Un chronogramme sur la façade du logis indique la date de 1865. La forme des ouvertures (usage de linteaux droits) et l'emploi des matériaux (linteaux et appuis des fenêtres prolongés par un bandeau en calcaire marbrier) confirment cette datation. Sur le pignon du logis apparaissent les initiales des propriétaires : LJSAD (Louis-Joseph Simon, né en 1803 selon une pierre tombale du cimetière de Gommegnies, et Amande Dupond).
D'après le propriétaire, des sabots étaient également fabriqués dans cette ferme, comme en témoigne la présence d'un atelier de sabotier, encore conservé, situé face au logis. Les sabotiers travaillaient directement dans la forêt de Mormal dans des huttes, puis, après la Première Guerre Mondiale, en raison de l'industrialisation du caoutchouc, ils se sédentarisèrent, associant activités laitières et fabrication de sabots. Juste après la Seconde Guerre Mondiale, en raison de la pénurie de cuir et de caoutchouc, la production de sabots a connu un nouvel essor : ceux fabriqués au Sarloton équipaient en particulier les ouvriers des scieries de Denain. La production s'est arrêtée vers 1955. Ces sabots étaient fabriqués en peuplier, dont le bois était entreposé devant l'atelier.
Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel.