar a remplacé une grange monumentale, implantée parallèlement au logis. Quant à la partie est qui abrite des étables-fenil, elle a été très fortement remaniée.
Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel.