Dossier d’œuvre architecture IA59002751 | Réalisé par ;
Luchier Sophie
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, PNR Scarpe-Escaut
Groupe scolaire de Landas
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Parc naturel régional Scarpe-Escaut
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Pévèle-Carembault - Orchies
  • Commune Landas
  • Adresse place Roger-Salengro
  • Cadastre 2003 C 1381, 1390, 1391
  • Dénominations
    groupe scolaire
  • Parties constituantes non étudiées
    logement

La commune, dotée d'une école de garçons dès 1838 (voir dossier mairie-école IA59002744), envisage plus tardivement la construction d'une école de filles ; un courrier de juillet 1874 par l'inspecteur d'académie de Douai atteste du manque, et donne son avis conforme pour une construction adaptée à cet usage : "Landas (..) a 2253 habitants. Elle n'a jamais eu de maison d'école de filles ; la maison actuelle qui est l'ancien presbytère ne comporte pas de salle de classe : les pièces où sont reçues les enfants sont tout à fait insuffisantes. Il s'agit donc de construire une classe à l'ancien presbytère qui est tout entier donné à l'école des filles...". En décembre 1873, l'architecte Aimé Dubrulle (Douai), dresse les plans de la future salle de classe, se greffant sur l'arrière de l'ancien presbytère (alors habité par les soeurs) réaffecté à usage de logement pour les institutrices et dont aucune modification n'est apportée (AD Nord, série O 330/27). Les travaux, adjugés en février 1875 en faveur d'Ernest Sallez, menuisier-entrepreneur à Sars-et-Rosières (voir maison-atelier dossier IA59002467), sont reçus en novembre de la même année. Le mobilier de la nouvelle classe n'étant plus ".. en harmonie avec ses besoins", l'architecte établit un devis pour la fourniture du nouveau mobilier que réalise le même menuisier-entrepreneur en 1877. Un rapport du préfet daté de 1904 fait part du caractère "absolument insalubre et inhabitable" de l'ancien presbytère (AD Nord, série O330/31). La commune envisage sa démolition pour reconstruire un logement pour la directrice et ses 2 adjointes. L'architecte Batteur, de Lille, est chargé de la construction d'une 3ème classe à l'école des garçons en 1893 (voir dossier mairie-école IA59002744) réalise le projet en juin 1904, accompagné d'un devis supplétif de septembre 1905. Les travaux autorisés en 1905 sont reçus en février 1908. La destruction du "vieux presbytère" intervient donc peu avant cette date. Durant l'Entre-deux-guerres, la commune envisage le regroupement des deux écoles. Pour cela, celle des garçons doit être reconstruite à côté de l'école des filles pour des raisons de disponibilité de parcelles. En 1931, l'architecte Goniaux, de Douai, architecte des communes et des établissement publics du Département et architecte de la reconstruction de l'hôtel de ville d'Orchies en 1926-1927, réalise le projet comprenant trois salles de classes avec vestiaires, préau, WC, logement pour le directeur et un ensemble de 4 maisons pour le logements des instituteurs. En outre, on souhaite améliorer l'école des filles par l'adjonction d'un nouveau préau et de WC. En novembre 1933, la commission du ministère de l'Instruction Publique chargée de l'examen du dossier refuse l'attribution de subvention, la dépense lui paraissant bien trop élevée. Elle invite la municipalité à revoir le projet ".. notamment en ce qui concerne la construction des logements telle qu'elle est prévue celle ci constitue une dépense de luxe qui pourrait être évitée en installant des logements au dessus des classes." Cette même année, la commission du département du nord apprécie les dispositions des deux préaux prévus ".. en béton armé, d'un entretien nul pour l'avenir. Ils sont d'un prix bien inférieur aux anciens préaux en bois peint avec toiture en zinc construits autrefois". Cependant la proposition émise par le ministère ne les satisfait guère, en effet : "La solution concernant les logements [au-dessus des classes] n'est pas avantageuse car le bâtiment des classes prévu est construit pour supporter ultérieurement la création d'un étage..." En mars 1934, un projet modifié mais ne prenant pas en compte les desiderata du ministère est à nouveau refusé. Un mois plus tard, la municipalité renonce aux quatre logements d'adjoints. L'attribution de subvention du ministère est accordée en novembre 1934. Le nouveau projet de l'architecte réalisé en mai 1934 supprime simplement le rang litigieux. En 1935, la commune fait l'acquisition du terrain mitoyen de l'école de filles ; les travaux de gros-oeuvre sont provisoirement reçus en mai 1936. L'ensemble l'est en mai 1937. L'état actuel montre qu'au moment de la construction, le logement du directeur a été déplacé à l'emplacement initialement prévu pour le rang des quatre maisons d'adjoint. Le logement des institutrices (directrice et adjointes) est aujourd'hui affectée comme salle de musique et local associatif. Le logement du directeur est habité par une employée communale.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1873, daté par source
    • 1904, daté par source
    • 1934, daté par source
  • Auteur(s)

Ce bâtiment rectangulaire est situé perpendiculairement à la rue et en retrait, disposition issue de son implantation à l'origine à l'arrière du vieux presbytère. Il est en brique et couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique remplaçant la panne originelle. Les murs gouttereaux sont percés d'ouvertures couvertes d'arc en bâtière. Celui côté cour possède une modénature décorative en brique saillante ; l'autre côté, donnant à l'origine sur les pâtures présente un décor simplifié. Une extension, prolongeant de 3 travées sur l'arrière le bâtiment d'origine, reprend le même vocabulaire décoratif ; la largeur des ouvertures y est cependant fortement accrue. Le soubassement avec appuis ébrasés des fenêtres en ciment sont probablement refaits à l'identique lors de la construction du bâtiment des classes de garçons. L'implantation de la maison des institutrices a été conditionnée par celle du vieux presbytère qu'elle a remplacé. Bien que réaffectée depuis, elle conserve, dans l'ensemble, les dispositions souhaitées par l'architecte : un volume principal doublé d'un volume annexe sur l'arrière, organisant une double distribution par le logement de la directrice et son accès en façade principale, sur la Place ; et celui des adjointes avec son entrée donnant sur la cour d'école. Le volume principal présente un étage carré et niveau de comble habité, est couvert d'un toit débordant à longs pans brisés et demi-croupes en tuile mécanique dont la particularité est d'offrir un brisis quasi vertical, interrompu par un égout retroussé sur corbeaux de bois ouvragés. Les 3 lucarnes prévues par l'architecte semblent avoir été supprimées au cours de la réfection de la toiture. L'aile réservée aux adjointes offre un étage couvert d'un long versant, interrompant le brisis et prolongeant le versant du volume principal. L'utilisation de la brique et du décor en enduit ciment imitation pierre harmonise les 4 façades percées de baies en arc segmentaire. Les ouvertures du rez-de-chaussée sont surmontées d'un larmier mouluré ; celle de l'étage d'un cordon-larmier courant sur l'ensemble des façades. La porte principale fait l'objet d'un traitement décoratif soigné, inspiré de l'architecture régionale du 17e siècle, réalisé en ciment imitant parfaitement la pierre : elle est encadrée d'un chambranle mouluré à crossettes et clef saillante surmonté d'un fronton-larmier curviligne orné en son sommet d'un disque mouluré. La façade principale de la maison du directeur, donnant sur la Place, présente trois travées, un étage carré et est couverte d'un toit à longs pans et demi-croupe débordante en tuile émaillée noire, éclairé sur l'avant par une lucarne-pignon. La maçonnerie de brique est associée au ciment et béton armé (appuis, balcon, blocs sommiers des linteaux de l'étage, linteaux droits à chanfreins (formant bandeau continu) des ouvertures du rez-de-chaussée) et à la brique grise (linteau - bandeau de fenêtres de l'étage). Un balcon en fer forgé sobrement ouvragé surmonte la porte d'entrée. Le bâtiment de classes de garçons est implanté en retrait de la chaussée, parallèlement à celui des filles, composé de 3 classes. Ce long corps de bâti en rez-de-chaussée est couvert d'une toiture formée de deux longs pans interrompus par les toitures transversales de deux lucarnes-pignons, en tuile mécanique émaillée noire. En dépit de sa régularité formelle, la façade sur cour, stylistiquement proche du logement du directeur, ne présente pas de symétrie ; elle est percée de larges ouvertures séparé par des poteaux et couvertes de linteaux droits chanfreinés en béton armé. Les deux portes, non centrées, sont surmontées d'une baie en plein-cintre logées dans une lucarne-pignon dont le style évoque l'architecture néo-flamande en vogue à cette époque. Les deux cours sont fermées par les préaux constitués de poteaux et larges poutres/linteaux en béton armé et couverts de tôles ondulées.

  • Murs
    • brique
    • ciment
    • béton armé
  • Toits
    tuile mécanique, tuile mécanique plombifère
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut
Luchier Sophie
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers