Dossier d’œuvre architecture IA59001619 | Réalisé par
Grembert Lucie (Rédacteur)
Grembert Lucie

Chargée de mission à l'Inventaire général du patrimoine culturel Région Hauts-de-France (depuis 2020).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
Luchier Sophie (Rédacteur)
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • enquête thématique départementale, Patrimoine XXe Maubeuge et Val de Sambre
Immeuble à logements dit Le Mail
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Maubeuge Val-de-Sambre - Maubeuge
  • Commune Maubeuge
  • Adresse Le Mail de la Sambre , rue de L' Hospice
  • Cadastre 2003 O
  • Dénominations
    immeuble à logements
  • Appellations
    Le Mail
  • Parties constituantes non étudiées
    magasin de commerce

Le Mail est une création de l'architecte-urbaniste André Lurçat, présent dès les premiers projets de reconstruction de la ville. Elle figure sur le plan d'aménagement de la ville de 1945. Il s'agit de l'aménagement d'un boulevard et du quai de la Sambre (IA59001615) ainsi que de la construction d'un immeuble. La datation du projet est approximative : les travaux de MM. Lamy, Thierry et de Mme Colaert en 1993 indiquent les années 1948 et 1952, alors que les premiers plans de l'immeuble, conservés dans le fonds d'archives de l'architecte André Lurçat ne sont pas datés. Les plans plus détaillés du même dossier sont datés entre 1950 et 1953. Les travaux historiques mentionnent les architectes associés à la construction du Mail, réalisée entre 1956 et 1958. Il s'agit d'Henri Lafitte, de Joseph Ney, de Maurice Gouvernet et d'Emile Fays. L'ensemble constitue le bloc 3 de l'îlot F.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 20e siècle
  • Dates
    • daté par travaux historiques, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur : architecte attribution par travaux historiques, attribution par source
    • Auteur : architecte attribution par source, attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Lafitte Henri
      Lafitte Henri

      Henri Lafitte est un architecte né en 1888 à Fourmies (Nord) et décédé en 1966 à Mondrepuis (Aisne). De douze à quinze ans, il doit garder le domicile familial pour raison de santé. Il se forme alors précocement à la peinture et à l'architecture au contact de son père (Jean Lafitte, architecte) et de ses frères (Jean-Paul, peintre et Jacques, architecte). Vers 1903, il entre à l'école pratique de Maubeuge où il apprend à travailler le bois et le fer. Il poursuit sa formation à l'École des Beaux-Arts de Paris et obtient son diplôme d'architecte en 1922. Il est systématiquement associé à son frère Jacques jusqu'en 1930 environ. S'ils conçoivent ensemble l'architecture d'un bâtiment, Henri semble en revanche se réserver la conception globale du décor et du mobilier qu'il réalise souvent lui-même (peinture murale, sculpture, sgraffite, ferronnerie d'art, menuiserie, mosaïque...). Après la Seconde guerre mondiale, avec son fils architecte Éric, il participe à la reconstruction de Maubeuge sous l'autorité d'André Lurçat.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte attribution par source, attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Lurçat André
      Lurçat André

      André Lurçat, né en 1894 à Bruyères (Vosges) et mort le 11 juillet 1970 à Sceaux, est un architecte français. Fils du receveur des postes Lucien Lurçat et de Marie Lhôte, André Lurçat entre à l'École des Beaux-Arts de Nancy en 1911. Diplômé de l'École des Beaux-Arts de Paris en 1923, il travaille dans le cabinet de Robert Mallet-Stevens. Avec l’appui de son frère aîné, le peintre Jean Lurçat, il construit à partir de 1924 un ensemble d’ateliers d’artistes qui font de lui l’un des architectes modernes les plus en vue.

      Il est membre fondateur des CIAM (Congrès internationaux d'Architecture moderne). Mais il prend position pour un modernisme modéré en 1929, rejoignant l'Union des artistes modernes de Mallet-Stevens.

      André Lurçat édifie en 1933 pour la municipalité de Villejuif (aujourd'hui Val de Marne) le groupe scolaire Karl-Marx. Fort de ce succès, il est invité à Moscou en 1934 et y travaille jusqu'en 1937.

      Après avoir participé à la création du Front national des architectes résistants, il est chargé en 1945 du plan de reconstruction de Maubeuge. Membre du conseil d’architecture du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, professeur à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris puis à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris entre 1945 et 1947, il reçoit, après 1955, les commandes de municipalités de la banlieue parisienne. Il est architecte et urbaniste en chef de la ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) où il construit en 1950 la cité Paul-Langevin et l’unité de quartier Fabien. Il est également urbaniste de plusieurs communes dans la région de Nancy.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte attribution par source, attribution par travaux historiques
    • Auteur : architecte attribution par source, attribution par travaux historiques

L'architecte André Lurçat envisage ici une création qui marque le paysage urbain et renoue avec les origines de la ville. Le Mail de la Sambre est implanté au pied de la ville haute, le long de la Sambre. Alors que les constructions anciennes tournaient le dos à la rivière, l'immeuble construit le long du boulevard est, lui, tourné vers la Sambre.

Le rez-de-chaussée surélevé abrite vingt-et-un magasins de commerce en retrait sous un portique permettant la promenade à l'abri. Pour rompre la monotonie de la façade longue d'environ 120 m, l'architecte a aménagé des avancées qui abritent également des commerces et a animé l'élévation par l'usage de loggias et un jeu de hauteurs (deux ou trois étages). L'immeuble abrite cinquante-quatre appartements et couvre une surface de 6 468 m². Les murs de l'élévation antérieure sont en brique ; l'élévation postérieure, les avancées et les loggias sont en béton. Les archives Lurçat mentionnent l'usage de la couleur pour l'intérieur des loggias. Nous ignorons si cela a été réalisé. Les entrées de l'immeuble sont aménagées sous le portique qui est interrompu et souligné par un auvent en béton. Des ébrasements courbes sont recouverts de terre cuite émaillée rouge - ce qui rappelle les immeubles Gounod et César-Franck (IA59001606) - et sont éclairés par des pavés de verre encadrant la porte d'entrée. Les indications pour les plantations ont été partiellement adoptées : des massifs d'arbustes ont été plantés de part et d'autre des avancées, des érables ont été plantés le long du quai mais aucun arbre n'a été planté le long de l'élévation postérieure.

  • Murs
    • béton
    • brique
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, 3 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2002, 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Grembert Lucie
Grembert Lucie

Chargée de mission à l'Inventaire général du patrimoine culturel Région Hauts-de-France (depuis 2020).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Luchier Sophie
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers
Fait partie de