La maison, dont le corps principal forme un L, est située en retrait de la chaussée, surélevée, dans un jardin enclos par un mur bahut en brique et grille en fer. Un long bâtiment en rez-de-chaussée abritant la cuisine et des dépendances est adjoint sur la façade arrière. La façade principale se compose d'un mur gouttereau en retrait, de deux travées à un étage et d'un mur-pignon en retour d'équerre d'une travée sur deux étages dont un de comble. Elle est bâtie en brique passée à l'eau forte pigmentée rouge dans un souci d'homogénéisation de la couleur de la terre cuite ; les angles sont marqués par des pilastres saillants. Les deux façades latérales sont aveugles et n'offrent pas de décor. Le ciment a été largement employé, en enduit de soubassement, en décor "rustique" à l'imitation du pan de bois - torchis pour le parement du niveau de comble en pignon, caractéristique décorative du néo-régionalisme ; elle se retrouve sur quelques-unes des autres maisons de la même époque à Beuvry-la-Forêt, parmi lesquelles 1598 et 1661, rue Albert-Riquier (parcelles C 1189 et C 68) ainsi que la gare (notice IA59002726). Les ouvertures, de différentes largeurs, sont couvertes d'un linteau droit en ciment aux angles supérieurs abattus, protégées par des volets roulants en bois peint. Celles du premier étage sont dotées de garde-corps en fer au décor géométrique composé de cercles et de rectangles. La porte est logée dans la partie en retrait, accessible par un perron en pierre calcaire carbonifère, protégée par une marquise dont la couverture a été remaniée. Le toit à longs pans s'interpénétrant en équerre présente un égout retroussé et des rives débordantes couvrant les pignons. Il est couvert de tuile mécanique, orné d'une crête de faîtage en terre cuite au motif tréflé et fleur de lys fréquemment rencontré sur la commune. Le même modèle se retrouve notamment au "Château du Riez", 510, rue Henri-Fievet (parcelle A 1328) ou encore sur la maison d'artisan (?) située 219, rue Gilbert-Dohein (parcelle A 1194). Ce matériau est particulièrement en vogue dans le 1er tiers du 20e siècle. Il est probable que les tuiles faîtières étaient fabriquées par la tuilerie industrielle Delemer (parcelle A 1486). Cette maison fait partie d'un corpus de maisons bourgeoises caractérisées par un retrait par rapport à la rue, jardin paysager sur rue enclos, à étage de comble habitable, grand volume parfois complexe, décor architectural emprunt d'éléments néo-régionalistes, etc.